Attaques contre les robotaxis Waymo à LA : la vérité derrière les incendies

Les robotaxis Waymo ciblés lors des émeutes de Los Angeles

Le week-end dernier, la Cité des Anges a été secouée par d’importantes manifestations s’opposant aux mesures migratoires prônées par Donald Trump. Face à l’escalade des tensions et aux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, le président américain a ordonné le déploiement de la Garde nationale, renforçant ainsi le dispositif sécuritaire déjà conséquent dans la métropole californienne. C’est dans ce climat particulièrement volatil que les véhicules autonomes Waymo, filiale du géant technologique Google, se sont retrouvés au cœur de la tourmente.

Pour quelles raisons les véhicules autonomes Waymo sont-ils attaqués ?

Suite à l’incendie de plusieurs de leurs véhicules sans conducteur, l’entreprise Waymo a rapidement pris la décision de suspendre temporairement ses opérations à Los Angeles, comme le rapporte le média économique CNBC. Les images circulant sur les réseaux sociaux témoignent de la violence des dégradations subies par ces taxis robotisés : véhicules en proie aux flammes, portières démontées violemment, vitres fracassées et carrosseries recouvertes de graffitis hostiles aux services d’immigration et de douanes américains.

D’après le site spécialisé Futurism, diverses théories circulent sur internet concernant les motivations des manifestants ayant pris pour cible ces véhicules autonomes. Certains commentateurs n’hésitent pas à qualifier ces actes de terrorisme, une terminologie vivement contestée par d’autres observateurs qui y voient plutôt des manifestations de violence urbaine ciblant des biens matériels plutôt que des personnes.

Un utilisateur de la plateforme X (ex-Twitter) s’inquiète particulièrement des conséquences environnementales de ces incidents : « Les véhicules Waymo calcinés dans les rues ne représentent pas de simples dégradations. La combustion des batteries lithium dégage des substances hautement toxiques, notamment du fluorure d’hydrogène, des émanations inflammables et des fumées potentiellement cancérigènes. Nous ne sommes plus face à une manifestation mais à une véritable guerre chimique sur notre territoire. »

Taylor Lorenz, journaliste reconnu, avance une hypothèse explicative : les manifestants cibleraient spécifiquement Waymo car l’entreprise incarnerait à leurs yeux l’extension du système de surveillance étatique. Des publications médiatiques ont effectivement révélé que la police de Los Angeles exploite les données collectées par ces véhicules autonomes lors de leurs enquêtes criminelles. « Ces voitures sont désormais perçues comme des extensions mobiles des forces de l’ordre », analyse-t-il.

Il convient de souligner qu’avant même ces récentes émeutes, les taxis autonomes Waymo avaient déjà subi divers actes de vandalisme en Californie, incluant des incendies criminels largement documentés dans la presse.

Points essentiels à retenir :

– D’importantes manifestations parfois violentes ont éclaté à Los Angeles pour dénoncer la politique migratoire défendue par Donald Trump, conduisant à l’intervention de la Garde nationale sur ordre présidentiel
– Les véhicules autonomes Waymo ont été spécifiquement visés, certains manifestants les considérant comme des outils de surveillance policière
– Les dégradations infligées à ces véhicules (incendies, destructions, graffitis) ont déclenché un débat sur leur qualification juridique, balançant entre accusations excessives de terrorisme et considérations plus mesurées de violences urbaines ciblées