Connect with us

    Énergie & Recharge ⚡

    MaPrimeRenov’ : Après 5 ans, la suspension devient-elle inévitable ?

    Published

    on

    MaPrimeRenov' : Après 5 ans, la suspension devient-elle inévitable ?

    L’avenir du dispositif MaPrimeRénov’ est aujourd’hui menacé, avec une possible suspension programmée dès le 1er juillet prochain. Cette perspective plonge de nombreuses familles françaises dans l’incertitude concernant leurs projets de rénovation énergétique.

    Les signaux d’alerte se multiplient concernant la pérennité de MaPrimeRénov’. D’après des informations concordantes rapportées par plusieurs médias nationaux, dont France Inter et Le Parisien, Bercy et le ministère du Logement examineraient actuellement un scénario de suspension du dispositif à très court terme. Cette hypothèse, si elle se confirmait, marquerait un coup d’arrêt à un programme phare de la transition énergétique française.

    Instauré en 2020, ce mécanisme d’aide publique permet aux ménages aux revenus limités d’accéder à un soutien financier pour leurs travaux de rénovation énergétique, qu’il s’agisse d’améliorer l’isolation de leur logement ou de remplacer leur équipement de chauffage vétuste. Cette politique s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la consommation énergétique des habitations et, par conséquent, à diminuer l’empreinte carbone du secteur résidentiel, responsable d’une part significative des émissions de gaz à effet de serre en France.

    Un succès qui devient problématique pour les finances publiques

    Le programme semble paradoxalement victime de sa popularité croissante. Selon les déclarations de Valérie Létard, ministre du Logement, MaPrimeRénov’ génère actuellement environ 1,8 milliard d’euros de travaux mensuels, un chiffre considérable qui témoigne de l’engouement des Français pour ce dispositif.

    Les statistiques du premier trimestre 2025 sont particulièrement révélatrices : l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a enregistré un triplement du nombre de logements bénéficiaires par rapport à la même période de l’année précédente. Cette explosion des demandes n’a cependant pas été anticipée dans les prévisions budgétaires. Conséquence directe : dès la mi-juin, l’enveloppe allouée pour l’année 2025 se trouve déjà entièrement consommée. Face à cette situation, l’exécutif se retrouve contraint d’arbitrer entre un refinancement du programme ou une pause dans son déploiement.

    Advertisement
    à lire également :  Les 3 meilleures nouvelles hebdomadaires: découvertes positives de la semaine

    Des retards de paiement qui s’accumulent

    La tension budgétaire se traduit concrètement par un allongement préoccupant des délais de versement des subventions. Le mécanisme actuel repose sur une avance de trésorerie consentie par les entreprises du bâtiment, qui déduisent directement le montant de l’aide du devis présenté à leurs clients. Ces professionnels doivent ensuite attendre le remboursement par l’État, un processus qui s’étire de plus en plus depuis le début de l’année.

    Le ministère du Logement a reconnu officiellement cette semaine une « surcharge des services » traitant les dossiers. De son côté, l’Anah, organisme chargé de la gestion opérationnelle du dispositif, évoque une double problématique : l’afflux massif de demandes conjugué à une recrudescence des tentatives de fraude.

    L’année 2024 a vu le rejet de pas moins de 44 000 dossiers frauduleux, soit approximativement 10% de l’ensemble des demandes soumises. Ce phénomène contribue à ralentir le traitement des dossiers légitimes. Face à ces multiples défis, le ministère du Logement a promis des arbitrages dans les semaines à venir, avec des annonces attendues « courant juin » selon les informations recueillies par France Inter. L’avenir de ce pilier de la politique de rénovation énergétique française semble donc plus incertain que jamais.

    Advertisement

    Articles tendance