Acheter une voiture électrique en 2025 : une rentabilité inégalée

L’écart de prix entre véhicules électriques et thermiques ne cesse de se réduire, signe d’une tendance forte sur le marché automobile.

2025 s’est imposée comme l’année de la démocratisation tarifaire pour les véhicules électriques. Longtemps considérés comme inaccessibles financièrement, ces modèles affichent désormais des étiquettes beaucoup plus attractives, se rapprochant significativement des tarifs pratiqués pour les motorisations thermiques traditionnelles.

Cette dynamique de réduction des prix, initiée principalement par les constructeurs asiatiques avec BYD comme fer de lance, représente une évolution particulièrement favorable pour les consommateurs européens. Selon une récente analyse du Center for Automotive Research (CAR), si l’écart tarifaire persiste entre les deux technologies, il se réduit considérablement. Alors qu’il atteignait encore 2800 euros l’été précédent, cet écart est aujourd’hui passé sous la barre des 2200 euros, témoignant d’une convergence accélérée.

BYD : l’acteur qui bouleverse le marché

Cette érosion des prix est largement attribuable à un acteur spécifique. Le constructeur chinois BYD poursuit son expansion internationale avec une stratégie particulièrement agressive. Face à cette offensive, les constructeurs traditionnels peinent encore à trouver une riposte efficace.

L’avantage compétitif de BYD repose sur un modèle industriel parfaitement intégré. L’entreprise propose des véhicules électriques à des tarifs extrêmement compétitifs. Au-delà des économies d’échelle et d’une main-d’œuvre moins onéreuse, BYD bénéficie surtout d’un accès privilégié à des batteries économiques.

Cette intégration verticale, plutôt rare dans l’industrie, permet au constructeur de fabriquer ses propres accumulateurs LFP. Cette maîtrise complète de la chaîne de production des composants essentiels offre à BYD la possibilité de maintenir des marges substantielles malgré des prix de vente particulièrement agressifs.

Une transformation économique aux conséquences multiples

Dans cette nouvelle configuration du marché, les consommateurs semblent être les principaux bénéficiaires. La concurrence pousse les prix vers le bas, rendant l’acquisition d’un véhicule électrique plus abordable que jamais. Cependant, cette guerre des prix n’est pas sans conséquence potentiellement négative.

En réalité, des remises trop importantes menacent l’équilibre économique du secteur des véhicules électriques dans son ensemble. Les constructeurs européens supportent des coûts structurellement plus importants que leurs homologues chinois comme BYD. Cette disparité dans la structure des dépenses opérationnelles pourrait, à terme, fragiliser considérablement la situation financière des groupes automobiles européens.

Malgré un premier semestre 2025 difficile marqué par une baisse générale des immatriculations, les véhicules électriques et hybrides rechargeables continuent de montrer une résilience remarquable. Illustration parfaite de cette transformation du marché, la nouvelle Renault 5 s’est imposée comme un succès commercial indéniable en quelques mois seulement.

Sur les six premiers mois de l’année, ce modèle domine largement le segment électrique en France avec 15 752 unités vendues, devançant nettement la Citroën ë-C3 (9 473 immatriculations). Tesla, longtemps emblème de la mobilité électrique, complète le podium avec son Model Y, qui n’a pas dépassé les 9000 immatriculations sur cette période.