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Volkswagen relance une affaire sur des pratiques esclavagistes en faisant appel

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Volkswagen relance une affaire sur des pratiques esclavagistes en faisant appel

Volkswagen au Brésil : des accusations de travail forcé remontant aux années 80 refont surface

Le géant automobile allemand Volkswagen vient d’être sanctionné par la justice brésilienne. Le tribunal des prud’hommes de l’État de Praha a rendu un verdict accablant contre le constructeur, l’accusant d’avoir maintenu des centaines de travailleurs dans des conditions s’apparentant à de l’esclavage moderne sur une exploitation agricole lui appartenant. Selon le jugement, ces personnes étaient « piégées dans un système de servitude pour dettes et constamment surveillées par des gardes armés pendant leurs activités ».

La sanction infligée à Volkswagen s’élève à 165 millions de réais, soit approximativement 26 millions d’euros, représentant l’amende la plus importante jamais prononcée au Brésil pour ce type d’infraction. Face à cette décision, le constructeur allemand a immédiatement annoncé son intention de contester le verdict en faisant appel.

Un système d’exploitation humaine pendant la dictature

Pour saisir le contexte de cette affaire, il faut revenir au Brésil des années 1970, alors sous l’emprise d’un régime militaire dictatorial qui perdurera jusqu’en 1985. À cette époque, le pays cherchait à stimuler son développement économique, souvent au détriment des droits humains fondamentaux.

Dans le cadre de l’initiative gouvernementale « Amazonie » visant à exploiter les ressources de cette région, Volkswagen a acquis une ferme en 1973. Les investigations révèlent que cette exploitation, gérée avec l’appui de l’armée brésilienne, aurait mis en place un système s’apparentant à du travail forcé, impliquant plusieurs centaines de personnes.

Confronté à ces allégations, Volkswagen a toujours plaidé l’ignorance, affirmant que sa filiale brésilienne n’avait jamais été informée de telles pratiques. Une défense que rejette catégoriquement le juge Otavio Bruno da Silva Ferreira, qui affirme disposer d’éléments probants contredisant cette version.

Le magistrat souligne que « les documents officiels et les témoignages recueillis auprès des travailleurs […] démontrent clairement que le modèle d’exploitation en vigueur correspondait aux critères de l’esclavage contemporain. » Plusieurs récits concordants décrivent un système bien rodé.

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Des individus criblés de dettes se voyaient proposer un emploi présenté comme une opportunité de s’affranchir de leurs créanciers. Jose Pereira, qui a travaillé sur l’exploitation au milieu des années 70, témoigne que des militaires étaient chargés de la surveillance du personnel. « Quiconque tentait de s’échapper était pourchassé et essuyait des tirs », avait-il confié à la chaîne allemande ARD en 2022, comme le rappelle BFM TV dans un article récent.

La riposte juridique de Volkswagen

Peu après la publication du jugement, la branche brésilienne de Volkswagen a officialisé son intention de faire appel. Dans un communiqué, l’entreprise déclare « vouloir se défendre pour obtenir justice et garantir la sécurité juridique devant les instances supérieures. » Le constructeur ajoute que « l’entreprise défend invariablement les principes de dignité humaine et respecte scrupuleusement l’ensemble des législations et réglementations du travail en vigueur. »

À l’heure actuelle, aucune date n’a été communiquée concernant la prochaine audience qui opposera Volkswagen do Brasil aux autorités brésiliennes. Il est à noter qu’en avril 2023, les familles des victimes et d’anciens employés avaient proposé un arrangement à l’amiable au constructeur pour éviter un procès médiatisé. À l’époque, le groupe automobile allemand avait décliné cette proposition.

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