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Rappel des airbags Takata: les marques de luxe aussi touchées par le désastre

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Rappel des airbags Takata: les marques de luxe aussi touchées par le désastre

Les airbags défectueux touchent aussi la haute gamme automobile, un phénomène alarmant qui n’épargne personne dans l’industrie. Ces dispositifs, conçus pour protéger les usagers, se révèlent dans certains cas être de véritables dangers mortels. Le nombre de victimes continue d’augmenter de façon inquiétante.

Suite à un incident récent, Stellantis a confirmé que le véhicule impliqué était bien concerné par sa deuxième vague de rappel, après une première campagne ciblant les modèles C3 et DS3 fabriqués entre 2009 et 2013. L’automobiliste décédée en juin 2025 suite à l’explosion de l’airbag de sa Citroën C3 représente un exemple dramatique de cette problématique. Lors d’un impact, le mécanisme de déploiement peut littéralement exploser. L’élément pyrotechnique se fragmente alors sous l’effet de la pression, propulsant des fragments métalliques à travers l’habitacle avec une puissance similaire à celle d’un projectile d’arme à feu.

Si l’attention médiatique s’est principalement concentrée sur les véhicules du groupe Stellantis, le problème s’étend bien au-delà des seules marques françaises.

Les constructeurs de luxe confrontés à leur tour au scandale

Quand on évoque des airbags défectueux, on imagine généralement des voitures économiques produites en masse. Or, la réalité montre que le problème touche l’ensemble du secteur, y compris les fabricants les plus prestigieux.

Ferrari, Mercedes, BMW, Lexus… Ces marques d’exception figurent également sur la liste des constructeurs touchés. Une révélation particulièrement embarrassante pour ces fabricants qui valorisent leur image d’excellence et prétendent offrir des standards supérieurs en matière de fiabilité et de protection.

À l’instar de ses homologues allemands Audi et BMW, Mercedes a été pleinement impliqué dans cette crise, notamment avec la Classe C de troisième génération. Le fleuron de l’industrie automobile allemande a dû procéder au rappel de nombreux modèles incluant les Classe A, B, C, E, CLA, CLS, GLK, ML et GLC produits entre 2004 et 2018. L’entreprise affirme avoir déjà remplacé plus de la moitié des airbags défectueux sur les 217 000 véhicules concernés.

Un manque de réactivité généralisé, quelle que soit la gamme

L’aspect le plus préoccupant de cette affaire réside dans l’apparente inertie collective. Dès 2013, plusieurs incidents avaient été signalés et ces dernières années, différents constructeurs ont initié des campagnes de rappel pour résoudre le problème. Pourtant, la prise en charge généralisée s’est fait attendre.

Bien que les risques liés aux airbags Takata soient documentés depuis plus d’une décennie et malgré la gravité avérée du danger, ces fabricants ont, pour la plupart, tardé à réagir de manière décisive, n’intervenant finalement que sous la pression médiatique.

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L’UFC-Que Choisir a d’ailleurs engagé des actions judiciaires contre plusieurs acteurs du secteur, critiquant une gestion « imprécise, tardive et insuffisante ». Un simple rappel a été enregistré pour le marché français concernant Mercedes en 2020 et Toyota en 2022, pour un nombre très limité de véhicules comparativement à ceux aujourd’hui identifiés sur le portail ministériel comme équipés d’airbags Takata.

La situation apparaît d’autant plus scandaleuse que certains constructeurs ont poursuivi l’installation d’airbags Takata jusqu’en 2017, voire jusqu’à juin 2020 (notamment pour certains modèles Seat), alors même que des rappels étaient déjà en cours chez d’autres fabricants.

Le gouvernement français intensifie enfin son intervention

Face à l’ampleur du problème, les autorités françaises ont finalement décidé d’intervenir fermement. L’État s’implique désormais activement, exigeant de certains constructeurs concernés l’émission de consignes « stop drive » recommandant aux propriétaires de véhicules rappelés de ne plus les utiliser avant le remplacement des airbags défectueux.

Après Citroën, c’est au tour de Toyota et Mercedes de lancer une nouvelle campagne de rappel pour les véhicules équipés d’airbags Takata, avec plus de 400 000 véhicules concernés. Cette initiative gouvernementale, bien que tardive, s’avère essentielle pour accélérer la résolution du problème. En France métropolitaine, on estime que 2,3 millions de véhicules seraient encore équipés de ces dispositifs dangereux.

L’origine technique de ce dysfonctionnement est pourtant clairement identifiée. Les airbags développés par l’entreprise japonaise Takata, aujourd’hui disparue, contiennent du nitrate d’ammonium, un composé qui peut devenir hautement instable avec le temps, particulièrement dans des environnements chauds et humides. Cette affaire Takata démontre qu’en matière de sécurité automobile, le prestige d’une marque ne constitue malheureusement pas une garantie absolue.

  • Plus de 26 marques automobiles sont impliquées dans le scandale des airbags Takata défectueux, incluant des constructeurs prestigieux comme Mercedes, BMW, Lexus et Ferrari
  • Malgré la connaissance du problème depuis plus d’une décennie, de nombreux fabricants haut de gamme ont tardé à réagir et ont continué à installer ces airbags jusqu’en 2020
  • En France, 2,3 millions de véhicules circulent encore avec ces équipements potentiellement mortels, l’État ayant finalement imposé des mesures « stop drive » pour accélérer les rappels
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