Une Porsche retrouvée après 11 ans de réparation cache un trésor de 137 000 euros

Une universitaire britannique découvre un dédommagement inattendu après la longue rétention de sa Porsche

L’histoire de Penelope Horlick, chercheuse à l’Université d’Oxford, est un récit insolite de patience involontaire. En 2011, cette Britannique dépose sa Porsche 911 chez un mécanicien pour une réparation qui semblait banale. Rien ne laissait présager l’interminable saga qui allait suivre.

Ce qui devait être une simple intervention mécanique s’est rapidement transformé en un cauchemar administratif. La chercheuse oxfordienne se retrouve confrontée à des agissements déconcertants de l’établissement. Les rendez-vous sont constamment repoussés, les justifications techniques s’enchaînent sans cohérence, les engagements restent lettre morte, tandis que les factures s’alourdissent inexorablement.

L’atelier enchaîne les explications fantaisistes : dysfonctionnements mécaniques complexes, composants en rupture de stock, nécessité d’un entreposage prolongé… La sportive allemande reste immobilisée dans les locaux du garage, comme prisonnière, pendant que sa propriétaire s’impatiente face aux réponses floues et à l’absence de perspective de récupération.

Lassée par cette attente démesurée et les coûts astronomiques accumulés, Penelope Horlick décide finalement d’emprunter la voie juridique. Après plusieurs tentatives de résolution amiable infructueuses et devant l’impasse persistante avec le réparateur, elle engage une procédure judiciaire contre l’établissement pour manquement contractuel. Les procédures s’étirent, les analyses techniques se multiplient, la documentation s’épaissit. Durant cette période, la Porsche continue de se détériorer, délaissée dans un recoin de l’atelier.

La justice accorde une compensation substantielle de 137 000 euros

La résolution de cette affaire aura nécessité une attente de 11 années complètes. La juridiction britannique saisie du dossier a finalement tranché en faveur de la propriétaire lésée. Le magistrat a considéré que le garage avait conservé le véhicule de manière abusive, contrevenant à ses obligations professionnelles et causant un préjudice considérable tant financier que moral. Le verdict est sans appel : une indemnisation de 137 000 euros est accordée, couvrant la perte de valeur du véhicule, les dégradations subies, les frais d’avocats, les coûts de gardiennage ainsi que les intérêts cumulés pendant plus d’une décennie.

Si la voiture que récupère finalement Penelope Horlick n’a plus grand-chose à voir avec la prestigieuse sportive qu’elle avait confiée, elle obtient néanmoins un dédommagement financier conséquent. Cette affaire démontre que la persévérance et la ténacité peuvent parfois mener à des dénouements aussi surprenants que favorables.