Moto
Márquez & Ducati Dévoilent la Puissante Diavel V4 RS

La Ducati Diavel V4 RS associe le confort d’un cruiser aux performances dignes du MotoGP. Avec l’approbation de Marc Márquez, cette moto musclée de 180 ch abat le 0-100 km/h en 2,5 secondes et établit une nouvelle référence en matière de domination routière.
Lorsque Ducati décide de transgresser ses propres règles, les résultats sont rarement discrets. La nouvelle Diavel V4 RS en est la preuve flagrante. Longtemps célébrée comme le cruiser rebelle de Ducati, la Diavel a toujours navigué entre allure imposante et sportivité. Mais avec cette édition RS, les Italiens ont relevé le niveau, insufflant à leur muscle-bike des enseignements directement issus des paddocks du MotoGP.
Et qui mieux que Marc Márquez, tout juste auréolé de son titre de Champion du Monde MotoGP 2025, pour valider le concept ? Quelques jours avant de décrocher sa couronne, l’Espagnol a enfilé sa combinaison pour mettre la Diavel RS à l’épreuve. Le résultat ? Une bête de route homologuée avec l’âme d’une moto de course.
Une dévoreuse d’hypercars sur deux roues
La décision de Ducati d’installer son V4 Desmosedici Stradale de 1 103 cm³ dans le cadre de la Diavel a créé quelque chose de monstrueux. Développant environ 180 ch et délivrant un mur de couple sur toute la plage de régimes, elle expédie le 0 à 100 km/h en 2,5 secondes chrono, selon les essais de Márquez. C’est plus rapide que de nombreuses supercars, tout en conservant une posture qui crie "cruiser avec attitude".
L’électronique provient directement des modèles les plus exotiques de Ducati : modes de conduite multiples, Ducati Power Launch, shifter rapide, et tous les systèmes de contrôle de traction et d’anti-wheeling dont vous pourriez avoir besoin lorsque vous flirtez avec un chaos digne du MotoGP.
ADN de course, caractère routier
La RS n’est pas un simple gadget marketing. L’équipe de développement MotoGP de Ducati, incluant le pilote d’essai chevronné Michele Pirro, a travaillé aux côtés de Márquez pour affiner le châssis et la maniabilité. Roues forgées, suspension Öhlins, freins Brembo et vilebrequin contrarotatif garantissent que la Diavel RS est bien plus qu’un monstre de ligne droite. Même ce pneu arrière surdimensionné, autrefois considéré comme simple élément décoratif, a été transformé en véritable outil pour tailler les virages.
Voici un cruiser qui se comporte aussi brillamment dans les virages qu’au départ arrêté.
Le rêve des préparateurs
Au-delà des spécifications d’usine, la Diavel RS semble supplier qu’on la personnalise. Les préparateurs du monde entier lorgnent déjà sa silhouette agressive comme toile de fond. Attendez-vous à voir apparaître dans les ateliers des bras oscillants usinés dans la masse, des échappements en titane et des carrosseries allégées. La suite électronique complète de Ducati permet même aux préparations les plus radicales de rester domptables grâce aux aides modernes à la conduite.
Bien sûr, le silencieux d’origine sera probablement la première pièce à disparaître. Son encombrement invite pratiquement à le remplacer par quelque chose de plus élancé (et nettement plus sonore). Et une fois que les schémas de peinture personnalisés et les éléments imprimés en 3D entreront en jeu, la RS deviendra autant une pièce d’exposition qu’une dominatrice des rues.
Le verdict
La Diavel V4 RS n’est pas donnée, mais Ducati ne l’a pas conçue pour l’être. C’est une machine qui arbore fièrement ses contradictions : à parts égales confort de cruiser et férocité digne du MotoGP. Avec l’approbation de Márquez et l’ingénierie implacable de Ducati, elle s’impose déjà comme une légende en devenir.
Qu’elle soit conservée dans sa configuration d’origine ou démontée dans un atelier de préparation, une chose est certaine : avec la RS, perdre un départ aux feux est pratiquement impossible. Voici Ducati dans ce qu’elle a de plus pur, audacieux, intransigeant et terriblement rapide.

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