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Renault 4 électrique : un remaster réussi pour cette icône automobile ?

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Renault 4 électrique : un remaster réussi pour cette icône automobile ?

Renault renoue avec son histoire en lançant la nouvelle R4 électrique, s’inspirant directement de l’emblématique 4L des années 60. Après le succès de la R5, le constructeur français réussira-t-il à séduire avec cette réinterprétation moderne d’un autre de ses modèles cultes ?

« Allez-y, vous êtes en Renault 4 » annonce fièrement le bouton cuivré intégré au siège. Mais le plus surprenant reste sans doute la sellerie entièrement habillée de jean, aussi bien sur l’assise que sur le dossier ! Un choix d’habillage qui paraîtra étrange aux plus jeunes, mais qui ravira les connaisseurs, la 4L originale proposant déjà ce type de revêtement si particulier. Que les anciens me pardonnent cette remarque…

Ce qui pourrait, en revanche, froisser davantage les puristes se trouve sous le capot : adieu le moteur thermique et ses pièces mécaniques accessibles. Alors que la 4L était le paradis des bricoleurs du dimanche, cette R4 millésime 2025 embarque un groupe propulseur électrique avec son réseau de câbles oranges haute tension qu’il vaut mieux ne pas approcher. Maintenant que ce point potentiellement clivant est abordé, concentrons-nous sur les aspects plus consensuels.

Renault 4 électrique : un design nostalgique parfaitement exécuté

Certes, elle a pris de l’embonpoint (4,14 m de longueur, soit 49 cm supplémentaires). Certes, son poids a considérablement augmenté (1 500 kg dans notre configuration d’essai, presque une tonne de plus). Certes, les traditionalistes diront qu’elle n’a plus grand-chose à voir avec l’originale. Pourtant, cette nouvelle R4 multiplie intelligemment les références à son aînée avec de nombreuses citations stylistiques. Comment ne pas reconnaître ce capot plat se terminant par une calandre rectangulaire illuminée englobant des projecteurs ronds si caractéristiques ?

Que penser également du logo Renault lumineux qui crée un véritable spectacle nocturne ? De profil, impossible de manquer les bas de caisse nervurés et cette vitre de custode trapézoïdale si typique. À l’arrière, le hayon fortement incliné qui mord sur le bouclier et les feux verticaux au design hachuré très distinctif captent immédiatement l’attention. Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas apprécier ces multiples clins d’œil à la 4L historique.

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Renault 4 électrique : un habitacle fonctionnel et bien pensé

Les références sont moins évidentes dans l’habitacle puisque la R4 hérite directement de la planche de bord de la R5 avec ses deux écrans intégrés dans des blocs assez massifs. Le sélecteur de vitesses placé sur la colonne de direction s’avère parfois agaçant à manipuler, notamment pour enclencher la marche arrière qui peut nécessiter plusieurs tentatives. Serait-ce un clin d’œil involontaire au levier de vitesses de la 4L originale, également perché et tout aussi capricieux ?

Pour le reste, l’ensemble est convaincant, notamment avec les fameux sièges en denim mentionnés précédemment. Cette garniture textile se retrouve également sur les panneaux de porte et certaines parties du tableau de bord, apportant une touche d’originalité bienvenue. Le confort est au rendez-vous et l’ergonomie globalement satisfaisante. La boîte à gants offre un volume généreux, ce qui n’est malheureusement pas le cas des bacs de rangement des portes avant, paradoxalement plus étroits que ceux des portes arrière.

Renault 4 électrique : plus accueillante que la R5

La Renault 4 corrige l’un des principaux défauts de sa cousine R5, à savoir l’espace aux places arrière. Sans atteindre des dimensions exceptionnelles, force est de constater que la R4 se montre nettement plus hospitalière avec une hauteur sous pavillon confortable et un espace aux jambes plus généreux. Voyager à trois sur la banquette arrière restera néanmoins un exercice délicat en raison d’une largeur aux épaules trop limitée.

Le coffre affiche quant à lui 420 litres, une valeur très compétitive dans cette catégorie. Autre excellente nouvelle, son ouverture particulièrement large et son seuil de chargement particulièrement bas facilitent considérablement le chargement des bagages. La banquette fractionnable 60/40 permet d’obtenir une longueur de chargement impressionnante de 2,20 m lorsque le siège passager avant est rabattu en position tablette.

Renault 4 électrique : une conduite plaisante au quotidien

Accumuler autant d’éloges pourrait sembler suspect. Ai-je été grassement rémunéré par Renault pour tenir ces propos dithyrambiques ? Je vous rassure immédiatement : non. Et je vais même continuer sur cette lancée positive concernant le comportement routier, car cette Renault 4 est véritablement convaincante. Son poids relativement contenu pour une électrique associé à un châssis bien calibré rend cette française réellement agréable dans les enchaînements de virages.

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Les suspensions, peut-être un peu fermes à mon goût, contrôlent efficacement les mouvements de caisse sans pour autant transmettre trop sèchement les irrégularités de la route. Trop assistée en mode Confort, la direction gagne heureusement en consistance en passant au mode Sport, offrant ainsi une meilleure précision. Le freinage régénératif propose quatre niveaux d’intensité jusqu’au mode One Pedal complet, ce qui permet de compenser la sensation parfois imprécise de la pédale de frein physique.

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Renault 4 électrique : plutôt urbaine que baroudeuse

Dimensions compactes, silhouette facile à positionner, rayon de braquage correct : la R4 excelle en ville. Seul l’amortissement mériterait d’être plus souple à basse vitesse. La visibilité arrière est compromise par les appuie-têtes, d’où l’importance de la caméra de recul fournie d’office. Dommage que celle-ci soit d’une qualité d’image aussi médiocre. La bonne nouvelle concerne la consommation urbaine, particulièrement basse puisqu’il est possible de descendre sous les 12 kWh/100 km.

Logiquement, l’appétit électrique augmente sur autoroute avec une moyenne de 20 kWh/100 km par temps clément. Cette valeur risque de grimper davantage en période hivernale malgré la présence d’une pompe à chaleur de série. Par beau temps, comptez environ 200 km d’autonomie réelle sur autoroute avec la batterie de 52 kWh. La puissance de charge en courant continu plafonne à 100 kW, une valeur dans la moyenne du segment.

Point positif, le préconditionnement de la batterie, disponible dès la finition intermédiaire Techno, optimisera les performances de recharge par temps froid. C’est encore une rareté dans cette catégorie. En revanche, plus classique pour ce type de véhicule, l’insonorisation reste perfectible sur voies rapides. À vitesse stabilisée, les bruits aérodynamiques se font nettement entendre dans l’habitacle.

Renault 4 électrique : une interface multimédia exemplaire

Là où la française surclasse nettement ses rivales, c’est au niveau du système d’infodivertissement, véritable référence de la catégorie. L’interface basée sur Google Automotive impressionne par son ergonomie intuitive, sa fluidité irréprochable et ses graphismes soignés. Le planificateur d’itinéraire, inclus dès le niveau Techno, fait partie des équipements de série, alors que de nombreux concurrents le proposent en option ou ne l’offrent pas du tout.

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Ce système se distingue également par sa fiabilité, avec des estimations particulièrement précises concernant l’heure d’arrivée ou l’énergie restante en fin de parcours. Renault a judicieusement conservé des commandes physiques pour la climatisation, ainsi qu’un bouton dédié à la désactivation des aides à la conduite, facilement accessible à gauche du volant. Un choix ergonomique parfaitement exécuté.

Renault 4 électrique : un positionnement tarifaire cohérent

Ces prestations convaincantes sont-elles facturées au prix fort ? Pas exactement. Bien sûr, la R4 n’est pas bon marché, surtout par rapport à l’originale. Mais face à ses concurrentes actuelles, elle affiche un rapport prix/prestations équilibré. L’offre démarre à 29 990 € en finition Evolution avec la petite batterie de 40 kWh. L’équipement est correct, mais l’autonomie limitée à 300 km et l’absence de planificateur d’itinéraire réduisent sa polyvalence.

La batterie de 52 kWh est proposée à partir de 33 490 €, toujours en finition Evolution. L’autonomie grimpe alors à 400 km. Mais c’est véritablement la version Techno, à partir de 35 490 €, qui révèle tout le potentiel de la R4, avec un style plus affirmé et un équipement nettement plus complet. C’est d’ailleurs cette configuration que nous recommandons, la finition supérieure Iconic à 37 490 € n’apportant que des améliorations mineures pour un surcoût significatif.

La Renault 4 reste éligible au bonus écologique de 2 000 € grâce à sa production française dans l’usine de Maubeuge – rebaptisée « manufacture de Maubeuge » dans la communication officielle… Côté concurrence, les alternatives ne manquent pas. Parmi les plus intéressantes, on note le Ford Puma Gen-E, moins onéreux et plus dynamique, ou encore le Skoda Elroq, plus spacieux pour un tarif à peine supérieur. Mais aucun ne bénéficie de l’aura affective dont jouit la R4, du moins en France…

Renault 4 électrique : notre avis

Réduire la Renault 4 à une simple R5 plus pratique serait terriblement réducteur. Si l’on excepte la planche de bord commune aux deux modèles, la R4 possède indéniablement sa propre identité. Son design empreint de nostalgie séduit immédiatement, sa dotation technologique impressionne, sa motorisation électrique convainc et son comportement routier reste plaisant. Quels reproches lui adresser alors ?

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Des détails mineurs : on pourrait mentionner un amortissement un peu trop ferme à faible allure, quelques plastiques intérieurs basiques sur certaines parties, l’impossibilité pratique de voyager à trois à l’arrière sur une banquette trop étroite, et une caméra de recul à la définition médiocre qui contraste avec la qualité remarquable de l’écran tactile. La pédale de frein manque également parfois de progressivité en début de course, un inconvénient toutefois largement compensé par l’efficacité du mode One Pedal.

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