Nouveau pépin sur le 1.2 PureTech: Stellantis perpétue sa regrettable tradition

Le moteur PureTech continue d’entretenir sa réputation problématique depuis plus d’une décennie.

La saga du moteur 1.2 PureTech, véritable talon d’Achille du groupe Stellantis, se poursuit inexorablement. Après les déboires des versions précédentes, tristement célèbres pour leurs problèmes de courroie de distribution et leur appétit démesuré pour l’huile moteur, voici que la dernière mouture baptisée "EB2 Gen 3" perpétue cette tradition peu glorieuse.

Ce nouveau défaut touche une trentaine de modèles issus des différentes marques du conglomérat, et survient à peine quelques semaines après l’affaire des airbags défectueux ayant nécessité le rappel de centaines de milliers de véhicules. Une publicité dont Stellantis se serait bien passé, alors que le groupe semble enlisé dans un feuilleton technique calamiteux qui dure depuis des années.

La qualité ? Un concept visiblement optionnel

Au cœur du problème se trouve un défaut de montage des vis des pignons d’arbre à cames, ces éléments cruciaux qui maintiennent en place les roues dentées actionnées par la distribution et garantissent la synchronisation parfaite du cycle d’ouverture des soupapes. Cette imperfection apparemment mineure perturbe le fonctionnement normal de la courroie et peut provoquer une usure anormalement rapide de l’arbre à cames.

Les répercussions varient en gravité mais peuvent inclure : bruits moteur anormaux, combustion inefficace, détérioration des soupapes ou des pistons, voire chute significative des performances. Une situation particulièrement anxiogène lorsqu’on tente une accélération sur voie d’insertion.

Face à ce problème, une seule solution s’impose : le remplacement complet des vis et des pignons défectueux. Tous les blocs 1.2 PureTech fabriqués entre début 2023 et le 17 février 2024 sont potentiellement affectés par cette défaillance technique.

Un virus mécanique qui contamine tout l’écosystème Stellantis

Ce nouvel incident technique affecte sept marques du consortium automobile. Opel, DS, Citroën, Fiat, Jeep, Peugeot et Lancia se retrouvent unies dans l’adversité, partageant désormais non seulement leur structure financière mais aussi leurs déboires mécaniques. La liste des modèles touchés ressemble à un véritable panorama du catalogue Stellantis : la Jeep Avenger, les Opel Astra et Corsa, les Citroën C4, C3 et C3 Aircross, la DS3, sans oublier les best-sellers de Peugeot comme les 208, 308, 3008 et 5008.

Cette situation a un goût de déjà-vu pour les propriétaires des générations précédentes du PureTech, toujours amers d’avoir dû composer avec des moteurs à la consommation d’huile excessive et aux courroies fragiles. Ceux qui avaient misé sur la nouvelle génération EB2 Gen 3, espérant échapper aux fantômes du passé, se retrouvent maintenant contraints à un détour imprévu par les ateliers de réparation.

Un "privilège" qui, reconnaissons-le, n’est pas sans conséquence – tant en termes de temps perdu que de finances personnelles – et qui érode davantage la crédibilité d’un groupe qui semble avoir élevé la répétition de ses erreurs techniques au rang d’art.