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Stellantis : une troisième usine mise à l’arrêt, que se passe-t-il réellement ?

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Stellantis : une troisième usine mise à l'arrêt, que se passe-t-il réellement ?

La situation se complexifie chez le constructeur automobile Stellantis, avec désormais l’usine de Sochaux qui rejoint la liste des sites temporairement à l’arrêt.

Le groupe Stellantis traverse une période difficile avec l’annonce d’une troisième fermeture temporaire d’usine. Après Mulhouse et Poissy, c’est maintenant le site de Sochaux dans le Doubs qui doit suspendre sa production. Cette décision touche environ 6 500 salariés au total sur les trois sites. Un coup dur qui soulève de nombreuses questions sur la stratégie industrielle du groupe.

Des contraintes logistiques avec les fournisseurs

D’après les informations obtenues par nos confrères de BFMTV, l’interruption de production à l’usine sochalienne, spécialisée dans la fabrication des Peugeot 3008 et 5008, sera limitée à plusieurs journées réparties en octobre : les vendredis 10, 17 et 24, "ainsi que les équipes de nuit du dimanche 5 et du vendredi 31 octobre", selon les précisions apportées par un représentant du constructeur.

Le groupe justifie cette mesure par des difficultés d’approvisionnement : "Notre carnet de commandes pour les Peugeot 3008/5008 comprend une proportion significative de versions PHEV, Dual Motor et Long Range. Nous devons adapter notre programmation de production en fonction des capacités limitées de nos fournisseurs pour satisfaire cette demande spécifique, tout en optimisant la gestion des stocks avant la fin d’année." Sur le site de Sochaux, environ 2 500 employés sur les 6 000 que compte l’usine seront concernés par ces arrêts.

Parallèlement, Stellantis va interrompre la production à Mulhouse (Haut-Rhin) du 27 octobre au 2 novembre, tandis que l’usine de Poissy (Yvelines) connaîtra un arrêt plus prolongé, du 13 au 31 octobre. L’entreprise évoque la nécessité de s’adapter à un environnement commercial européen difficile en "maîtrisant mieux ses niveaux de stocks". Dans chacun de ces deux sites, ce sont 2 000 collaborateurs qui verront leur activité suspendue temporairement.

à lire également :  Pourquoi les voitures électriques accentuent le mal des transports, selon la science

Un secteur automobile en pleine tourmente

Ces arrêts temporaires génèrent une inquiétude légitime parmi les salariés, d’autant plus dans le contexte économique actuel. Le marché automobile européen connaît un ralentissement notable, conséquence de plusieurs facteurs : l’inflation persistante, la hausse des taux d’intérêt et l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, qui hésitent désormais à investir dans un véhicule neuf.

Simultanément, la transition vers la mobilité électrique, qui représente des investissements colossaux pour les constructeurs, progresse à un rythme moins soutenu qu’anticipé. Face à des stocks importants à écouler, des marges sous pression et une concurrence asiatique de plus en plus agressive, les groupes automobiles comme Stellantis sont contraints d’ajuster finement leur production aux réalités du marché.

Le nouveau directeur général, Antonio Filosa, souhaite relancer la dynamique du groupe en élargissant l’offre de véhicules. Sa stratégie s’articule autour de trois axes fondamentaux : développement commercial, excellence opérationnelle et performance financière. Il présentera sa vision stratégique à long terme début 2026, avec des transformations significatives à prévoir au sein du conglomérat automobile.

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