240 000 conducteurs évitent de payer à ce péage unique en France

Le nouveau système de péage en flux libre continue de dérouter les automobilistes français sur certains axes routiers majeurs. Cette innovation, qui transforme l’expérience du passage aux péages, suscite encore des incompréhensions malgré ses avantages indéniables.

Sur les autoroutes A13 et A14 reliant Paris à la Normandie, cette technologie sans barrière physique est désormais bien implantée. Selon les données communiquées par la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef) et rapportées par France 3 Normandie, environ 240 000 conducteurs n’ont pas acquitté leur droit de passage depuis la mise en service du dispositif il y a près d’un an. Bien que ce chiffre puisse paraître considérable à première vue, il ne représente en réalité qu’1% de la totalité des usagers ayant emprunté ces axes autoroutiers.

Une fluidification remarquable du trafic

La Sanef se montre globalement satisfaite des résultats obtenus. L’opérateur souligne particulièrement l’amélioration significative de la fluidité du trafic, avec des gains de temps pouvant atteindre 30 minutes sur le trajet Caen-Paris lors des périodes de forte affluence. Vincent Fanguet, responsable de l’exploitation au sein du groupe, s’est exprimé auprès de nos confrères : « La promesse a été tenue. C’est cinq minutes de temps gagné au quotidien et donc 30 minutes en moyenne les jours de fort trafic. »

Néanmoins, certaines difficultés persistent, comme en témoignent les nombreux commentaires d’usagers désorientés que l’on peut lire sur diverses plateformes en ligne et dans certains médias. Cette période d’adaptation semble devoir se prolonger encore quelque temps avant que tous les automobilistes ne maîtrisent parfaitement ce nouveau système.

Le fonctionnement des péages en flux libre expliqué

Pour comprendre le mécanisme, il faut savoir que les péages en flux libre reposent sur une détection automatisée. En circulant sur l’autoroute, votre véhicule passe sous des portiques équipés de capteurs et caméras sophistiqués. Ces équipements détectent instantanément les badges de télépéage, identifient les plaques d’immatriculation et déterminent la catégorie du véhicule.

Après votre passage, vous disposez d’un délai de 72 heures pour vous acquitter du montant dû en vous connectant sur la plateforme en ligne de la Sanef et en réglant par carte bancaire. Pour ceux qui préfèrent payer en espèces, il est possible de se rendre dans un bureau de tabac affilié au réseau Nirio (FDJ) en indiquant simplement son numéro d’immatriculation.

Si aucun paiement n’est enregistré dans les 72 heures, la Sanef consulte le fichier national des immatriculations et adresse un courrier au propriétaire du véhicule, lui accordant un délai supplémentaire de dix jours pour régulariser sa situation.

Au-delà de cette période, des frais additionnels sont progressivement appliqués. Après soixante jours sans règlement, le dossier est transmis aux autorités judiciaires et une amende conséquente de 375 euros est alors imposée. Ces informations devraient vous permettre d’éviter toute mauvaise surprise lors de vos prochains trajets sur ces axes autoroutiers.

Ce qu’il faut retenir :
– Depuis l’instauration des péages en flux libre entre Paris et la Normandie, 240 000 automobilistes n’ont pas effectué leur paiement
– Cette proportion ne représente que 1% des usagers de ces autoroutes
– L’exploitant autoroutier met en avant l’amélioration significative de la fluidité du trafic