Renault, première marque avec une voiture électrique européenne moins de 20 000 €

La révolution électrique abordable se dessine chez Renault, avec une stratégie qui pourrait bouleverser le marché européen. Le constructeur français s’apprête à relever un défi majeur en proposant une voiture électrique à un prix particulièrement compétitif, autour de 17 000 euros. Cette initiative marque un tournant décisif dans l’accessibilité des véhicules zéro émission, en brisant enfin la barrière symbolique des 20 000 euros.

Face à l’offensive des constructeurs chinois sur le marché des véhicules électriques, Renault ne reste pas les bras croisés. La marque au losange mise sur une approche différente pour réduire significativement les coûts de ses futures voitures électriques. S’inspirant de la stratégie asiatique, elle adopterait la technologie des batteries LFP (Lithium-Fer-Phosphate), une alternative aux cellules NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt) généralement privilégiées par les constructeurs occidentaux.

Cette technologie, longtemps considérée comme une solution de second rang par l’industrie européenne, permettrait une réduction impressionnante des coûts de fabrication, estimée à environ 40%. La différence fondamentale avec les modèles asiatiques résiderait dans l’origine de ces batteries, qui seraient fabriquées sur le sol européen. Un atout considérable pour les consommateurs français, puisque cela garantirait l’éligibilité au bonus écologique, conditionné à une production européenne.

Cette nouvelle orientation s’inscrit parfaitement dans la stratégie Ampere de Renault, une entité spécifiquement créée pour accélérer l’innovation logicielle et optimiser les processus industriels. L’objectif affiché par Luca de Meo, PDG du groupe, est clair : orchestrer une « révolution durable » qui repense l’ensemble de la chaîne de valeur et ancre solidement Renault dans le paysage industriel européen.

La renaissance électrique de la Twingo : l’accessibilité à 17 000 euros

C’est la nouvelle génération de la Twingo qui incarnerait cette révolution tarifaire. Prévue pour un lancement dans les mois à venir, cette citadine électrique ambitionne de rivaliser directement avec des modèles chinois comme la BYD Dolphin, mais avec des arguments de poids : un design emblématique profondément ancré dans l’imaginaire collectif, une expertise technologique éprouvée, et surtout un prix d’entrée de gamme révolutionnaire, estimé à partir de 17 000 euros.

Cette proposition tarifaire représente une rupture majeure dans la stratégie de Renault et, plus largement, dans l’approche des constructeurs européens face au défi de l’électrification. Elle constitue une réponse directe à l’hégémonie chinoise sur le segment des petites voitures électriques abordables, avec un engagement fort : celui d’une production locale, valorisant le savoir-faire industriel français et européen.

Si ces informations venaient à se concrétiser, Renault pourrait bien déclencher la démocratisation tant attendue des véhicules électriques sur notre continent. Le constructeur renouerait ainsi avec sa mission historique de rendre la mobilité accessible au plus grand nombre, comme il l’avait fait jadis avec la « voiture populaire française ». La Twingo, qui figure parmi les modèles les plus vendus de l’histoire du constructeur, bénéficie d’un capital sympathie considérable qui devrait faciliter son adoption dans sa nouvelle incarnation électrique. L’enthousiasme suscité par la R5 E-Tech démontre d’ailleurs l’attachement des Français aux silhouettes iconiques de la marque, laissant présager un accueil favorable pour cette nouvelle proposition.