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YangWang U9 : l’hypercar électrique de BYD devient la voiture la plus rapide

La Bugatti Chiron n’a qu’à bien se tenir : la Chine vient de frapper un grand coup.
La vitesse maximale, cette quête presque mythique, a toujours été au cœur de l’industrie automobile depuis ses débuts. Des légendaires flèches d’argent des années 30 avec leurs compresseurs hurlants aux bolides de Donald Campbell traversant les lacs salés américains à des vitesses vertigineuses dans les années 60. Les décennies suivantes ont vu naître des monstres comme la Lamborghini Countach et la Porsche 959, suivies par la révolutionnaire McLaren F1 qui stupéfia le monde en atteignant 386 km/h dans les années 90.
L’entrée dans le nouveau millénaire a consacré Bugatti comme le nouveau roi de la vitesse, d’abord avec la Veyron en 2005, puis avec la Chiron en 2016, deux machines capables de dépasser les 400 km/h. En 2019, la Chiron Super Sport 300+ établissait un record symbolique en franchissant les 300 mph (490,48 km/h) sur la piste allemande d’Ehra-Lessien. Un exploit que le constructeur français croyait probablement inégalable, mais qui vient d’être sérieusement contesté par le géant chinois BYD.
496 km/h : l’histoire automobile réécrite
C’est sur l’anneau de vitesse de Papenburg en Allemagne que l’impossible est devenu réalité. Au volant d’une YangWang U9 Extreme, version spécialement préparée de l’hypercar électrique, les ingénieurs de BYD ont atteint l’incroyable vitesse de 496,22 km/h. Cette performance dépasse de 6 km/h le record précédent de la Bugatti Chiron Sport 300+. Un écart qui peut sembler minime, mais qui, à ces vitesses stratosphériques, représente un exploit technologique colossal.
À près de 500 km/h, les lois de la physique imposent des contraintes extrêmes. L’air, habituellement fluide, se comporte comme une barrière quasi solide, les pneumatiques subissent des déformations critiques, et l’aérodynamisme doit maintenir le véhicule plaqué au sol malgré les turbulences phénoménales qu’il traverse.
Le constructeur chinois avait déjà fait parler de lui le mois précédent avec la version Track de cette même U9, qui avait atteint 472 km/h, surpassant largement la Rimac Nevera et ses 412 km/h, pourtant déjà impressionnante avec ses 1 914 chevaux.
La U9 Extreme s’impose donc non seulement comme le véhicule le plus rapide du monde, mais aussi comme la première voiture électrique à franchir la barre mythique des 300 mph. Elle a frôlé un autre cap historique : celui des 500 km/h, jamais atteint par un véhicule à roues sans propulsion par réacteur. Même si ce record attend encore une homologation officielle, il constitue une démonstration de force exceptionnelle dans l’histoire de l’automobile.
La foudre en bouteille
Si la U9 standard impressionne déjà avec ses 1 287 chevaux, la version Extreme pulvérise tous les standards. Sous sa carrosserie sculptée pour fendre l’air se cache une architecture électrique révolutionnaire : un système quadri-moteur fonctionnant sous 1 200 volts, capable de développer la puissance hallucinante de 2 977 chevaux !
Sa batterie LFP (lithium-fer-phosphate) constitue une prouesse technologique à elle seule, avec une capacité de décharge de 30C, permettant d’alimenter en continu cette déferlante de près de 3 000 chevaux. Pour mettre ce chiffre en perspective, les batteries des Tesla actuelles fonctionnent généralement entre 3 et 5C.
Cette puissance phénoménale serait inutile sans un châssis capable de la maîtriser. Les ingénieurs de BYD ont développé une structure d’exception intégrant des suspensions adaptatives, un système de vectorisation du couple capable d’ajuster la distribution de puissance entre les roues 100 fois par seconde, et un système de freinage associant disques carbone-céramique et étriers en titane.
Quant aux pneumatiques, élément crucial à ces vitesses extrêmes, BYD s’est tourné vers Giti Tire. Ce manufacturier indonésien a développé spécifiquement pour la U9 des pneus semi-slicks GitiSport e-GTR2 Pro conçus pour résister aux forces colossales générées à près de 500 km/h, là où Bugatti s’appuie sur un partenariat historique avec Michelin.
Les sceptiques pourraient réduire ce record à une simple performance en ligne droite, mais la YangWang U9 a également prouvé sa polyvalence en signant un chrono inférieur à sept minutes sur le redoutable Nürburgring, rivalisant ainsi avec des voitures de compétition pure.
Suivant l’exemple de Bugatti et sa Chiron Super Sport 300+, BYD limitera la production de sa YangWang U9 Extreme à seulement 30 exemplaires. Une série ultra-exclusive dont le prix reste confidentiel, mais qui s’inscrira définitivement dans l’histoire comme un symbole puissant. Par cette démonstration technique, la Chine et BYD font une entrée fracassante dans le cercle très fermé des constructeurs d’hypercars, accomplissant un exploit que beaucoup pensaient réservé aux constructeurs européens historiques – et ce, sans le rugissement caractéristique d’un W16 et sans la moindre émission de CO2. Une révolution silencieuse qui risque de provoquer quelques grincements de dents dans les bureaux d’études des constructeurs européens d’hypercars.

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