Stabilité fragile des ventes de voitures électriques : un équilibre précaire

Le marché des véhicules électriques connaît une expansion remarquable en ce début 2025. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : les automobiles à propulsion électrique s’écoulent à un rythme impressionnant sur les marchés mondiaux.

L’acquisition d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable est devenue une démarche presque banale en cette année 2025. Des millions de consommateurs ont déjà fait ce choix décisif, et la dynamique des ventes ne montre aucun signe d’essoufflement. À l’échelle planétaire, 2025 s’annonce comme un millésime exceptionnel pour l’industrie du véhicule électrifié.

L’analyse des données révèle une progression de 29% des immatriculations en avril comparativement à la même période en 2024. Selon les expertises de la firme spécialisée Rho Motion, pas moins de 1,5 million de nouvelles voitures électrifiées ont été enregistrées durant ce seul mois. Depuis janvier, le compteur affiche 5,6 millions d’unités vendues. Toutefois, cette vue d’ensemble masque certaines disparités régionales significatives.

L’empire du Milieu demeure le moteur principal de cette révolution électrique, totalisant plus de 3 millions d’immatriculations à lui seul depuis le début de l’année. Le Vieux Continent franchit quant à lui la barre symbolique du million de véhicules électriques ou hybrides rechargeables commercialisés, affichant une progression de 25% d’une année sur l’autre.

Une progression sous surveillance ?

Face à ces performances, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) anticipe un dépassement des 20 millions de véhicules électriques écoulés mondialement avant fin décembre. Pour rappel, l’année précédente s’était clôturée avec 17 millions d’immatriculations.

Cette évolution positive reste néanmoins vulnérable. Les récentes décisions concernant les droits de douane aux États-Unis ou les relations diplomatiques tendues entre l’Inde et le Pakistan, deux nations dotées de l’arme nucléaire, constituent autant d’obstacles potentiels au développement continu du marché électrique.

Parallèlement, la diminution des coûts des composants essentiels, particulièrement pour la fabrication d’accumulateurs, a considérablement facilité l’essor de la mobilité électrique. Sur le continent européen, plusieurs modèles très attendus garnissent actuellement les showrooms des concessionnaires. On pense notamment à la nouvelle Citroën e-C3 ou à la résurrection emblématique de la R5 par Renault.

Comment se porte le marché hexagonal ?

En France, le mois d’avril a été marqué par la domination incontestable des constructeurs nationaux. La nouvelle R5 électrique de Renault trône largement en tête des immatriculations. Le constructeur au losange s’octroie également la seconde place du podium avec son Scenic nouvelle génération. Suivent dans ce classement la Citroën e-C3 et un trio de modèles Peugeot (208, 2008 et 3008).

Concernant Tesla, la Model Y, qui avait pourtant réalisé un excellent démarrage annuel, a connu une chute spectaculaire en avril. Le véhicule américain n’apparaît qu’en 11ème position, dépassé de justesse par la Kia EV3. Sur le premier quadrimestre, elle se maintient toutefois à la quatrième place du classement général, avec plus de 5 000 exemplaires livrés.