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Sa voiture électrique à 74 000 € inusable a tenu moins de 100 000 km : cobayes

Un témoignage qui refroidit sur la fiabilité des véhicules électriques
Une expérience amère avec une Mercedes électrique vient jeter un froid sur le marché des véhicules à batterie. Un conducteur belge, Mathias Monstrey, partage son désenchantement après l’acquisition d’une Mercedes EQV en janvier 2022. Cet automobiliste avait investi la somme considérable de 74 000 euros pour cette voiture électrique haut de gamme qui n’affichait que 5000 kilomètres lors de l’achat. Trois ans plus tard, il dévoile sa mésaventure au média « 7 sur 7 », un témoignage qui interroge sur la fiabilité des véhicules électriques premium.
« Débarrassez-vous du véhicule rapidement »
Après avoir parcouru 95 000 kilomètres en trois années d’utilisation, Mathias a vu s’illuminer le témoin de batterie sur son tableau de bord, accompagné d’un vrombissement anormal du moteur. Inquiet, il prend naturellement rendez-vous chez un concessionnaire Mercedes proche de chez lui. La réponse des techniciens s’avère pour le moins déconcertante : ils lui conseillent de « se débarrasser du véhicule au plus vite », car les réparations nécessaires risquent d’être extrêmement coûteuses.
Le propriétaire déçu confie au média belge sa frustration : « Personne n’a été capable de nous expliquer précisément la nature du problème. Ils ont évoqué la malchance, sans fournir d’explication technique. En tant que client, je ne m’attendais pas à devoir assumer de tels frais après une période aussi courte. Et je trouve incompréhensible qu’aucune explication claire ne nous soit fournie. »
En termes financiers, le remplacement du moteur électrique de sa Mercedes EQV est estimé à 10 000 euros, alors que la garantie légale a expiré. Le constructeur allemand refuse catégoriquement de prendre en charge les réparations. Mathias Monstrey conclut avec amertume : « Nous devons assumer l’intégralité des coûts, bien que nous ayons scrupuleusement entretenu le véhicule chez un revendeur officiel, conformément aux recommandations. »
« Le sentiment d’être un sujet d’expérimentation »
Interrogé par le journal, l’expert automobile Brecht Vanhaelewyn offre son analyse de la situation :
« L’argument de la voiture importée est souvent une excuse commode pour les constructeurs. En réalité, cela ne devrait avoir aucune incidence, puisque tous les véhicules sont importés à un moment ou un autre. Tant que l’entretien prescrit est respecté rigoureusement, ce facteur ne devrait pas entrer en ligne de compte. »
Selon cet expert, la technologie des automobiles électriques n’a pas encore atteint sa pleine maturité, et les consommateurs qui ont investi des sommes importantes en font parfois les frais. Cette situation représente un paradoxe flagrant, puisque les moteurs de ces véhicules écologiques sont généralement présentés comme « quasi indestructibles ».
Ces explications n’apportent guère de réconfort à l’automobiliste belge, qui avoue se sentir comme « un cobaye » en tant que propriétaire d’un véhicule électrique. Il termine son témoignage avec déception : « Quand un concessionnaire officiel recommande à son client de vendre sa voiture, cela en dit long. Cela soulève des interrogations : le remplacement du moteur est-il véritablement nécessaire, ou s’agit-il d’un défaut que les contrôles antérieurs auraient dû identifier, mais qu’ils refusent d’admettre ? Pour un particulier, il est extrêmement difficile d’en apporter la preuve. »

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