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Première aventure en Thaïlande: 3 000 km sur une Yamaha LC135 V8

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Première aventure en Thaïlande: 3 000 km sur une Yamaha LC135 V8

De Shah Alam à Phuket et retour, ce jeune motard partage sa première expérience de voyage transfrontalier; la fatigue, les leçons apprises, et pourquoi même un kapchai peut conquérir les longues distances.

De nombreux motards rêvent de franchir les frontières sur deux roues, et bien que la plupart choisiraient une grosse routière ou une moto d’aventure, Nur Irfan Aqil a décidé de relever le défi avec sa modeste Yamaha LC135 V8. Parcourant plus de 3 000 km sur cinq jours, il a roulé depuis Shah Alam jusqu’à Phuket avant de revenir, expérimentant tout, des magnifiques routes côtières aux fortes pluies lors du trajet retour.

Dans cette interview exclusive avec iMotorbike, ce jeune homme de 23 ans originaire de Setia Alam nous raconte ce qui a inspiré sa première grande aventure, les enseignements qu’il en a tirés, et pourquoi parfois ce n’est pas la moto qui compte, mais la détermination du pilote.

Qu’est-ce qui t’a inspiré à rouler jusqu’en Thaïlande avec une Yamaha LC135?

Irfan: "Mon patron se rend en Thaïlande presque tous les mois et m’invite depuis l’année dernière. Cette fois-ci, j’ai finalement accepté. Même si je n’avais que mon Kapchai Yamaha LC135 V8, j’ai décidé de l’accompagner du 30 juillet au 4 août pour découvrir ce qu’est vraiment l’aventure façon ‘backpacker’ à moto."

Raconte-nous ton itinéraire. Par où as-tu commencé, et quels endroits clés as-tu visités en chemin?

"Notre voyage a duré 5 jours et 4 nuits. Nous avons quitté Shah Alam à 2h20 du matin et atteint la frontière de Kayu Hitam vers 8h30. À 9h, nous étions à Danok pour le petit-déjeuner avant de continuer sur quelques centaines de kilomètres supplémentaires.

La première nuit, nous avons séjourné à Patalong, puis le deuxième jour, nous avons roulé jusqu’à Krabi juste pour prendre des photos avant de poursuivre vers Phuket, où nous sommes restés deux nuits. De là, nous sommes allés à Khao Sok pour une expérience jungle et rivière.

Sur le chemin du retour, nous avons emprunté la fameuse route de Sinkhon Kanum près de Koh Samui, et avons savouré ses virages incroyables! Ensuite, nous avons passé une nuit à Hatyai avant de rentrer en Malaisie. Au total, nous avons parcouru environ 3 000 km, principalement sur des routes secondaires plutôt que sur les autoroutes. Cela a pris plus de temps, mais c’était beaucoup plus amusant et mémorable."

As-tu rencontré des défis inattendus ou vécu des moments mémorables pendant le voyage?

"Heureusement, pas de problèmes majeurs, mais la fatigue était bien réelle! Comme c’était ma première expérience sur une si longue distance hors de Malaisie, c’était physiquement éprouvant. Pourtant, le plaisir l’emportait largement sur la fatigue, chaque kilomètre en valait la peine.

Nous roulions généralement entre 120 et 130 km/h. À l’aller, je n’ai jamais eu envie d’abandonner, mais au retour, avec de la pluie sur presque 80% du trajet, la tentation de s’arrêter était forte. À un moment donné dans le Kedah, j’ai même pensé à m’arrêter chez un parent! (rires) Mais nous avons persévéré et réussi à rentrer."

Comment s’est comportée la LC135? As-tu fait des modifications ou des préparatifs avant le voyage?

"J’ai acheté ma LC V8 il y a exactement un an, le 14 août 2024, et elle a toujours été fiable. Pour ce voyage, j’ai simplement fait une révision complète basique.

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La moto est très économe en carburant grâce à son injection, et j’ai même augmenté la capacité du réservoir de 4 à 6 litres pour une plus grande autonomie. Côté pneus, j’utilise des Maxxis Volans à l’avant et à l’arrière, et ils ont parfaitement performé sur tous types de routes."

Quels équipements essentiels as-tu emportés, et qu’aurais-tu aimé avoir avec toi?

"J’ai apporté 500 RM en espèces de Malaisie, mais j’ai fini par dépenser près de 1 000 RM en Thaïlande. Nous avons essayé de trouver des hôtels abordables, et dans l’ensemble, c’était gérable. La prochaine fois, je prévoirai certainement plus d’argent par sécurité. J’avais aussi emporté du lubrifiant pour chaîne, un kit de réparation de crevaison et quelques outils."

Comment ta famille a-t-elle réagi à l’idée que tu partes en Thaïlande avec un Kapchai?

"Au début, ma famille était un peu choquée, surtout avec toutes les informations sur les attentats en Thaïlande. Mais je les ai rassurés, j’ai prié pour notre sécurité, et comme je partais avec mon patron expérimenté, ils se sont sentis plus à l’aise. Au final, cela s’est avéré être une superbe aventure."

Qu’est-ce que ce voyage t’a appris sur la conduite, sur toi-même ou sur la route?

"J’ai réalisé que la force mentale est tout aussi importante que l’endurance physique. Il y avait des moments où je sentais que mon corps était présent mais mon esprit divaguait d’épuisement. Le sommeil est également crucial! Je n’ai pas assez dormi avant le voyage, ce qui a rendu la première journée plus difficile.

Mais une chose que j’ai apprise, c’est qu’une fois arrivé à destination, toute la fatigue disparaît. Le sentiment d’accomplissement prend le dessus."

En Thaïlande, la culture moto est assez différente, la plupart des locaux ne portent même pas de casque. J’ai aussi remarqué que la majorité des boutiques d’accessoires se concentrent sur les scooters comme les Forza, NVX et NMAX, donc les pièces pour LC n’étaient pas faciles à trouver. Mais les gens étaient super sympa, même aux barrages routiers.

Quels conseils donnerais-tu aux propriétaires de LC135 ou aux Malaisiens qui préparent leur premier voyage transfrontalier?

"Mon plus grand conseil est de toujours emporter de l’argent supplémentaire, on ne sait jamais ce qui peut survenir en cours de route. Assurez-vous de vraiment connaître votre moto : son entretien, ses limites et ce qu’elle peut supporter. Un imperméable est indispensable, et surtout, dormez suffisamment avant de partir. Le repos est crucial pour les longues distances.

Un autre conseil important est de ne jamais partir seul pour votre premier voyage. Roulez avec quelqu’un de plus expérimenté, car il saura comment gérer les procédures à la frontière et vous aidera à éviter les arnaques ou les problèmes inutiles. Honnêtement, si mon patron n’avait pas été là pour me guider, ce voyage ne se serait pas déroulé aussi facilement."

Évaluation de la LC135 pour les longues distances

"En tant que pilote de LC depuis des années, je serai honnête, pour le touring, ce n’est pas l’idéal. Pour des trajets de 100 km, ça va. Mais au-delà, ça devient fatigant.

Le grand avantage est l’économie de carburant, la LC V8 consomme vraiment peu. Avec mon réservoir agrandi, je pouvais aller beaucoup plus loin. Mais avec ma configuration actuelle de pignons (15 dents avant – 35 arrière), la moto a un peu souffert dans les sections montagneuses de Thaïlande. Malgré tout, la LC m’a emmené jusqu’en Thaïlande et m’a ramené. C’est quelque chose dont je me souviendrai toujours."

Conclusion

De Shah Alam à Phuket, le voyage de 3 000 km de Nur Irfan Aqil sur une Yamaha LC135 prouve que l’aventure ne dépend pas de la taille de la moto, mais de la passion du pilote. Pour un débutant qui se lance dans un voyage transfrontalier, Irfan a démontré qu’avec de la préparation, du courage et le bon état d’esprit, même un kapchai peut vous emmener dans des endroits que vous n’auriez jamais imaginés.

Comme il le dit lui-même : "Une fois arrivé à destination, toute la fatigue disparaît. Le plaisir de rouler en vaut largement la peine."

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