Au volant 6 heures: l’étude alarmante sur le temps passé les yeux fermés

Avez-vous déjà parcouru de longues distances au volant comme des millions de Français? Êtes-vous conscient des dangers réels que cela représente?

À l’approche du grand pont du 15 août, de nombreux Français finalisent leurs préparatifs de départ. Une grande partie d’entre eux se dirigeront vers les côtes méditerranéennes ou atlantiques dans les jours à venir. La vaste majorité de ces vacanciers utilisera la voiture pour parcourir les centaines de kilomètres les séparant de leurs destinations balnéaires.

Quelques heures passées au volant semblent être le prix à payer avant de pouvoir se détendre les pieds dans le sable. Pourtant, l’itinéraire peut s’avérer périlleux. La somnolence constitue un ennemi redoutable, potentiellement fatal. Bien que responsable d’un tiers des accidents autoroutiers, ce risque est fréquemment sous-estimé par les conducteurs.

Une démonstration sans précédent

Pour alerter le public sur les risques liés à la somnolence au volant, l’association 40 millions d’automobilistes a organisé une démonstration révélatrice. Trois volontaires ont testé leurs aptitudes à la conduite dans des conditions extrêmes. Ils ont été placés pendant 6 heures consécutives devant un simulateur de conduite. Les conclusions sont alarmantes.

Durant cette expérience, les trois participants ont régulièrement dévié de leur trajectoire. Si pendant la première heure ils enregistraient environ 65 déviations, ce chiffre a grimpé à 136 lors de la dernière heure d’exercice. Une augmentation de plus du double.

Plus inquiétant encore est la durée pendant laquelle leurs yeux sont restés fermés. Au cours des six heures de test, les conducteurs ont cligné des yeux approximativement 3700 fois. Cela équivaut à plus de 11 minutes de conduite les yeux complètement fermés.

Quelles mesures préventives adopter?

Ces résultats soulèvent de véritables préoccupations. Ils démontrent l’importance cruciale des pauses régulières lors des trajets routiers. Rappelons que la sécurité routière préconise de s’arrêter toutes les 2 heures. Même un court arrêt peut s’avérer suffisant pour récupérer et reprendre la route dans de meilleures conditions.

Si vous ressentez une fatigue intense pendant votre voyage, n’hésitez jamais à vous arrêter sur une aire de repos autoroutière. Vous pourrez y somnoler quelques minutes (ou plusieurs heures si nécessaire). Cette décision est infiniment plus raisonnable que de poursuivre votre route avec des réflexes et une concentration considérablement diminués.

Identifier les symptômes précurseurs

Dans un contexte idéal, il ne faudrait pas attendre l’apparition de la fatigue pour faire une halte. C’est pourquoi il est essentiel de reconnaître les signes avant-coureurs. Bâillements répétés, paupières lourdes et difficultés de concentration constituent autant d’alertes à ne pas ignorer.

L’expérience menée par 40 millions d’automobilistes est disponible dans la vidéo YouTube ci-dessous.