Connect with us

    Voitures Électriques & Hybrides 🚗⚡

    Renault Scénic E-Tech 2024 : évaluation de la voiture de l’année

    Published

    on

    Renault Scénic E-Tech 2024 : évaluation de la voiture de l'année

    Sur le papier, le nouveau Renault Scénic E-Tech electric promet une fiche technique impressionnante : motorisation de 220 chevaux, autonomie annoncée de 625 kilomètres et un niveau d’équipement rivalisant avec celui des SUV premium allemands. Malheureusement, son positionnement tarifaire, que l’on espérait plus accessible, est résolument ancré dans la réalité. À plus de 50 000 euros pour la version Esprit Alpine complètement équipée, ce véhicule familial reste-t-il vraiment à la portée des familles françaises ?

    Saluons d’emblée l’approche communicationnelle de Renault, qui fait preuve d’une sobriété appréciable dans ses déclarations – une attitude peu commune dans l’industrie automobile contemporaine, il faut le reconnaître.

    Car si le Scénic Esprit Alpine n’est pas nécessairement un déclencheur d’émotions fortes, cette version apporte indéniablement une touche sportive qui tranche nettement avec les générations précédentes du modèle.

    Des habits neufs

    Tout d’abord, ce véhicule familial de Renault abandonne définitivement sa silhouette de monospace pour adopter celle, plus contemporaine, d’un SUV. Sa ligne devient ainsi nettement plus musclée, en opposition totale avec les versions précédentes qui affichaient des formes plus arrondies et volumineuses.

    Ensuite, la finition Esprit Alpine rehausse considérablement l’esthétique extérieure avec des éléments distinctifs comme des inserts décoratifs noircis, des jantes alliage diamantées de 20 pouces, un bouclier avant rappelant les F1, et une teinte gris mat optionnelle particulièrement saisissante qui ne déparerait pas sur une authentique voiture sportive.

    Advertisement

    À l’intérieur, l’ambiance n’est pas en reste avec des sièges à vocation sportive et des touches de bleu Alpine subtilement disposées au niveau des rangements et du plancher. Cette signature stylistique ne s’accompagne cependant d’aucune modification technique : le tandem suspension/amortissement reste identique aux autres versions, tout comme la garde au sol et la puissance du moteur électrique de 220 chevaux, commune à toutes les variantes.

    Un Renault Scénic plaisant à mener…

    À l’instar de la Mégane E-Tech electric, ce Scénic électrique est propulsé uniquement par ses roues avant. Toutefois, contrairement à sa cousine compacte, ce SUV manifeste moins de tendance à faire patiner ses pneus lorsque les 300 Nm de couple sont sollicités brutalement, même sur chaussée humide. Un atout appréciable, d’autant que les reprises s’avèrent suffisamment vigoureuses pour effectuer des dépassements sécurisants sur routes nationales.

    Bien que dépourvue de trains roulants spécifiques, cette version à consonance sportive se comporte honorablement en virage. Grâce à un poids maîtrisé (1 866 kg en version Grande Autonomie), le Scénic contrôle efficacement son roulis sans compromettre le confort des occupants.

    Le conducteur appréciera une direction précise tandis que les passagers bénéficieront d’un amortissement préservant leur confort malgré les imposantes jantes de 20 pouces. Le compromis trouvé par les ingénieurs de Renault s’avère particulièrement réussi. Cerise sur le gâteau : la fonction de conduite à une pédale fait enfin son apparition sur les derniers exemplaires produits, idéal pour la circulation urbaine !

    …mais sans excès

    Évidemment, l’accélération de 0 à 100 km/h annoncée en 7,9 secondes ne procure pas de sensations fortes. Certains concurrents comme le Volkswagen ID.4, le Skoda Elroq ou le Tesla Model Y devancent le Scénic de plus d’une seconde sur cet exercice. Seul le Peugeot e-3008, également à traction avant, se montre moins véloce. Mais acquiert-on réellement un Scénic pour enchaîner les virages à vitesse élevée avec les enfants installés à l’arrière ?

    Advertisement

    À cette question rhétorique, j’ajouterai une information peu enthousiasmante concernant la consommation, qui ne bat aucun record d’efficience. Notre parcours mixte s’est soldé par une moyenne de 19,2 kWh/100 km.

    Sur autoroute, le Scénic devient logiquement plus énergivore avec une consommation atteignant 23 kWh aux 100 kilomètres. Les températures n’étaient pourtant pas particulièrement basses fin mars et le véhicule bénéficiait d’une pompe à chaleur de série. Des valeurs qui restent néanmoins dans la norme du segment.

    à lire également :  Bonus-Malus auto : Assurance des véhicules électriques

    Si la consommation diminue naturellement en milieu urbain, il faudra en contrepartie composer avec le gabarit du véhicule, pas excessivement long mais plutôt bas et relativement large. La visibilité périphérique est assez restreinte, particulièrement aux trois-quarts arrière où les montants peuvent masquer dangereusement un cycliste.

    Pour faciliter les manœuvres de stationnement, on appréciera les caméras à 360°, livrées en série sur la version Iconic ou disponibles en option moyennant 1 000 euros. Leur qualité d’image laisse cependant à désirer.

    Une recharge rapide avec modération

    Le préconditionnement de la batterie laissait espérer une recharge performante en courant continu. En pratique, la récupération d’énergie n’a rien de spectaculaire, la puissance de charge DC plafonnant à 150 kW pour une batterie de 87 kWh.

    Advertisement

    De surcroît, cette puissance décroît assez rapidement, tombant sous la barre des 100 kW dès que la charge dépasse 50%. En conséquence, le Scénic ne se révèle pas être le compagnon idéal pour les longs trajets nécessitant des recharges fréquentes. C’est regrettable car ses sièges offrent un excellent confort et son isolation phonique se montre tout à fait convenable.

    Un Renault Scénic à l’habitacle ingénieux

    Cette limitation est d’autant plus dommage que le Scénic demeure indéniablement un véhicule extrêmement pratique au quotidien. Malgré une longueur contenue pour sa catégorie (4,47 m), l’espace intérieur est remarquablement généreux et les rangements nombreux et volumineux.

    Les passagers arrière bénéficient d’un accoudoir central baptisé « Ingenius ». Cet accessoire, particulièrement bien nommé, offre deux supports pour smartphones ou un emplacement pour tablette, complétés par des ports USB intégrés. Quant au coffre, il offre une capacité généreuse de 545 litres.

    L’avant du Scénic représente incontestablement son point fort avec un écran tactile de 12 pouces. Si cette diagonale n’est pas la plus imposante du marché, cette interface impressionne par ses graphismes soignés et sa réactivité exceptionnelle.

    En plus d’offrir une fluidité exemplaire, le système embarque plus de 50 applications disponibles via Google Play. Quant au planificateur d’itinéraire, il s’est montré particulièrement précis dans ses estimations. Le système multimédia mérite donc un sans-faute !

    Advertisement

    Un Renault Scénic à l’ergonomie réfléchie

    Pour parfaire l’ensemble, Renault a judicieusement conservé des commandes physiques pour la climatisation. Au volant, on apprécie également les boutons traditionnels respectant le principe « une touche, une fonction ». L’ergonomie serait-elle irréprochable ? Presque, si le Scénic n’avait pas regroupé trois commodos sur la droite de la colonne de direction. Le conducteur doit ainsi gérer avec la même main le sélecteur de vitesse, les essuie-glaces et les commandes multimédia !

    Le système multimédia recèle par ailleurs quelques particularités, comme un avertisseur sonore pour piétons créé par Jean-Michel Jarre. À basse vitesse, le Scénic émet ainsi une mélodie aux sonorités féeriques, très éloignée du son caractéristique et plus grave de l’ancienne Zoé. Et puisque nous évoquons l’ambiance sonore, signalons que le SUV peut recevoir un système audio Harman Kardon comportant 9 haut-parleurs pour une puissance totale de 485 watts.

    Un petit paquet d’options, un prix dans la moyenne pour le Renault Scénic

    Malheureusement, cette sonorisation représente une option facturée 1 000 euros si vous n’avez pas opté pour la finition haut de gamme Iconic. Cette situation illustre la politique tarifaire générale : notre version Esprit Alpine affichée à partir de 48 990 euros bénéficie déjà d’un équipement complet mais réserve certains raffinements en option.

    Pour disposer de l’assistance à la conduite sur autoroute, comptez 1 000 euros supplémentaires. Pour profiter du toit vitré innovant Solarbay à opacité variable, prévoyez 1 500 euros additionnels. Pour optimiser la recharge sur les installations triphasées, l’addition s’alourdit d’au moins 2 000 euros. Les options s’avèrent donc relativement nombreuses, quoique bien moins pléthoriques que chez les constructeurs allemands.

    Dynamique sans sacrifier le confort, spacieux et connecté tout en offrant une autonomie satisfaisante, le Renault Scénic électrique accumule indéniablement les atouts. Seules ses capacités de recharge rapide auraient mérité davantage d’attention. Pour le reste, ce n’est certainement pas un hasard s’il a été couronné voiture de l’année 2024…

    Advertisement

    Renault Scénic techno – option esprit Alpine

    Advertisement

    Articles tendance