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    L’Allemagne change radicalement de cap après 20 ans d’opposition au nucléaire

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    L'Allemagne change radicalement de cap après 20 ans d'opposition au nucléaire

    Un virage stratégique sans précédent.

    Depuis plus de deux décennies, l’Allemagne avait entrepris un démantèlement progressif de son parc nucléaire suite à une décision historique prise en 2002. Sur la scène internationale, Berlin se positionnait systématiquement comme un adversaire résolu de cette technologie énergétique. Cependant, sous l’impulsion du nouveau chancelier conservateur Friedrich Merz, le gouvernement allemand vient d’effectuer une volte-face remarquable sur cette question.

    Selon les informations du Financial Times, les représentants allemands ont récemment signifié à leurs homologues français qu’ils ne feraient plus obstacle aux efforts de Paris pour que l’énergie nucléaire bénéficie d’un statut équivalent aux énergies renouvelables dans le cadre d’une législation européenne actuellement en préparation.

    Un diplomate français, s’exprimant dans les colonnes du journal britannique, affirme : « Les Allemands nous assurent désormais adopter une approche très pragmatique concernant le nucléaire ». Ce qui signifie concrètement : « Toutes les dispositions défavorables au nucléaire, encore présentes par endroits dans les textes européens, seront éliminées ».

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    On peut légitimement s’interroger sur les motivations de ce revirement aussi radical en si peu de temps. D’après le média britannique, cette évolution s’inscrit dans une stratégie où Friedrich Merz cherche à renforcer ses liens avec la France afin de bénéficier de sa protection nucléaire face à une éventuelle menace russe. Un officiel allemand précise à ce sujet : « Nous sommes finalement prêts à engager des discussions avec la France sur la dissuasion nucléaire en Europe. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ».

    Cette transformation majeure est accueillie favorablement par les États membres de l’UE qui exploitent encore des centrales nucléaires. Dans une missive adressée à la Commission européenne ce vendredi, les ministres des pays concernés soulignent qu’il est essentiel de reconnaître la « complémentarité entre énergie nucléaire et sources renouvelables ».

    Ces responsables politiques plaident également pour une actualisation de l’étude existante sur l’industrie nucléaire européenne, afin de permettre aux gouvernements d’attribuer des aides publiques aux projets nucléaires et d’envoyer un « message sans ambiguïté » aux entreprises et investisseurs concernant les atouts de cette filière énergétique.

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    Notons également que ce rapprochement franco-allemand suscite l’enthousiasme des partisans d’une Europe plus intégrée. Parmi eux, Lars-Hendrik Röller, professeur à l’ESMT (école de commerce berlinoise) et ancien conseiller économique principal d’Angela Merkel, qui déclare : « Quand Paris et Berlin parviennent à s’entendre, la progression européenne s’en trouve considérablement facilitée. Malgré plusieurs obstacles qui subsistent, je demeure persuadé que cette question trouvera une issue favorable. »

    Ce qu’il faut retenir :

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    • L’Allemagne opère un revirement spectaculaire concernant sa position sur l’énergie nucléaire
    • Le gouvernement allemand cessera de contrarier les initiatives françaises visant à placer cette source d’énergie sur un pied d’égalité avec les renouvelables dans la future législation européenne
    • Cette démarche s’inscrit dans une volonté de s’assurer le soutien stratégique de la dissuasion nucléaire française
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