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L’Europe face à la réalité du CO2 : vers plus de souplesse pour les véhicules utilitaires

Ces derniers temps, la pression monte pour les constructeurs automobiles. Entre objectifs environnementaux ambitieux et réalités du terrain, un décalage évident commence à se faire sentir. Et c’est justement ce que Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis Europe, a voulu souligner. Apparemment, son appel à plus de réalisme a été entendu par Bruxelles.
Un cri d’alerte qui ne passe pas inaperçu
Lors d’une visite à l’usine d’Hordain, dans le Nord, Jean-Philippe Imparato a été très clair : atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés pour 2030 et 2035 semble tout simplement hors de portée dans le contexte actuel. Pourtant, Stellantis reste engagé envers le Green Deal européen à l’horizon 2050, en misant notamment sur l’électrification. Mais voilà : pour lui, il faut aussi garder les pieds sur terre.
Et son message a fait mouche. La Commission européenne a décidé de lancer une consultation pour revoir les règles qui encadrent les émissions des véhicules utilitaires. Une décision qui montre que l’UE commence à prendre conscience des obstacles concrets que rencontrent les industriels.
Des pénalités qui pèsent lourd
Les constructeurs, et Stellantis en tête, redoutent les sanctions financières en cas de non-respect des normes européennes. Pour vous donner une idée, la facture pourrait grimper jusqu’à 2,6 milliards d’euros pour Stellantis si les objectifs ne sont pas atteints.
Le souci, c’est que sur le marché des véhicules utilitaires légers (VUL), les ventes de modèles électriques ne décollent pas vraiment. En France, elles représentaient seulement 6,1 % des ventes l’an dernier, bien loin des 20 % espérés. Autant dire que les constructeurs sont dans une impasse.
Une échéance difficile à tenir
Même si les normes sont parfois aménagées sur plusieurs années, le problème reste entier. Comme l’a résumé Jean-Philippe Imparato :
« Tout ce que je ne ferai pas en 2025, je devrai le compenser en 2026 et 2027. »
Autrement dit, ce n’est qu’un report de difficulté, pas une solution.
C’est donc tout naturellement que la Commission européenne ouvre la porte à plus de souplesse, en particulier pour les VUL. Cette consultation pourrait permettre d’adapter les règles au terrain, en tenant compte des réalités économiques, technologiques et industrielles.
Repenser la transition énergétique
Dans sa présentation, l’Europe rappelle ses ambitions climatiques : zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 et une réduction de 55 % dès 2030 par rapport à 1990. Et pour y arriver, elle mise sur un panaché de solutions innovantes, sans tout miser sur une seule technologie.
Cela pourrait redonner de l’élan aux motorisations hybrides rechargeables ou encore aux carburants synthétiques, souvent présentés comme des solutions intermédiaires réalistes, surtout pour les professionnels de la route.
Une décision très attendue
Les résultats de cette consultation européenne sont attendus pour l’automne. D’ici là, les industriels croisent les doigts. Ils espèrent que l’Europe fera preuve de pragmatisme, afin d’éviter des décisions trop rigides qui pourraient menacer l’emploi et la compétitivité de l’industrie automobile sur le continent.
En bref, l’appel au bon sens semble avoir été entendu. Reste à voir si les paroles seront suivies d’actes concrets. Car la route vers une mobilité plus propre est encore longue… et semée d’embûches.

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