Auto
Continental fait un virage stratégique : bientôt uniquement des pneus au programme

C’est une nouvelle qui marque un tournant majeur dans l’histoire de l’équipementier allemand. Continental, l’un des piliers mondiaux de l’industrie automobile, a décidé de recentrer ses activités… sur ce qu’il connaît le mieux depuis plus de 150 ans : le pneu. Adieu donc à ses branches Automotive et ContiTech ? Pas tout à fait encore, mais le processus est clairement lancé.
Un repositionnement qui secoue
Déjà en 2024, des signes ne trompaient pas. Continental affichait la volonté de se séparer de sa division Automotive, dédiée notamment aux freins, capteurs, écrans et autres composants embarqués. Un secteur pourtant stratégique à l’heure de la conduite automatisée. Mais entre complexité, pression concurrentielle et performances en berne (une baisse de chiffre d’affaires de 4,3 % en 2024), l’entreprise a tranché : cette branche n’a plus sa place dans la nouvelle feuille de route. Résultat : elle est devenue Aumovio, entité désormais indépendante, avec ses propres ambitions.
ContiTech aussi sur le départ
Et ce n’est pas tout. Continental a également annoncé en avril 2025 vouloir se séparer de ContiTech, sa division industrielle pourtant encore considérée comme stratégique il y a peu. Là aussi, les résultats ne sont pas au beau fixe : -6,7 % de revenus en 2024. Le verdict est tombé : ContiTech devrait voler de ses propres ailes à partir de 2026, sous réserve du feu vert des actionnaires. L’objectif ? En faire une société cotée en Bourse, à l’image d’Aumovio.
Des inquiétudes bien réelles pour les salariés
Si les dirigeants veulent afficher un discours positif — celui de « trois champions indépendants », selon les mots du PDG Nikolai Setzer —, les syndicats, eux, tirent la sonnette d’alarme. Licenciements économiques, incertitudes pour les 40 000 salariés de ContiTech, réorganisations en chaîne… les inquiétudes sont nombreuses. IG Metall dénonce une stratégie de démantèlement à tout-va, tandis qu’un représentant de la chimie IGBCE parle d’une décision « socialement irresponsable ». Bref, le climat est tendu, surtout en Allemagne où l’industrie est déjà fragilisée par d’autres restructurations.
Continental revient à ses racines : le pneu
Au fond, ce grand ménage répond à un seul but : se recentrer sur le pneumatique, son activité d’origine. Moins rentable sur le papier, mais beaucoup plus stable et résiliente. En 2024, malgré un contexte difficile, cette branche n’a reculé que de 0,7 %. Et mieux encore, l’essor des véhicules électriques semble lui profiter. Ce segment reste solide, rassurant, et Continental veut en faire son cœur de métier.
Le fabricant, qui a inventé le premier pneu avec bande de roulement profilée, veut donc revenir à l’essentiel. Et il pourrait bientôt rejoindre Pirelli, le seul autre grand acteur à se consacrer exclusivement au pneu. Mais cette stratégie aura un coût social évident, avec 3 000 suppressions de postes annoncées d’ici 2026.
Continental tourne ainsi une page cruciale de son histoire. Fini les ambitions tous azimuts. Place à la spécialisation, à la simplicité… et à la gomme.

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