Énergie & Recharge
Gaz russe : la Hongrie achète à la France pour sa première diversification

La Hongrie, pressée par l’UE, conclut un accord gazier avec Engie
Face aux pressions croissantes de l’Union européenne, la Hongrie vient de franchir un pas symbolique en matière d’approvisionnement énergétique. Le pays, qui figure parmi les derniers États européens entretenant des relations commerciales étroites avec la Russie dans le secteur énergétique, a officialisé un contrat d’approvisionnement avec le groupe français Engie.
Le jeudi 2 octobre, Péter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, a dévoilé la signature d’un accord portant sur l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) auprès du fournisseur français. Cette décision représente une première pour ce pays enclavé qui, depuis le début du conflit russo-ukrainien, a maintenu ses liens commerciaux avec Moscou concernant ses approvisionnements en hydrocarbures. Aux côtés de la Slovaquie, la Hongrie subit une pression considérable alors que les instances européennes cherchent à mettre en place des mécanismes de sanction.
Jusqu’à présent, les tentatives de sanctions à l’encontre de Budapest et Bratislava se heurtaient au droit de veto dont disposent ces deux membres de l’UE. Pour contourner cet obstacle juridique, Bruxelles envisage désormais l’instauration de droits de douane d’ici 2027. En réaction à cette menace et dans une volonté d’apaisement, le gouvernement hongrois a conclu cet accord avec Engie. Selon les termes du contrat, la compagnie publique MVM CEEnergy recevra annuellement 400 millions de mètres cubes de GNL.
Un engagement limité qui ne résout pas la dépendance énergétique hongroise
Il convient toutefois de relativiser la portée de cet accord. Le volume concerné ne représente qu’environ 4,5% de la consommation annuelle hongroise, ce qui laisse une marge considérable avant d’atteindre ne serait-ce qu’une diversification à 50% des sources d’approvisionnement. Par ailleurs, l’accord ne prévoit pas de livraisons avant 2028, pour une période contractuelle de dix ans. Dans l’intervalle, la Hongrie semble maintenir sa stratégie d’approvisionnement auprès de la Russie. Néanmoins, le ministre Péter Szijjarto a qualifié cette initiative d’« étape importante pour la sécurité énergétique de la Hongrie ».
Le GNL fourni par Engie provient principalement de sources américaines et algériennes. Dans un communiqué officiel, l’entreprise française a souligné que « cet accord aide la Hongrie et la région à diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz ». Selon les données rapportées par l’AFP l’an dernier, la Russie assurait encore 19% de l’approvisionnement gazier européen. La situation est particulièrement marquée en Hongrie, où le pétrole russe acheminé via l’oléoduc Droujba couvre 86% des besoins nationaux. La dépendance est encore plus prononcée en Slovaquie, où ce taux frôle les 100%.

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