Transport
« Un métro 24h/24 pour révolutionner la mobilité nocturne parisienne » (65 caractères)

Dans la nuit parisienne, les transports s’arrêtent actuellement à des heures bien définies – 1h en semaine et 2h le week-end – avant de reprendre leur service vers 5h30 du matin. Cette interruption nocturne pourrait bientôt appartenir au passé si Emmanuel Grégoire, candidat socialiste aux élections municipales parisiennes, parvient à concrétiser son ambitieux projet de métro fonctionnant en continu.
Le premier adjoint à la mairie de Paris souhaite transformer radicalement la mobilité nocturne dans la capitale. Selon lui, il est inconcevable qu’une métropole mondiale comme Paris ne puisse offrir à ses habitants et visiteurs un réseau de transport accessible à toute heure. Une vision qu’il défend en s’inspirant d’autres capitales internationales comme New York, Londres ou Berlin, où les transports souterrains ne connaissent pas de pause.
Un métro parisien 24h/24 : rêve accessible ou chimère coûteuse ?
« Une ville de l’envergure de Paris ne peut se permettre de laisser ses citoyens sans solution de transport nocturne fiable et économique », soutient fermement Emmanuel Grégoire. Le candidat socialiste, qui a observé les systèmes de transport dans plusieurs métropoles internationales, est convaincu des bénéfices considérables qu’apporterait un métro opérationnel jour et nuit. D’après lui, l’enjeu dépasse le simple confort des usagers : « C’est un véritable combat pour maintenir l’attractivité et le dynamisme de Paris face aux autres grandes capitales mondiales ».
Le candidat met également en avant une réalité sociale souvent négligée : environ 10% des salariés franciliens travaillent de nuit et se trouvent actuellement contraints d’utiliser des alternatives de transport plus onéreuses ou moins pratiques après la fermeture du métro.
Toutefois, la mise en œuvre d’un tel projet ne relève pas uniquement de la municipalité parisienne. Île-de-France Mobilités, présidée par Valérie Pécresse, joue un rôle décisif dans cette décision. Après une décennie d’études sur le sujet, l’organisme régional semble réticent. Delphine Bürkli, administratrice de la RATP, évoque un coût annuel pharaonique de 500 millions d’euros. Une estimation que conteste Emmanuel Grégoire, qui avance plutôt un budget d’environ 100 000 euros par ligne et par nuit.
Concernant le financement de cette mesure, le candidat socialiste se veut rassurant : pas question d’alourdir la facture des usagers réguliers en augmentant le tarif du pass Navigo. Il privilégie plutôt l’instauration d’une tarification spécifique pour les touristes durant les heures nocturnes ou un mécanisme fiscal basé sur la taxe de séjour. La viabilité de ces solutions alternatives reste néanmoins à démontrer dans un contexte budgétaire déjà tendu pour les transports parisiens.














