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Contrôle technique moto : la colère gronde en Europe

Le contrôle technique des motos continue de diviser les motards français — et désormais, la contestation gagne du terrain dans plusieurs pays européens. Entre mesures jugées injustes, pressions économiques et mobilisation transnationale, retour sur un sujet brûlant.
Un sujet explosif en France
Le samedi 27 septembre, des milliers de motards ont défilé dans les rues de France. Leur message était clair : non au contrôle technique moto et non aux ZFE (zones à faibles émissions).
Ces deux mesures sont perçues comme des attaques directes contre la liberté de circuler, et surtout contre les conducteurs les plus modestes.
La FFMC monte au créneau
Toujours en première ligne, la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) dénonce un dispositif qu’elle juge “injuste” et “antisocial”.
Selon elle, les ZFE “font porter la responsabilité de la pollution sur les plus défavorisés”. Quant au contrôle technique, elle n’y voit aucune utilité en matière de sécurité routière, mais plutôt “une manœuvre économique dictée par les lobbies du contrôle technique”.
Un calendrier précis, mais contesté
Malgré les protestations, le gouvernement a fixé un calendrier obligatoire :
- Avant le 1ᵉʳ janvier 2017 → premier contrôle en 2024, à la date anniversaire.
- Entre 2017 et 2019 → à effectuer en 2025.
- Entre 2020 et 2021 → prévu pour 2026.
- À partir de 2022 → dans les six mois avant le cinquième anniversaire de la mise en circulation.
En clair, tous les deux-roues motorisés devront y passer, qu’ils le veuillent ou non.
Un débat européen qui s’intensifie
Mais la France n’est pas seule dans la bataille. Le contrôle technique moto découle d’une directive européenne (2014/45/UE) imposant un cadre commun aux États membres.
Cependant, cette directive laisse la possibilité d’adopter des mesures alternatives, ce que certains pays ont choisi de faire.
Le Portugal montre l’exemple
Au Portugal, les députés ont rejeté le contrôle technique pour les motos.
À la place, ils ont opté pour des actions ciblées sur la sécurité et la prévention, rendues possibles grâce à la flexibilité du texte européen.
Cette décision a fait des émules : la GAM (Grupo Acção Motociclista), équivalent portugais de la FFMC, a même pris la route jusqu’à Bruxelles.
Dans le convoi : le président de la Fédération Portugaise de Motocyclisme, trois députés, et des représentants de clubs moto.
Leur mission ? Remettre des milliers de signatures pour dire non au contrôle technique obligatoire.
Vers un bras de fer à Bruxelles
Certains députés européens souhaiteraient supprimer les marges de manœuvre actuelles, empêchant ainsi les États d’adopter des solutions alternatives.
Une décision qui pourrait rallumer la mèche dans plusieurs pays où les motards sont déjà sur le pied de guerre.
En somme, le contrôle technique moto est bien plus qu’une simple formalité administrative.
C’est un symbole de résistance pour des milliers de passionnés qui défendent leur liberté de rouler — et qui refusent de voir leurs motos transformées en nouvelles sources de profit.

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