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L’Inde autorise les taxis-motos : son moment Gojek est-il arrivé ?

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L'Inde autorise les taxis-motos : son moment Gojek est-il arrivé ?

Le ministère indien des Transports ouvre la voie à la légalisation des motos-taxis privées, établissant un cadre réglementaire souple qui pourrait transformer la mobilité urbaine dans tout le pays.

Une révolution se prépare dans le paysage de la mobilité urbaine en Inde. Le ministère des Transports routiers et des Autoroutes (MoRTH) vient de publier de nouvelles directives permettant aux gouvernements des différents États d’autoriser l’utilisation de deux-roues personnels comme taxis. Cette initiative marque un tournant décisif dans la politique des transports indienne, avec le potentiel de développer des solutions de transport flexibles et abordables, rapprochant ainsi l’Inde des modèles de transport à la demande déjà bien implantés en Asie du Sud-Est, notamment Gojek en Indonésie.

Un cadre légal pour les services de moto-taxi

Selon ce nouveau dispositif réglementaire, les gouvernements des États pourront désormais autoriser les motos privées à opérer comme taxis sous l’égide d’agrégateurs homologués, facilitant ainsi les services de mobilité partagée pour les passagers ainsi que les livraisons hyperlocales. Cette mesure devrait contribuer à réduire les embouteillages, diminuer la pollution automobile et améliorer la connectivité du dernier kilomètre, tout en créant des opportunités économiques pour les motards urbains.

Les États auront également la possibilité d’imposer des frais flexibles aux plateformes d’agrégation pour délivrer des autorisations – journalières, hebdomadaires ou bimensuelles – aux motos non commerciales utilisées dans le cadre du transport à la demande.

Le MoRTH a précisé que ces directives visent à établir un « système réglementaire souple » axé sur la sécurité des passagers et le bien-être des conducteurs, tout en s’adaptant à l’évolution rapide du secteur des plateformes de mobilité.

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Gojek : Un modèle que l’Inde pourrait reproduire ?

Cette nouvelle orientation politique fait écho au modèle Gojek en Indonésie, où les taxis-motos (« ojeks ») constituent un élément essentiel du transport quotidien. Gojek a réussi à intégrer dans une seule application des services de transport à la demande, de livraison de repas, de messagerie et de paiements numériques – le tout propulsé par une flotte de motos personnelles. La plateforme est devenue un pilier de commodité et de génération de revenus en Asie du Sud-Est.

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L’importante base de propriétaires de deux-roues et de consommateurs technophiles en Inde la positionne favorablement pour reproduire le succès de Gojek, particulièrement dans les villes de premier et second rang où les problèmes de circulation et d’infrastructure limitent l’efficacité des taxis traditionnels.

Cependant, alors que Gojek opère dans un cadre entièrement légalisé et centralisé en Indonésie, le succès de l’Inde dépendra de la rapidité et de l’uniformité avec lesquelles les gouvernements des États adopteront les directives du MoRTH, et de leur capacité à simplifier la mise en conformité locale pour les agrégateurs.

De la zone grise juridique à une croissance encadrée

Cette annonce vient également clarifier une ambiguïté juridique de longue date. Dans certains États comme le Karnataka, les tribunaux avaient précédemment interdit les moto-taxis en raison de l’absence de réglementations claires. Ces nouvelles directives offrent la clarté juridique et le cadre opérationnel nécessaires pour lever ces interdictions et intégrer le transport à la demande en deux-roues dans l’économie formelle.

Perspectives d’avenir

Pour les usagers, cette initiative ouvre la voie à de nouveaux choix de transport économiques et efficaces. Pour les plateformes et les travailleurs indépendants, elle débloque des opportunités de revenus flexibles en utilisant des véhicules personnels existants. Et pour l’Inde urbaine dans son ensemble, cela pourrait marquer le début d’un écosystème de mobilité plus durable et technologique.

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Cette évolution représente potentiellement le « moment Gojek » de l’Inde, où la formalisation des services de moto-taxi pourrait transformer radicalement les déplacements urbains tout en créant un nouveau segment économique dynamique, à l’instar de ce qui s’est produit en Indonésie il y a quelques années.

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