Tesla chute : dirigeants et frère d’Elon Musk vendent massivement leurs actions !

Des comportements inquiétants qui soulèvent des questions sur l’avenir du constructeur automobile.

En dépit d’une campagne médiatique orchestrée avec soin par l’administration américaine et le président Donald Trump en personne, l’action Tesla poursuit sa descente vertigineuse en Bourse. Au moment de la rédaction de cet article, le titre s’échange à 225 dollars, accusant une baisse de 5,34 % ce mardi 18 mars, ce qui alimente les craintes concernant les perspectives du constructeur à court et moyen terme.

Les ventes d’actions par les initiés : un signal d’alarme ?

Dans ce climat d’incertitude, plusieurs analystes ont relevé un phénomène préoccupant : des membres éminents du conseil d’administration ainsi qu’un cadre dirigeant de l’entreprise d’Elon Musk ont récemment cédé des actions pour plusieurs millions de dollars. Selon les informations rapportées par le média américain ABC News, ces ventes cumulées dépasseraient les 100 millions de dollars depuis février dernier.

Nos confrères américains mettent notamment en lumière le cas de James Murdoch, soutien loyal d’Elon Musk et membre du conseil depuis huit années, qui a réalisé une transaction de 13 millions de dollars précisément le 10 mars, soit la journée où le cours a connu sa plus forte baisse en cinq ans.

Kimbal Musk, frère du PDG et également membre du conseil d’administration, n’est pas en reste puisqu’il s’est séparé de 75 000 actions, empochant ainsi 27 millions de dollars en février. Plus significatif encore, Robyn Denholm, présidente du conseil, a procédé à des cessions atteignant près de 75 millions de dollars.

Cette situation fait réagir Jay Ritter, spécialiste en finance à l’université de Floride : « Lorsque des initiés, y compris des administrateurs, se défont de leurs participations, cela n’est jamais interprété comme un signal encourageant ». Néanmoins, il convient de préciser que ces opérations respectent le cadre légal et peuvent s’expliquer par des stratégies financières individuelles de ces responsables.

Seth Goldstein, analyste chez Morningstar spécialisé dans l’industrie des véhicules électriques, apporte cette nuance : « Bien qu’une vente ne traduise pas forcément une vision pessimiste d’un dirigeant ou d’un administrateur sur les perspectives de l’entreprise, cela peut indiquer qu’il estime que la valorisation actuelle est équitable, voire excessive ».

Les enjeux cruciaux pour l’empire Musk

Sollicité pour commenter ces mouvements, Tesla a préféré garder le silence. Il est important de rappeler que la fortune personnelle d’Elon Musk est intrinsèquement liée aux performances boursières de Tesla. Toute dépréciation marquée du titre aurait donc des répercussions considérables sur son patrimoine. D’ailleurs, depuis décembre 2024, l’entrepreneur a déjà vu s’évaporer plus de 100 milliards de dollars suite à l’effondrement du cours de l’action.

Cette conjoncture est d’autant plus alarmante que le milliardaire a utilisé ses actions Tesla comme garantie pour obtenir des financements destinés à d’autres ventures, notamment l’acquisition de Twitter. Une chute prolongée pourrait le contraindre à liquider davantage d’actions, engendrant un cercle vicieux de dévalorisation. Cette crise financière menace ainsi non seulement sa richesse personnelle, mais également son influence dans les sphères politiques et entrepreneuriales.