MG3 fait face à un problème inédit au crash-test : une première depuis 1997

La MG3 au crash-test Euro NCAP : quatre étoiles mais une faille préoccupante

Récemment évaluée par l’organisme Euro NCAP, la MG3 a obtenu quatre étoiles sur cinq au classement final. Ce résultat, qui semble satisfaisant à première vue, cache cependant une anomalie technique jamais rencontrée auparavant lors de ces tests de sécurité.

L’ère des automobiles chinoises dangereuses aux crash-tests semble désormais appartenir au passé. Les fabricants ont su tirer les leçons de leurs échecs précédents et présentent aujourd’hui des véhicules aux standards de sécurité élevés, dépassant parfois ceux des marques traditionnelles européennes. Toutefois, la récente série d’évaluations conduite par l’Euro NCAP a mis en évidence une défaillance inédite sur la nouvelle citadine MG3.

Une déficience au niveau de l’assise

Durant l’épreuve d’impact frontal, simulant une collision à 50 km/h avec un véhicule de 1 400 kg arrivant également à 50 km/h en sens inverse, tout semblait initialement normal. Les images diffusées sur la chaîne YouTube de l’organisme montrent que les structures d’absorption d’énergie remplissent parfaitement leur rôle pour réduire la violence de l’impact. L’armature de sécurité commençant au bas du montant de pare-brise reste intacte, assurant théoriquement la protection des passagers.

Le déploiement opportun des airbags frontaux et latéraux apporte également une impression rassurante. Ce que la vidéo ne révèle pas, cependant, concerne l’intérieur du véhicule pendant cette collision. Si aucun élément mécanique ne pénètre dans l’habitacle comme c’était fréquent sur les modèles plus anciens, c’est un composant totalement inattendu qui pose problème : le siège du conducteur. Ce dernier, insuffisamment fixé sur ses rails, peut se détacher de son ancrage lors du choc.

Des risques importants pour les membres inférieurs

L’Euro NCAP a constaté que l’assise se déplaçait latéralement vers la droite, générant une pression anormalement intense sur la jambe droite du conducteur, susceptible d’occasionner des traumatismes graves. Plus préoccupant encore, cette anomalie n’a pas permis aux experts d’évaluer correctement la protection des jambes et des fémurs pour différentes morphologies d’utilisateurs dans diverses positions de conduite. Par ailleurs, la tête du conducteur s’est heurtée à une portion du volant non couverte par l’airbag.

Face à ces constats, MG a tenté d’expliquer que le siège du véhicule testé n’avait simplement pas été correctement installé. Cet argument ne tient pas, puisque la vérification des fixations fait partie intégrante du protocole standard de l’Euro NCAP pour tous les modèles évalués. Le constructeur chinois a finalement reconnu le problème et s’est engagé à rectifier immédiatement le défaut d’ancrage du siège conducteur sur toutes les MG3 neuves. Une amélioration de l’airbag conducteur est également programmée pour octobre.

« Envisagez d’autres options que la MG3 »

Aled Williams, directeur des programmes de tests à l’Euro NCAP, a conseillé aux consommateurs de « chercher des alternatives à la MG3 » en attendant la résolution complète du problème. Faut-il pour autant écarter définitivement cette citadine chinoise ? Pas nécessairement, car le véhicule présente globalement des performances honorables en matière de protection des adultes (74 %), des enfants (73 %) et des usagers vulnérables (81 %). Les systèmes d’assistance à la conduite, éléments essentiels de la sécurité active, démontrent également une efficacité satisfaisante (69 %).

Au-delà de cette défaillance, la MG3 conserve des atouts indéniables, notamment son tarif d’entrée inférieur à 20 000 €, sa garantie étendue à 7 ans et sa motorisation hybride performante développant 195 ch. Des caractéristiques particulièrement avantageuses face aux Renault Clio et Toyota Yaris, proposées à des prix supérieurs pour des puissances moindres.