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Ferrari électrique : révélation de la voiture provoque sa pire chute boursière

Ferrari vient de dévoiler sa première voiture 100% électrique, l’Elettrica, un moment historique pour le constructeur italien de Maranello. Ce modèle révolutionnaire promet de conjuguer les performances légendaires de la marque avec une motorisation électrique innovante, tout en préservant l’essence même de Ferrari. Cependant, cette annonce majeure n’a pas séduit les marchés financiers : la valeur boursière de Ferrari a connu une dégringolade spectaculaire, marquant l’une des pires performances du titre depuis sa cotation en bourse.
Une chute vertigineuse en bourse
Le jeudi 09 octobre restera gravé comme un jour noir pour les actionnaires de Ferrari. L’action s’est effondrée de plus de 15% à la bourse de Milan, atteignant 354 euros, un niveau qu’on n’avait plus vu depuis 2016. À Wall Street, le titre a également plongé de 15% à 407 dollars, établissant un record négatif depuis l’introduction en bourse de Ferrari en 2015. Cette réaction brutale des marchés s’explique principalement par les perspectives financières jugées trop conservatrices par les investisseurs.
En effet, le constructeur italien prévoit d’atteindre un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros d’ici 2030, comparé aux 7,1 milliards attendus pour l’exercice en cours. Son objectif d’EBITDA ajusté est fixé à 3,6 milliards d’euros, ce qui représente une croissance annuelle moyenne de 6%, bien inférieure aux 10% promis lors des précédentes communications en 2022. Plus préoccupant encore pour les investisseurs, Ferrari a considérablement revu à la baisse ses ambitions dans l’électrique, prévoyant désormais que seulement 20% de ses ventes seront entièrement électriques d’ici 2030, contre 40% annoncés précédemment.
Des attentes déçues malgré un statut d’exception
Pour les spécialistes du secteur, la déception provient essentiellement du contraste entre l’image prestigieuse du constructeur et le manque d’audace de ses projections. « Les perspectives annoncées par Ferrari sont inférieures à nos prévisions les plus pessimistes », ont souligné les analystes de Citi dans leur rapport. Cette prudence s’inscrit dans une tendance plus large qui touche l’ensemble du secteur automobile européen face à la transition électrique. Récemment, Volvo a reculé sur son engagement de passer intégralement à l’électrique d’ici 2030, préférant adopter une démarche plus « réaliste ». De son côté, Porsche, autre fleuron du sport automobile haut de gamme, vient d’être exclu de l’indice boursier allemand DAX, conséquence directe d’un ralentissement des ventes et d’une perte de confiance des marchés.
Face à cette situation, Benedetto Vigna, le PDG de Ferrari, tente d’apaiser les inquiétudes : « Il est préférable de faire preuve de modération dans nos promesses et de surpasser nos objectifs », a-t-il déclaré, rappelant que la marque au cheval cabré a régulièrement dépassé ses prévisions par le passé. Mais les marchés financiers semblent exiger davantage qu’une leçon de prudence : ils attendent des performances fulgurantes, pas des stratégies d’attente mesurée.

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