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Nouvelle batterie LMR : GM révolutionne l’électrique

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infographie ou un schéma technique montrant la répartition des composants de la nouvelle batterie "LMR" : 65% de manganèse, 35% de nickel, avec une élimination quasi-totale du cobalt

General Motors frappe fort avec sa nouvelle batterie « LMR » (lithium-manganèse riche), une technologie qui promet de bouleverser le marché des véhicules électriques. Mary Barra, PDG du constructeur, a dévoilé lors de la présentation des résultats trimestriels que cette innovation pourrait générer des économies bien supérieures aux estimations initiales. Une annonce stratégique alors que les profits de GM ont plongé de 32% au second trimestre, notamment impactés par 1,1 milliard de dollars de droits de douane.

Cette nouvelle batterie « LMR » représente un tournant décisif pour GM dans sa quête de véhicules électriques accessibles. L’ambition est claire : défier la Chine sur son terrain en proposant des batteries économiques tout en développant une filière 100% américaine. La fabrication démarrera en 2027 via le partenariat avec LG Energy Solution, pour équiper les premiers véhicules dès 2028.

Une révolution chimique axée sur le manganèse

La nouvelle batterie « LMR » bouleverse les codes en réduisant drastiquement l’usage du nickel et du cobalt, deux matériaux onéreux et problématiques écologiquement. Cette chimie innovante mise sur une forte proportion de manganèse, un élément terrestre abondant dont l’extraction coûte nettement moins cher.

L’atout majeur ? Contrairement aux matières premières traditionnelles majoritairement contrôlées par l’Empire du Milieu, le manganèse peut être raffiné directement sur le sol américain. Cette autonomie géopolitique offre un avantage stratégique majeur à General Motors pour sécuriser ses approvisionnements. D’ailleurs, Ford développe également cette technologie, confirmant l’engouement industriel pour cette approche.

  • Diminution importante du nickel et cobalt
  • Exploitation renforcée du manganèse, plus accessible économiquement
  • Chaîne logistique indépendante de la Chine
  • Capacité de transformation locale aux États-Unis

Performances comparables aux technologies existantes

photo montrant les futurs SUV et pickups GM (comme le Chevrolet Silverado EV) qui bénéficieront de cette nouvelle batterie "LMR", avec mise en avant de l'autonomie de plus de 400 miles (644+ km)

Les caractéristiques techniques de la nouvelle batterie « LMR » s’avèrent impressionnantes. GM annonce une autonomie dépassant 644 kilomètres pour ses SUV et pickups de grand gabarit équipés de cette technologie. Ces performances égalent celles des batteries NMCA (nickel-manganèse-cobalt-aluminium) qui équipent actuellement les gros véhicules du constructeur.

Cette nouvelle batterie « LMR » adopte un format prismatique, optimisant la densité énergétique et les capacités de recharge. Mary Barra souligne que cette chimie co-développée avec LG Energy Solution offre « un équilibre inédit entre densité énergétique, vitesse de charge et maîtrise des coûts ». Cette combinaison pourrait redéfinir les références sectorielles en matière de rapport qualité-prix.

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Stratégie tarifaire pour concurrencer la Chine

L’enjeu économique constitue le cœur de cette nouvelle batterie « LMR ». GM avait initialement prévu des économies équivalentes aux batteries LFP (lithium-fer-phosphate), la référence chinoise pour produire des électriques abordables. Les récentes déclarations de Mary Barra laissent entrevoir des économies « largement supérieures » aux prévisions.

Pour contextualiser, GM commercialisera en 2027 une déclinaison du Chevrolet Silverado EV dotée de batteries LFP, affichant environ 563 kilomètres d’autonomie pour 6 000 dollars d’économies. Avec la nouvelle batterie « LMR », les gains pourraient atteindre plusieurs milliers de dollars additionnels, rendant les électriques américaines compétitives face aux modèles chinois.

TechnologieAutonomie prévueÉconomies attenduesCommercialisation
LFP (Silverado EV)563 km6 000 $2027
LMR (SUV/Pickups)644+ kmDépassant LFP2028

Relocalisation de la production américaine

General Motors ne se limite pas au développement de cette nouvelle batterie « LMR », mais investit massivement dans la fabrication locale. L’usine de Spring Hill dans le Tennessee sera partiellement reconvertie pour produire des batteries LFP dès fin 2027. Cette métamorphose industrielle débutera avant la fin 2024, marquant une étape clé dans la stratégie d’autonomie énergétique du groupe.

Mary Barra insiste sur la dimension stratégique de cette démarche : « Des cellules conçues et fabriquées localement sont indispensables pour une chaîne d’approvisionnement robuste et sécurisée tournée vers l’Amérique ». Cette philosophie s’appliquera logiquement à la production future des nouvelles batteries « LMR », renforçant l’écosystème industriel américain dans l’électrique.

La prochaine génération de Chevrolet Bolt EV bénéficiera aussi de ces batteries économiques, démocratisant l’accès à l’électrique pour un public élargi. Cette progression méthodique permet à General Motors de valider ses technologies sur différents créneaux avant un déploiement massif, tout en consolidant progressivement son avantage concurrentiel face aux constructeurs asiatiques.

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