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TotalEnergies condamnée pour tromperie écologique envers les consommateurs

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TotalEnergies condamnée pour tromperie écologique envers les consommateurs

La justice française a tranché jeudi contre le géant énergétique TotalEnergies, déclarant que l’entreprise a délibérément trompé les consommateurs avec ses engagements environnementaux. Cette décision sans précédent constitue un moment charnière dans le combat contre les communications trompeuses en matière environnementale.

Le tribunal judiciaire de Paris vient de rendre un jugement historique en condamnant TotalEnergies pour pratiques commerciales mensongères. Cette première mondiale porte un coup significatif aux stratégies de communication écologique des grands groupes pétroliers, jusqu’ici rarement remises en question sur le plan juridique.

Une stratégie marketing jugée mensongère

Le verdict intervient trois années après le dépôt d’une plainte orchestrée par un trio d’organisations environnementales – Greenpeace France, Les Amis de la Terre et Notre Affaire à Tous. Selon la décision judiciaire, la multinationale a effectivement orienté l’opinion publique vers une perception erronée de ses activités.

Les organisations plaignantes contestaient spécifiquement la vaste campagne médiatique déployée par TotalEnergies en 2021, période coïncidant avec sa refonte identitaire censée refléter une transformation écologique. À travers divers canaux promotionnels, le consortium pétrolier s’engageait à atteindre la « neutralité carbone d’ici 2050 » tout en se positionnant comme un « acteur majeur de la transition énergétique ». La contradiction flagrante réside dans le fait que parallèlement, l’entreprise intensifiait ses opérations d’extraction d’hydrocarbures.

Cette incohérence manifeste a constitué le cœur de l’accusation de greenwashing, technique marketing consistant à projeter une image écologique artificielle. Les magistrats ont ainsi conclu que ces communications étaient « susceptibles d’induire le consommateur en erreur » et pouvaient « influencer significativement ses décisions d’achat ».

La sanction impose au groupe pétrolier de supprimer ces allégations fallacieuses sous 30 jours, sous peine d’une pénalité quotidienne de 10 000 euros, et de publier le jugement sur sa page principale pendant six mois. Bien que principalement symbolique, cette mesure représente un revers médiatique considérable pour une corporation attentive à son image publique.

Un jalon décisif contre la désinformation environnementale

Pour les associations environnementales, cette décision représente un succès tant juridique que politique, car c’est la première fois qu’« une multinationale pétro-gazière est sanctionnée juridiquement pour avoir manipulé l’opinion publique en embellissant artificiellement son profil environnemental », selon leur communication conjointe. Justine Ripoll, représentante de Notre Affaire à Tous, a souligné que « la manipulation de l’information climatique ne peut constituer une stratégie marketing légitime ». Greenpeace a également célébré cette victoire :

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« Avec 97% de sa production énergétique provenant des combustibles fossiles et près de 80% de ses investissements encore dirigés vers ce secteur, Total continue d’exacerber la crise climatique tout en prétendant participer à sa résolution. Cette décision judiciaire sans précédent empêche désormais la société de masquer ses impacts environnementaux derrière un écran de fumée écologique. »

Les Amis de la Terre interprètent ce jugement comme un « message déterminant à l’approche de la COP30 », espérant qu’il facilitera d’autres poursuites similaires. Néanmoins, la bataille n’est pas entièrement gagnée. Les magistrats n’ont pas retenu les accusations concernant les communications sur le gaz naturel et les biocarburants, estimant qu’elles relevaient d’une logique commerciale distincte. Les ONG reconnaissent que le chemin reste long, mais saluent cette première victoire emblématique contre « l’impunité dont bénéficiait jusqu’à présent le greenwashing des industries fossiles ».

• TotalEnergies est sanctionnée pour avoir diffusé des promesses trompeuses de « neutralité carbone ».
• La justice française établit un précédent mondial contre les pratiques de greenwashing des géants pétroliers.
• Les organisations environnementales célèbrent cette avancée historique, malgré le rejet partiel de certaines de leurs revendications.

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