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BYD Sealion 7 : Plongée en douceur dans l’univers électrique du SUV

Autrefois ridiculisées, les marques automobiles chinoises s’imposent désormais avec assurance sur le marché international. BYD fait partie de ces constructeurs ambitieux qui cherchent à séduire le public européen, notamment avec son SUV électrique Sealion 7, un modèle aux ambitions clairement affichées.
Une première approche du véhicule pourrait laisser croire à la présence d’un puissant moteur thermique, mais détrompez-vous. L’inscription « 4.5 S » visible sur le hayon ne fait pas référence à une cylindrée, mais au temps nécessaire pour atteindre les 100 km/h départ arrêté. En lieu et place d’un moteur à combustion, on découvre un coffre avant de 58 litres capable d’accueillir un bagage cabine et un réservoir de lave-glace facilement identifiable par son bouchon bleu.
Cette performance d’accélération impressionnante pour un SUV familial de près de 2,4 tonnes s’explique par la présence de deux moteurs électriques développant ensemble 530 ch et 690 Nm de couple. De quoi propulser efficacement ce mastodonte sur la route.
BYD Sealion 7 : une identité visuelle affirmée
Ce qui frappe d’emblée avec le Sealion 7, c’est son design distinctif. Contrairement à certains véhicules chinois qui s’inspirent fortement des modèles européens, BYD a développé une identité visuelle propre, avec des lignes originales qui ne manquent pas d’attrait malgré l’adoption du désormais classique format SUV coupé.
La face avant arbore des feux en forme de crochets surmontant d’imposantes prises d’air, rappelant la berline Seal de la marque. Le profil se caractérise par des lignes fluides, accentuées par des poignées de portes rétractables qui améliorent l’aérodynamisme. L’arrière se distingue par une ligne de toit plongeante surmontée de deux becquets et un bandeau lumineux évoquant des écailles, en référence au nom du véhicule.
BYD Sealion 7 : un intérieur qui étonne
Les préjugés sur la qualité de fabrication des voitures chinoises s’effondrent dès qu’on pénètre dans l’habitacle du Sealion 7. Ce qui impressionne, c’est autant l’originalité de la planche de bord que la qualité des finitions. Si l’assemblage général est déjà satisfaisant, c’est surtout le choix des matériaux qui surprend positivement les plus sceptiques.
Les sièges sont revêtus d’un cuir Nappa matelassé de grande qualité, offrant un confort appréciable grâce à leur moelleux et leur douceur au toucher. Les panneaux de portes présentent de nombreuses surpiqûres soignées, tandis que même le cache-airbag bénéficie d’un habillage en cuir. Des inserts en aluminium viennent compléter cette ambiance raffinée. Hormis quelques plastiques durs dans les parties inférieures, l’ensemble rivalise sans complexe avec les meilleurs SUV premium allemands.
BYD Sealion 7 : comportement routier perfectible
C’est sur la route que le Sealion 7 révèle ses limites face à ses concurrents occidentaux. Sans être dangereux, ce SUV ne parvient pas à tenir toutes ses promesses en matière de comportement dynamique. Certes, en ligne droite, la puissance des 530 chevaux de la version Excellence se fait sentir, avec des accélérations franches et des reprises impressionnantes.
Cependant, dès que le parcours devient sinueux, le SUV peine à convaincre, donnant l’impression de piloter un engin surdimensionné et surmotorisé. En d’autres termes, le châssis ne semble pas calibré pour gérer efficacement la puissance délivrée par les moteurs électriques. Les suspensions contrôlent difficilement le roulis, tandis que la direction trop assistée ne transmet pas suffisamment d’informations sur l’adhérence.
BYD Sealion 7 : confort en demi-teinte
On pourrait s’attendre à ce que ces suspensions souples privilégient le confort, mais ce n’est pas vraiment le cas. Malgré la présence d’amortisseurs à fréquence variable, la suspension reste assez ferme, aussi bien en ville que sur route, révélant un calibrage des ressorts moins raffiné que chez les constructeurs européens. Le Sealion 7 se trouve ainsi dans un entre-deux inconfortable : ni assez douillet pour être qualifié de confortable, ni assez rigide pour être dynamique. Notons également l’absence regrettable du mode de conduite à une pédale.
Heureusement, les sièges compensent en partie ces défauts grâce à leur confort et leurs fonctions de chauffage et de ventilation, particulièrement appréciables lors des journées de forte chaleur. Toutefois, la position de conduite n’est pas optimale en raison des réglages limités du volant, notamment en hauteur. L’insonorisation, en revanche, est très satisfaisante grâce au double vitrage avant disponible sur toutes les versions, rendant les trajets autoroutiers plutôt paisibles.
BYD Sealion 7 : autonomie limitée malgré une grosse batterie
Malgré une batterie imposante de 91,3 kWh, l’autonomie réelle du Sealion 7 s’avère décevante. La faute à une consommation élevée, conséquence de son poids conséquent (plus de 2,4 tonnes pour la version Excellence) et de moteurs électriques pas particulièrement efficients. Avec une consommation oscillant entre 28 et 30 kWh/100 km, l’autonomie sur autoroute dépasse à peine les 300 kilomètres.
Pour optimiser l’autonomie, il faut réduire sa vitesse ou emprunter le réseau secondaire, où la consommation peut descendre sous les 25 kWh/100 km. En ville, elle peut même passer sous les 20 kWh/100 km, ce qui reste néanmoins élevé comparé à la concurrence. Point positif, la recharge rapide en courant continu atteint 230 kW, permettant de récupérer rapidement de l’énergie. Attention toutefois à la version équipée de la batterie de 82,5 kWh, dont la puissance de charge est limitée à 150 kW, ce qui est décevant.
BYD Sealion 7 : espace et praticité
Les dimensions généreuses du Sealion 7 se traduisent par un habitacle spacieux. L’espace ne manque pas, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, avec une place aux jambes impressionnante et une largeur aux coudes très confortable. Seule la garde au toit peut poser problème aux passagers de grande taille en raison de la ligne de toit plongeante. La place centrale arrière souffre quant à elle d’un dossier particulièrement rigide.
Le coffre offre un volume de 520 litres, légèrement inférieur à celui de la concurrence. Son plancher est réglable en hauteur, mais l’amplitude de réglage est trop limitée pour être vraiment utile. On regrette également l’impossibilité de rabattre les dossiers de la banquette depuis le coffre. Le rangement avant de 58 litres constitue un plus, mais sa capacité reste limitée, permettant tout juste d’y loger une petite valise cabine.
BYD Sealion 7 : système multimédia correct
L’écran tactile pivotant de 15,6 pouces constitue un élément distinctif, mais il s’agit davantage d’un gadget, la position verticale s’avérant peu pratique. En format paysage, l’interface se révèle fluide avec des graphismes modernes. Toutefois, l’ergonomie laisse à désirer, avec une organisation parfois illogique des icônes qui foisonnent à l’écran.
L’inspiration Tesla est évidente dans l’interface, notamment avec les commandes de climatisation constamment affichées en bas de l’écran. L’instrumentation numérique de 10,25 pouces affiche une multitude d’informations, peut-être même trop, créant une certaine surcharge visuelle. L’espace d’affichage étant limité, certaines informations deviennent minuscules et difficiles à lire, faute d’une conception plus épurée.
BYD Sealion 7 : un rapport prix/équipement à nuancer
Avec un prix de départ de 46 990 €, le BYD Sealion 7 n’est pas particulièrement économique. Comparé à ses concurrents directs comme le Tesla Model Y (44 990 €) ou le Xpeng G6 (42 990 €), il se positionne même légèrement au-dessus, alors que ces modèles offrent une meilleure autonomie et des capacités de recharge supérieures.
Le Sealion 7 compense par une qualité de finition supérieure, particulièrement dans sa version Excellence à 56 490 €. Pour un intérieur aussi raffiné, il faudrait se tourner vers des modèles premium comme l’Audi Q6 e-tron (72 170 €) ou le Mercedes EQE SUV (85 300 €), et encore faudrait-il ajouter des options pour atteindre l’équipement de série du BYD.
Cet équipement est effectivement généreux, incluant une pompe à chaleur, un toit panoramique, un hayon électrique, des jantes de 19 pouces, des vitres avant feuilletées, des sièges arrière chauffants, une sonorisation Dynaudio à 12 haut-parleurs, une caméra 360°, la recharge V2L et une conduite semi-autonome de niveau 2. C’est donc par sa dotation complète que le Sealion 7 tente de justifier son positionnement tarifaire.
BYD Sealion 7 : notre avis
Le BYD Sealion 7 présente un bilan mitigé. Si les efforts sont notables, notamment en matière de qualité intérieure, ils restent insuffisants pour inquiéter sérieusement les références du segment. Le principal défaut réside dans sa consommation excessive, même en tenant compte de sa puissance, ce qui impacte négativement l’autonomie. L’ergonomie perfectible du système multimédia et l’absence de planificateur d’itinéraire compliquent également les longs trajets.
Le principal point faible demeure toutefois les réglages approximatifs du châssis, qui ne parvient ni à offrir un confort satisfaisant à vitesse modérée, ni une tenue de route rassurante à allure plus soutenue. Une calibration plus fine des aides à la conduite aurait également été bienvenue. Ces défauts sont d’autant plus regrettables que les 530 ch de la version Excellence assurent d’excellentes performances, dans un véhicule par ailleurs très bien équipé de série.

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