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    Amende possible en signalant la police avec vos phares : risquez-vous ?

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    Amende possible en signalant la police avec vos phares : risquez-vous ?

    La législation concernant les appels de phares

    Les appels de phares font partie intégrante de notre communication routière quotidienne. Cette pratique qui consiste à alterner rapidement entre feux de croisement et feux de route permet d’alerter les autres conducteurs d’un danger potentiel, de signaler à un usager qu’il n’a pas désactivé ses pleins phares, ou encore, comme beaucoup le font, d’indiquer la présence des forces de l’ordre à proximité. Mais cette habitude largement répandue est-elle vraiment autorisée par la législation française?

    Un cadre juridique ambigu, particulièrement la nuit

    En examinant attentivement le Code de la route, on constate qu’aucune disposition spécifique n’interdit formellement les appels de phares durant la journée. La situation se complexifie néanmoins lorsque le soleil se couche. Selon l’article 416-2 du Code de la route, les avertissements nocturnes doivent être effectués par l’utilisation alternée des feux de croisement ou des feux de route. Cependant, si cette manœuvre provoque un éblouissement pour les autres usagers de la route, vous vous exposez à une contravention de 135 euros. La réglementation précise également que cette alternance lumineuse doit être réalisée avec suffisamment d’anticipation pour ne pas perturber la progression des autres véhicules.

    Dans la pratique, la signalisation des contrôles routiers via les appels de phares est aujourd’hui largement supplantée par les applications mobiles comme Waze ou Coyote, où les conducteurs indiquent en temps réel la localisation des forces de l’ordre. Il convient toutefois de noter que depuis 2021, sur demande préfectorale ou ministérielle, des périodes de deux heures maximum peuvent être décrétées pendant lesquelles le signalement des contrôles de police ou de gendarmerie est interdit, notamment pour faciliter les contrôles d’alcoolémie ou de stupéfiants.

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    Les utilisations légitimes des appels de phares

    Selon les experts de la plateforme d’apprentissage Ornikar, plusieurs situations justifient pleinement le recours aux appels de phares. Ils constituent notamment un moyen efficace d’alerter les conducteurs d’un danger imminent: animaux traversant la chaussée, obstacles sur la voie, chute de pierres ou glissement de terrain. Cette communication lumineuse permet aux automobilistes arrivant en sens inverse de ralentir à temps et d’éviter potentiellement un accident grave.

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    L’usage le plus courant et utile des appels de phares concerne probablement le rappel à l’ordre des conducteurs ayant oublié de basculer en feux de croisement pendant la nuit. Ce simple signal lumineux peut prévenir l’éblouissement des autres usagers, situation particulièrement dangereuse pouvant entraîner des collisions frontales aux conséquences parfois fatales.

    Il est essentiel de distinguer ces utilisations légitimes et sécuritaires des appels de phares de certains comportements inappropriés, comme le fait d’intimider un conducteur jugé trop lent. Les appels de phares demeurent avant tout un outil de communication ponctuel qui, utilisé avec discernement, contribue significativement à la sécurité collective sur nos routes.

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