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    Nouveau radar antibruit en France cette année

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    Nouveau radar antibruit en France cette année

    Après des années de développement, le radar sonore est prêt à passer à l’étape suivante pour traquer les véhicules qui dépassent les niveaux sonores autorisés. Cette nouvelle technologie risque de créer des remous parmi les motards, déjà soumis au contrôle technique 2 roues qui réglemente les pots d’échappement non homologués ou sans dispositif de réduction de bruit.

    Le radar Hydre, conçu par l’organisme Bruitparif, est une solution high-tech qui permet de détecter les véhicules qui produisent trop de bruit et d’envoyer des procès-verbaux aux contrevenants. Cette innovation sera particulièrement appréciée des riverains qui subissent les nuisances sonores générées par la circulation routière, nuisances qui peuvent perturber le sommeil, augmenter le stress et même entraîner des problèmes cardiovasculaires. Selon les estimations, plus de 9 millions de Français sont exposés à des niveaux de bruit routier supérieurs aux seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Après des essais concluants en Île-de-France, les discussions sont en cours pour déployer ce radar antibruit à grande échelle sur le territoire français.

    Le fonctionnement du radar antibruit : comment ça marche ?

    Le radar Hydre présente une structure unique qui abrite deux modules acoustiques équipés chacun de quatre microphones ultrasensibles. Ces capteurs mesurent 25 fois par seconde le niveau sonore émis par les véhicules et déterminent avec précision l’angle de provenance du bruit. Le dispositif est également équipé de trois caméras, dont une grand-angle pour photographier la scène et deux caméras dédiées à la lecture automatique des plaques d’immatriculation.

    « Nous avons élaboré un algorithme qui combine les données acoustiques et visuelles pour éviter les erreurs d’attribution », explique Bruitparif. Le radar mesure le bruit du véhicule comme s’il était capté à une distance de 7,6 mètres. Si ce niveau dépasse le seuil fixé (comprise entre 83 et 90 décibels selon les futures décisions ministerielles), le radar constitue automatiquement un dossier d’infraction. Les preuves sont ensuite transmises de manière sécurisée vers un centre habilité à contrôler ce type d’infractions.

    Cependant, cette limite pose déjà des problèmes. En effet, certains modèles de moto, notamment les customs Harley, sont homologués et donc légalement autorisés à rouler avec des échappements produisant 90 décibels. Si le seuil du radar est fixé en dessous, qu’en est-il légalement pour les propriétaires de ce type de moto ?

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    Des résultats prometteurs pour un déploiement national

    Les essais menés entre janvier et octobre 2022 sur trois sites en Île-de-France ont donné des résultats « très encourageants » selon Bruitparif. Le radar a détecté entre 10 et 44 véhicules par jour dépassant le seuil de 83 décibels. Désormais, le radar Hydre subit les tests d’homologation en métrologie légale auprès du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE). Ces tests devraient se terminer début 2025. Cela signifie concrètement que si le feu vert est donné, les radars déjà en place ne serviront plus seulement à détecter les contrevenants, mais auront également la possibilité de les verbaliser.

    Cette phase d’homologation sera absolument déterminante pour l’avenir des automobilistes et des motards français. Il faudra en effet s’attendre à un déploiement national, à l’image des radars de vitesse déjà présents partout en France. D’autres villes comme Berlin, Genève, Bruxelles et Barcelone testent également ce nouveau radar. Ce dispositif vient compléter la panoplie de radars présente en Europe, qui a le don d’agacer les usagers de la route, à l’image des voitures radars actuellement déployées dans nos régions.

    • Le radar antibruit Hydre de Bruitparif combine microphones et caméras pour identifier les véhicules trop bruyants
    • Les tests ont permis de détecter jusqu’à 44 véhicules par jour dépassant les 83 décibels
    • Après homologation prévue début 2025, le dispositif pourrait être déployé nationalement avec verbalisation à la clé
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