Auto
BYD en péril : signal d’alarme pour l’industrie automobile chinoise

L’industrie automobile chinoise, avec à sa tête le géant BYD, traverse une période d’incertitude notable. Le constructeur vient de dévoiler ses résultats financiers pour le premier semestre de l’année, révélant une préoccupante diminution de 30 % de son bénéfice net au cours du deuxième trimestre, et ce malgré des volumes de ventes qui semblent correspondre aux projections annuelles de l’entreprise.
Sur les marchés financiers, BYD ne brille plus autant qu’auparavant dans le paysage automobile chinois. Le constructeur, qui occupe la troisième place mondiale en termes de capitalisation boursière derrière Tesla et Toyota, n’a progressé que de 8,5 % en 2025, une performance modeste comparée à l’ascension spectaculaire d’autres acteurs chinois tels que NIO (hausse de 29 %), Xpeng (bond de 57 %) ou encore Leapmotor (progression impressionnante de 74 %). Cette situation s’explique par un modèle économique qui montre des signes de fragilité. Le lundi 1er septembre, lors de la publication de ses résultats semestriels, BYD a annoncé un repli de 30 % de son bénéfice net pour le deuxième trimestre.
Cependant, les statistiques de ventes ne sont pas alarmantes. Sur la première moitié de l’année, BYD a écoulé 2,49 millions de véhicules, représentant une croissance de 27,4 % par rapport à l’année précédente. Les exportations ont atteint 550 000 unités, laissant présager que les ventes internationales dépasseront pour la première fois le million d’exemplaires sur l’année complète, avec une présence dans 112 nations à travers le globe. Le chiffre d’affaires progresse également, avec une hausse de 23 % sur un an, atteignant 44,65 milliards de dollars.
En matière d’innovation, les efforts ne faiblissent pas avec 3,72 milliards de dollars consacrés à la recherche et développement durant cette période, portant l’investissement total depuis la création de la marque à plus de 25,25 milliards de dollars. Bien que BYD n’égale pas encore les investissements des leaders comme Volkswagen (qui dépense annuellement plus de 10, voire 15 milliards de dollars), le constructeur chinois a déjà réussi à déployer son système de conduite autonome « God’s eye » sur plus d’un million de véhicules, alors que Volkswagen ne prévoit un déploiement similaire qu’en 2026, avec l’assistance de Bosch.
Dans le domaine des brevets, l’entreprise se positionne comme leader mondial dans les secteurs des technologies NEV, hybrides et électriques.
Un avantage compétitif « jadis considérable » qui s’effrite
La rentabilité du constructeur a donc chuté de 30 % au second trimestre comparativement à la même période de l’année antérieure, représentant un manque à gagner de 895 millions de dollars. Au trimestre précédent, le bénéfice avait pourtant doublé, ce qui souligne l’instabilité financière du fabricant et les défis rencontrés dans un secteur automobile marqué par une féroce guerre des prix et la nécessité de comprimer les marges pour rester compétitif. Bien que BYD figure parmi les acteurs majeurs grâce à sa maîtrise quasi-totale de sa chaîne de production, cela ne le protège pas du risque de voir ses marges bénéficiaires s’évaporer complètement.
Dans un entretien accordé à Reuters, les experts de Jefferies ont expliqué que la « contre-performance inattendue » de BYD résultait d’une « convergence entre une dynamique commerciale médiocre et des obstacles structurels qui érodent son avantage concurrentiel jadis considérable ». Ils ont précisé : « en résumé, l’expansion de BYD, alimentée par sa dimension, ses réductions de coûts et son leadership technologique, s’essouffle. Tant qu’elle ne retrouvera pas son élan, une performance en deçà des attentes reste probable. »

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