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    Total, malgré la crise, affiche confiance et investissements records

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    Total, malgré la crise, affiche confiance et investissements records

    La baisse des prix à la pompe cache une situation préoccupante pour le groupe pétrolier français Total, actuellement confronté à des défis majeurs sur le marché mondial de l’énergie.

    Les fondamentaux économiques nous enseignent que tout prix résulte d’un équilibre complexe entre offre et demande. Ce mécanisme, lorsqu’il est perturbé, peut entraîner des conséquences significatives sur les marchés. C’est précisément ce que nous observons depuis plusieurs mois dans le secteur pétrolier, où les grands groupes font face à un fléchissement notable de la demande mondiale.

    Cette tendance se répercute directement sur les cours du pétrole qui connaissent une dégringolade importante, franchissant récemment le seuil psychologique des 55 dollars. Cette chute s’explique par un double phénomène: d’une part la contraction de la demande mondiale, et d’autre part l’augmentation simultanée de la production dans les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

    Ce contexte défavorable affecte sévèrement les performances financières des géants du secteur. Au Royaume-Uni, BP a émis un avertissement à l’intention de ses actionnaires, annonçant une réduction des investissements et une probable décélération de ses activités industrielles. En Italie, le groupe ENI présente également des perspectives peu réjouissantes pour les trimestres à venir.

    Total adopte une stratégie à contre-courant

    En France, la situation prend une tournure singulière. À rebours de ses concurrents, le géant Total a choisi d’accroître son enveloppe d’investissements, passant de 17 à 17,5 milliards de dollars pour l’année 2025. Le 23 mai dernier, alors même que le secteur traverse une période tumultueuse, Patrick Pouyanné, PDG du groupe, a tenu à affirmer sa « confiance » quant aux perspectives d’avenir de l’entreprise.

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    Malgré cet affichage d’optimisme, l’action Total peine à retrouver sa valorisation antérieure. Après avoir culminé au-delà de 70 dollars durant le printemps 2024, elle a subi une dépréciation de 26%, suivant ainsi la tendance baissière du pétrole (-28% sur la période correspondante). Toutefois, selon l’expert financier Antoine Fraysse-Soulier, analyste chez eToro, le titre semble actuellement légèrement sous-évalué par rapport à son potentiel intrinsèque.

    Une récupération vers les niveaux observés avant le 2 avril (date de l’annonce par Donald Trump de nouvelles mesures protectionnistes) pourrait intervenir dans les mois à venir. Cette remontée reste néanmoins conditionnée à un redressement global du marché énergétique dans son ensemble.

    Le marché du pétrole confronté au déclin structurel de la demande ?

    Si les analystes financiers identifient des opportunités de rentabilité à court et moyen terme pour le groupe Total, ils manifestent davantage de réserve concernant les perspectives à long terme. Particulièrement en Europe, l’essor des véhicules électriques et le développement des solutions énergétiques décarbonées constituent une menace existentielle pour l’économie pétrolière traditionnelle.

    Bien que le pétrole demeure en 2025 une ressource fondamentale pour notre mode de vie occidental, de nombreux acteurs, notamment politiques, aspirent à s’en affranchir dans les décennies à venir. La question cruciale qui se pose désormais est de savoir s’ils parviendront effectivement à concrétiser cette ambition.

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