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Ce dos d’âne français si immense que des conducteurs décollent en passant

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Ce dos d'âne français si immense que des conducteurs décollent en passant

Culminant à 60 centimètres de hauteur, ce colosse routier transforme chaque franchissement en véritable attraction digne d’un parc d’amusement, provoquant l’angoisse des conducteurs inquiets pour la survie de leur carrosserie.

Ces derniers jours, la toile française s’est enflammée pour ce qui est rapidement devenu « le ralentisseur le plus imposant jamais conçu». La séquence TikTok présentant cette aberration routière a connu un succès fulgurant avec plus de 126 000 appréciations en un temps record. Le créateur de cette vidéo exprime parfaitement l’incrédulité générale : « Tu contemples le dos d’âne le plus monumental que tes yeux aient jamais observé. »

Une construction qui bafoue l’ensemble des règlements routiers

Implanté sur la route reliant Golfe-Juan à Juan-les-Pins, cet édifice atteint 60 centimètres d’élévation, s’étendant sur approximativement dix mètres. À titre comparatif, un ralentisseur conventionnel plafonne légalement à 10 centimètres de hauteur. Cette construction transgresse donc par six fois les standards réglementaires français.

Malgré l’évidence, Kevin Luciano, édile de Vallauris-Golfe-Juan, maintient que son « passage surélevé » présente une inclinaison « restant sous les 10 % ». Une déclaration qui suscite le scepticisme sur place. Les utilisateurs de bicyclettes ironisent en évoquant un possible « décollage », tandis que les propriétaires de véhicules surbaissés hésitent légitimement avant d’affronter ce monticule artificiel.

L’Association contre les ralentisseurs illégaux de Grasse n’a pas tardé à exprimer son indignation : « Cette installation constitue un risque évident pour la sécurité publique ». Cette organisation soulève un problème réel tant cette bosse démesurée contrevient frontalement à la législation française.

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Le maire lui-même confesse avoir nourri « certaines réserves » quant à l’effet propulseur de sa création controversée.

Un arrangement provisoire masquant une défaillance structurelle majeure

Cette controverse médiatique révèle en réalité un échec d’aménagement plus profond. L’été dernier, une infiltration provenant des installations hydrauliques ferroviaires a mis en lumière l’état alarmant du passage souterrain supportant cette section routière. Le revêtement bétonné s’était littéralement désagrégé, laissant apparaître l’armature métallique sévèrement détériorée par l’oxydation. Le risque d’effondrement était bien réel.

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Au lieu d’engager une rénovation complète et onéreuse (estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros selon les services municipaux), Kevin Luciano a privilégié cette solution expéditive. Son impératif : rétablir la circulation automobile avant l’afflux estival de touristes, quitte à installer une structure transformant chaque véhicule en projectile potentiel.

L’alternance de circulation était en vigueur depuis presque une année lorsque cette aberration routière a été mise en service. Si les habitants locaux étaient effectivement exaspérés par les ralentissements quotidiens, ils ne s’imaginaient certainement pas qu’on leur proposerait l’équivalent d’un tremplin de sports extrêmes en pleine voie principale.

L’élu défend farouchement sa décision en critiquant vivement ceux qu’il qualifie de « spécialistes désœuvrés des réseaux sociaux » qui oseraient remettre en question ses arbitrages techniques.

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Fait révélateur, les services municipaux ont installé une signalisation « dos d’âne » à proximité immédiate de la structure. Reconnaissance tacite que ce prétendu « passage surélevé » n’est en réalité qu’un ralentisseur disproportionné et non conforme.

La municipalité admet le caractère temporaire de cet aménagement. Une réhabilitation sérieuse sera entreprise ultérieurement, après la période d’affluence touristique. En attendant, les usagers doivent s’accommoder de cette anomalie qui transforme leur déplacement quotidien en épreuve digne d’un rallye tout-terrain.

D’ici là, les plateformes sociales continueront probablement à tourner en dérision ce que certains surnomment déjà le « dos de mammouth » de la Côte d’Azur.

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