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Suzuki GSX-S1000GX : Le Crossover Sportif Suprême – Test Complet

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Suzuki GSX-S1000GX : Le Crossover Sportif Suprême - Test Complet

Une moto de grosse cylindrée Suzuki avec l’ADN sportif, le confort d’un trail routier et des technologies jamais vues auparavant sur une machine de Hamamatsu. Est-ce le meilleur crossover sportif pour les motards malaisiens?

Enfin, Suzuki enchaîne les lancements de motos vraiment innovantes. Si les GSX-8S, GSX-8R, V-Strom 800DE et V-Strom 800RE ont apporté de nouveaux cadres, de nouveaux moteurs et un souffle nouveau à la marque, la GSX-S1000GX adopte une approche légèrement différente.

Au lieu de repartir de zéro, Suzuki a puisé dans ses fondamentaux éprouvés de superbike, puis a superposé des technologies avancées jamais vues auparavant sur l’une de ses motos de série. Et le résultat est convaincant.

Les motards malaisiens ont rapidement commencé à l’appeler simplement « La GX ». Suzuki la qualifie de crossover sportif, ce qui semble approprié : une moto qui se situe à mi-chemin entre la GSX-S1000GT (sport-touring) et la V-Strom 1050 (trail routier). En termes d’ergonomie et d’apparence, elle penche vers le sport-touring, mais avec des touches aventurières bien pensées.

Lancée localement par AMI au Malaysia Autoshow 2024, la GSX-S1000GX est devenue l’un des modèles phares de Suzuki Malaisie. Elle a même remporté le titre de Moto de Tourisme de l’Année aux Allianz-BikesRepublic.com Motorcycle of the Year Awards 2025, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas simplement d’un effet de mode – cette moto tient ses promesses.

Moteur et performances : Le cœur de superbike

Au cœur de la GX se trouve le légendaire quatre cylindres en ligne de Suzuki. Le moteur de 999 cm³ DOHC refroidi par liquide développe environ 152 ch et 106 Nm de couple, une puissance largement suffisante pour les autoroutes malaisiennes et les virées sportives sur routes secondaires.

Dérivé des superbikes K5 de Suzuki, ce bloc se révèle souple et docile tout en conservant l’ADN addictif des GSX-R. Il monte en régime avec une poussée façon turbine dans les mi-régimes, puis rugit avec un grondement d’admission caractéristique lorsqu’on l’exploite à haut régime. La distribution de la puissance est large et prévisible, rendant les voyages longue distance détendus tout en permettant de profiter d’accélérations agressives quand l’envie s’en fait sentir.

Le système d’assistance d’embrayage Suzuki (SCAS) mérite d’être mentionné ici, allégeant l’effort au levier et rendant les changements de vitesse fluides, ce qui facilite la conduite urbaine et les embouteillages lors des longs trajets.

Sur la route : L’expérience GX

Dès que vous enfourchez la GX, l’ergonomie vous frappe. Le guidon haut et ses rehausseurs vous placent dans une position droite et dominante, soulageant presque toute la pression sur vos poignets. Vous êtes assis sur la moto plutôt qu’enfoncé dedans, et bien que le centre de gravité légèrement haut nécessite une ou deux sorties pour s’y habituer, cela devient rapidement naturel.

Pour une machine pesant 232 kg, la GX gère les changements de direction avec une agilité surprenante. Même par temps humide, le châssis reste stable et planté, inspirant confiance dans les virages. La démultiplication est notablement courte, offrant une accélération forte et immédiate dans presque tous les rapports, parfaite pour les dépassements et les sollicitations progressives de l’accélérateur. À vitesse autoroutière, vous vous surprendrez à souhaiter un sixième rapport plus long, mais le raffinement du moteur garantit que le trajet reste fluide et confortable sur les longues distances.

J’ai eu l’occasion de l’essayer de Kuala Lumpur à Johor Bahru, et la GX s’est sentie parfaitement à l’aise sur l’autoroute. Elle croise sans effort quand vous voulez prendre votre temps, mais dès que vous ouvrez les gaz, elle bondit avec aisance.

Une particularité concerne le pare-brise. Les réglages nécessitent des outils et un peu de patience, mais une fois bien positionné, il dévie efficacement le flux d’air bien au-dessus de votre casque, même pour les pilotes de grande taille. À des vitesses plus élevées, particulièrement autour de 180-190 km/h, j’ai remarqué une légère oscillation au niveau du guidon, probablement amplifiée par les rehausseurs. Le poids du pilote et les réglages peuvent jouer un rôle ici, mais c’est un point à noter.

Le système breveté d’assistance à bas régime de Suzuki mérite également d’être souligné. Sur une moto haute et lourde comme celle-ci, cette fonction est un véritable allié dans les situations d’arrêt-démarrage, aidant la GX à avancer en douceur à bas régime, parfait pour naviguer dans les espaces de stationnement étroits ou se faufiler dans la circulation urbaine.

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Et en parlant de circulation, j’ai emmené la GX à Kampung Baru un vendredi soir à l’heure de pointe. Avec les feux de stop illuminant en rouge toute la Federal Highway, la GX a géré les embouteillages admirablement. Elle demande un certain doigté entre embrayage et accélérateur, mais une fois que vous trouvez le rythme, la moto se révèle aussi capable de se faufiler dans les bouchons urbains que de dévorer l’autoroute.

Technologies et aides à la conduite : Suzuki entre dans le futur

C’est ici que la GX marque véritablement un nouveau territoire pour Suzuki. La suspension électronique avancée Suzuki (SAES), développée avec Showa, ajuste constamment l’amortissement en millisecondes selon les conditions routières et les actions du pilote. Qu’il s’agisse de tôle ondulée, de nids-de-poule ou de chaussée mouillée, la moto reste composée, absorbant des chocs auxquels vous vous prépareriez normalement.

Les aides à la conduite comprennent :

– Trois modes de conduite (Actif, Équilibré, Confort)
– Contrôle de traction à 7 niveaux (plus désactivation)
– Contrôle du wheeling qui fonctionne discrètement en arrière-plan
– Réglages de précharge sélectionnables (solo, bagages, passager, auto)

Les commandes électroniques sont faciles à naviguer via l’écran TFT. Si l’interface semble plus « fonctionnelle à la Suzuki » que tape-à-l’œil comme chez Ducati ou KTM, elle remplit parfaitement son rôle. La connectivité Bluetooth et l’application mySpin donnent aux pilotes accès à la navigation, aux appels et à la musique en déplacement.

Confort et capacités de tourisme

Avec un réservoir de 19 litres, attendez-vous à parcourir 300 km ou plus entre les ravitaillements si vous conduisez en douceur. La selle est suffisamment moelleuse pour des journées entières, avec une selle « confort premium » optionnelle disponible pour ceux qui souhaitent un soutien supplémentaire. L’espace pour le passager est généreux, et le porte-bagages arrière ainsi que les points d’arrimage facilitent l’installation des bagages.

Les voyages longue distance semblent sans effort, la GX dévore les autoroutes, puis se sent tout aussi à l’aise en serpentant sur des routes secondaires sinueuses. Pour les motards malaisiens qui parcourent des itinéraires comme KL-Penang ou même la côte Est, c’est le genre de moto qui transforme un long trajet en aventure jubilatoire.

Freins et tenue de route

Les doubles disques avant de 310 mm avec étriers monobloc Brembo offrent une puissance de freinage élevée, bien que la morsure initiale pourrait être plus franche. Les pilotes habitués aux freins de la GSX-8R pourraient souhaiter des plaquettes plus tendres pour une sensation plus immédiate. Néanmoins, l’ensemble ralentit la GX avec assurance, même avec son poids.

Les roues de 17 pouces et les pneus sport-touring lui confèrent cette sensation de précision et de stabilité en virage. Elle n’est pas aussi agile qu’un roadster, mais lancez-la dans un virage rapide et la GX se cale magnifiquement.

Style et équipements

Visuellement, la GX a l’air moderne et agressive sans en faire trop. Les formes tranchantes de la carrosserie et les phares LED superposés lui donnent une présence imposante, tandis que les feux diurnes LED encadrent joliment l’avant. Les options comprennent des valises, des poignées chauffantes, une béquille centrale, des accessoires en aluminium usiné et plusieurs choix de pare-brise.

Verdict : Pour qui est-elle faite ?

La Suzuki GSX-S1000GX est destinée aux motards qui veulent une seule moto capable de tout faire : trajet quotidien, virées sportives du week-end, tourisme longue distance, et même quelques détours sur le gravier. Ce n’est ni une moto d’aventure hardcore, ni une sportive pure. Au lieu de cela, elle occupe ce rare point d’équilibre entre les deux.

À 89 900 RM sur route (prix estimé en Malaisie), c’est un investissement sérieux. Mais pour les motards à la recherche de confort, de technologie de suspension de pointe et de la puissance robuste du quatre cylindres de Suzuki, la GX est l’un des crossovers sportifs les plus convaincants disponibles aujourd’hui.

En résumé : c’est une grosse dévoreuse de kilomètres, rapide et bardée de technologies, qui prouve que Suzuki sait toujours construire des motos qui font vibrer l’âme.

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