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Toyota cède à la pression des marques chinoises et s’allie avec elles

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Toyota cède à la pression des marques chinoises et s'allie avec elles

Toyota mise sur la Chine pour retrouver sa dominance sur le marché asiatique. La firme nippone, confrontée à une concurrence accrue des constructeurs chinois sur le segment électrique, adopte une nouvelle approche stratégique.

Face à la montée en puissance des constructeurs chinois dans le domaine de l’électromobilité, Toyota révise sa stratégie. Plutôt que d’affronter directement ce concurrent devenu redoutable, le géant japonais a décidé de collaborer avec lui. Une alliance plutôt qu’une confrontation.

D’après les informations rapportées par Nikkei, Toyota s’apprête à intensifier sa coopération avec la Chine. Le constructeur aurait pris la décision d’intégrer des composants et pièces chinoises dans ses futurs véhicules électriques. La production et l’assemblage se feront en Thaïlande, dans ce qui représente le plus grand site industriel automobile d’Asie du Sud-Est.

La suprématie japonaise en danger ?

Malgré sa population avoisinant 1,5 milliard d’habitants, la Chine n’a pas toujours été un acteur majeur de l’industrie automobile. Le Japon a longtemps dominé la production automobile en Asie. Les marques autochtones chinoises peinaient à concurrencer les géants nippons. Des mastodontes comme Toyota, Honda ou Nissan régnaient sans partage sur le marché.

Cette réalité a toutefois été bouleversée par l’avènement des véhicules électriques. Cette transformation imposée par les impératifs climatiques a pris de court l’industrie traditionnelle. Des constructeurs chinois, jusque-là méconnus, gagnent quotidiennement des parts de marché. BYD, en fer de lance de cette offensive, s’impose aujourd’hui comme un concurrent redoutable.

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L’évolution du marché thaïlandais illustre parfaitement ce basculement. Traditionnellement, les marques japonaises représentaient 90% des ventes de véhicules neufs dans le pays. Au premier trimestre 2025, leur part est tombée à 71%. Parallèlement, les constructeurs chinois ont enregistré une progression spectaculaire (+16%).

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Réduire les coûts pour rester compétitif

Pour contrer l’offensive chinoise, Toyota a élaboré une stratégie. L’entreprise compte exploiter l’écosystème industriel chinois, notamment les fournisseurs qui produisent des composants pour BYD et autres constructeurs locaux. En s’approvisionnant à moindre coût, Toyota pourrait proposer des véhicules électriques plus abordables.

Le constructeur prévoit de lancer une nouvelle génération de véhicules électriques dès 2028. Toyota annonce une réduction des coûts de production de 30%, ce qui permettrait de baisser significativement le prix de vente final de ces véhicules.

Cette approche semble déjà porter ses fruits. En Chine, Toyota vient de commercialiser son bZ3X. Proposé à seulement 109 800 yuans (environ 15 000 €), ce SUV électrique a été sacré « voiture étrangère la plus vendue en Chine » en mai dernier. Ce succès initial suggère qu’une guerre des prix est inévitable pour reconquérir les parts de marché perdues ces dernières années.

Collaboration plutôt que confrontation

Il apparaît clairement que pour diminuer les coûts de production de ses futures voitures électriques, Toyota entend utiliser les ressources chinoises à son avantage. Lors de sa présentation consacrée aux véhicules électriques en juin, le leader mondial de l’automobile a annoncé des collaborations durables avec d’« importantes entreprises chinoises », notamment Xiaomi, Momenta et Huawei.

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