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Auto-écoles en grève : l’examen de conduite souffre d’attentes interminables

Les auto-écoles en colère descendent dans la rue ce lundi pour dénoncer les délais d’examen jugés inacceptables. En plus de manifester leur mécontentement, les professionnels du secteur souhaitent apporter des propositions concrètes pour résoudre cette crise qui pénalise les candidats au permis.
Ce lundi 29 septembre, un mouvement de grève d’ampleur nationale touche l’ensemble des auto-écoles françaises. La profession se mobilise pour protester contre la pénurie de places d’examen et des temps d’attente qui ne cessent de s’allonger pour les candidats au permis de conduire. Un rassemblement majeur est prévu place de la République à Paris en milieu de journée, où les établissements de formation à la conduite exprimeront leur frustration face à ce que les organisations syndicales qualifient de situation "insoutenable".
Dans ce contexte tendu, Patrick Mirouse, directeur du réseau ECF et président de l’Unidec (l’une des organisations à l’origine du mouvement), souhaite être convoqué à Matignon dans les jours à venir. À l’heure actuelle, l’exécutif n’a pas encore réagi officiellement à cette problématique devenue critique.
Des candidats contraints à une attente interminable
Dans les métropoles comme Paris ou Lyon, les candidats doivent s’armer de patience avant de pouvoir se présenter à l’examen. Si la moyenne nationale avoisine les 4 mois d’attente, la situation en région parisienne est particulièrement alarmante. Les candidats franciliens doivent généralement patienter jusqu’à 8 mois pour obtenir une date d’examen.
Cette problématique croissante se reflète dans un récent sondage OpinionWay commandé par la plateforme "En Voiture Simone", révélant que près de deux tiers (64%) des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans ne possédant pas encore leur permis estiment qu’il est compliqué d’obtenir un créneau d’examen.
Quelles pistes pour raccourcir l’attente pour l’examen du permis de conduire ?
Face à cette situation qui s’aggrave, les professionnels du secteur avancent plusieurs propositions. La solution la plus évidente consiste à renforcer les effectifs d’inspecteurs. Actuellement, seulement 1500 examinateurs sont répartis sur l’ensemble du territoire français pour faire passer l’examen le plus convoité de France.
D’après les organisations professionnelles, il faudrait créer entre 150 et 200 postes supplémentaires en urgence pour absorber la demande actuelle (environ 1,8 million de candidats chaque année). Bien que des recrutements soient effectués annuellement, leur nombre reste insuffisant : 15 nouveaux inspecteurs ont été intégrés en 2023, 38 en 2024, et 103 devraient rejoindre les rangs en 2025.
Au-delà du recrutement, d’autres solutions sont envisagées. Certains établissements rappellent l’expérience de 2022, lorsque l’allègement temporaire de certaines questions théoriques avait permis de "résorber les retards accumulés pendant les périodes de confinement".
Une autre proposition consiste à augmenter le volume de formation obligatoire de 20 à 28 heures de conduite. Cette mesure pourrait améliorer le taux de réussite à l’examen (actuellement de 59,4% au premier passage). Enfin, certaines auto-écoles suggèrent l’instauration d’un mécanisme de "repêchage" similaire à celui du baccalauréat. Les candidats ayant échoué de justesse pourraient ainsi obtenir leur permis "automatiquement" après avoir suivi 5 heures de conduite supplémentaires.
Cette dernière proposition suscite cependant des réserves importantes. Plusieurs organismes, à commencer par la Sécurité routière, redoutent des dérives potentielles et une diminution du niveau de compétence des nouveaux conducteurs, ce qui pourrait entraîner, de facto, une augmentation du risque d’accidents sur les routes.

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