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Les horodateurs face à leur disparition inévitable : une analyse

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Les horodateurs face à leur disparition inévitable : une analyse

Les horodateurs en voie d’extinction ? Pas si vite, la législation les protège

L’ère du numérique et des applications mobiles transforme radicalement nos habitudes de stationnement urbain. Depuis quelques années, les solutions dématérialisées comme PayByPhone, EasyPark et Flowbird conquièrent massivement les automobilistes français. Le confort de pouvoir régler son stationnement en quelques touchers d’écran, confortablement installé dans son véhicule, relègue progressivement les traditionnels parcmètres au second plan.

À Paris, seulement trois transactions sur dix s’effectuent désormais via les horodateurs. Cette tendance se répercute dans l’ensemble des agglomérations françaises. La capitale illustre parfaitement cette métamorphose : alors qu’on dénombrait 12 000 parcmètres il y a quinze ans, seuls 3 700 subsistent en 2025. La chute s’est particulièrement accélérée ces six dernières années avec une diminution de 28% du parc. Cette évolution résulte de deux facteurs conjugués : l’essor des paiements mobiles et la politique parisienne visant à réduire la présence automobile en centre-ville. Pourtant, malgré cette tendance lourde, les horodateurs résistent et ne semblent pas voués à disparaître complètement dans un avenir proche.

Les parcmètres : une extinction programmée mais impossible

La majorité des conducteurs a désormais intégré le réflexe d’utiliser son smartphone pour s’acquitter des frais de stationnement. Les applications dédiées offrent une flexibilité appréciable, notamment la possibilité de prolonger à distance la durée initiale sans revenir à son véhicule – un avantage considérable pour les usagers. Par ailleurs, la rentabilité des horodateurs est souvent contestée. L’exemple de Bruxelles est parlant : un parcmètre sur deux n’est pas économiquement viable, en raison des coûts d’entretien élevés, des actes de vandalisme et d’une implantation parfois peu judicieuse.

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Toutefois, certains utilisateurs demeurent attachés aux parcmètres traditionnels. Il s’agit principalement de personnes âgées ou peu familiarisées avec les nouvelles technologies, qui préfèrent conserver leurs habitudes et manipuler physiquement l’appareil pour payer leur stationnement.

Malgré les craintes d’une disparition totale, comparable à celle des cabines téléphoniques, les parcmètres bénéficient d’une protection inattendue. La législation française joue en leur faveur en imposant une diversité de moyens de paiement pour les services publics, dont fait partie le stationnement urbain. Il est légalement impossible de proposer uniquement des solutions dématérialisées pour percevoir des recettes publiques.

Cette contrainte réglementaire garantit la pérennité des horodateurs dans le paysage urbain français. S’ils deviennent moins nombreux, obligeant parfois les conducteurs à marcher davantage pour trouver un terminal de paiement, ils ne connaîtront pas l’extinction complète qu’ont subie les cabines téléphoniques. Le cadre juridique leur assure un avenir, même si leur présence se fait plus discrète dans nos rues.

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