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Angell sauvée in extremis : victoire pour le vélo français en difficulté

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Angell sauvée in extremis : victoire pour le vélo français en difficulté

Rebirth prend les rênes d’Angell, offrant une solution pour les milliers d’utilisateurs impactés.

Une nouvelle ère commence pour Angell. Après une période prolongée d’incertitude, la startup spécialisée dans les vélos électriques créée par Marc Simoncini parvient finalement à éviter la liquidation. Mi-juillet, le tribunal de commerce de Bobigny avait entériné le plan de reprise par Rebirth, et désormais, toutes les parties prenantes ont officiellement signé l’accord.

Une acquisition emblématique, un renoncement pour Simoncini

Si Marc Simoncini n’a pas réussi à préserver son investissement, il est néanmoins parvenu à sauvegarder l’entreprise. Le fondateur a consenti à transférer Zebra, l’entité mère d’Angell, pour la somme symbolique d’un euro à Rebirth, acteur français reconnu dans le secteur du vélo électrique, selon les informations obtenues en exclusivité par Capital. Par cette acquisition, le groupe dirigé par Grégory Trebaol intègre une neuvième marque à son catalogue, qui comprend déjà Peugeot, Solex, Gitane, Matra et Easybike entre autres.

Cette transaction marque un virage décisif. Rebirth assume désormais la responsabilité de la marque et de son passif estimé à 1,7 million d’euros. Les futures productions seront réalisées dans ses installations de Romilly-sur-Seine, déjà familières avec la fabrication de vélos connectés. « J’ai perdu mon investissement, mais c’est le tribut nécessaire pour préserver le reste », explique Marc Simoncini à nos confrères, soulagé de voir que l’aventure Angell ne se termine pas par une dissolution complète.

De l’ambition initiale à l’effondrement : l’itinéraire tumultueux d’Angell

Le projet Angell avait pourtant débuté avec des perspectives prometteuses. Dès 2019, présenté comme « l’iPhone du vélo », ce deux-roues aspirait à incarner la mobilité urbaine premium de demain. Cependant, son lancement commercial en 2020 a coïncidé avec la crise sanitaire, engendrant des retards logistiques et des difficultés d’approvisionnement. Les premiers modèles ont également été affectés par plusieurs défaillances techniques.

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à lire également :  Vélo électrique : Ellipse vient en aide aux clients déçus d'Angell

Malgré une injection de capitaux de 20 millions d’euros en 2023 et une collaboration avec BMW pour développer le Mini E-Bike, l’entreprise s’est rapidement heurtée à des obstacles majeurs. À l’automne 2024, une défectuosité structurelle a contraint Angell à rappeler 5 000 de ses vélos. Déjà déficitaire sur les exercices 2022 et 2023, la société n’avait plus les ressources financières pour poursuivre. En janvier 2025, elle a officiellement déclaré sa cessation de paiement.

Quelles perspectives maintenant ?

Suite à l’acquisition par Rebirth, les 19 employés d’Angell sont intégrés aux effectifs du groupe. Concernant les utilisateurs, une communication officielle est prévue pour septembre : les 2 800 propriétaires de vélos affectés par le défaut se verront proposer soit une intervention technique, soit un remplacement, soit une compensation commerciale. Rebirth devra également résoudre le différend juridique opposant Angell à ses anciens fournisseurs industriels, notamment SEB.

  • Angell, l’entreprise de vélos électriques initiée par Marc Simoncini, évite la fermeture définitive grâce à son acquisition par le groupe Rebirth pour un montant symbolique d’un euro.
  • La société, qui avait réuni 20 millions d’euros et établi un partenariat stratégique avec BMW, a connu une chute brutale suite au rappel de 5 000 vélos défectueux.
  • L’ensemble des 19 collaborateurs rejoignent Rebirth et les clients affectés devraient bénéficier dès la rentrée d’une solution technique, d’un échange ou d’une compensation commerciale.
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