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Voyage de Bing Ang: alimenté par bien plus que de l’essence

Partie 2 : Des pistes de jungle aux repas partagés avec des inconnus, le voyage de Bing Ang de la Malaisie à Londres est alimenté par les connexions humaines et les découvertes quotidiennes.
De la traversée de pistes forestières à la découverte de cultures diverses, le périple en solitaire de Bing Ang depuis la Malaisie jusqu’à Londres représente bien plus qu’un simple voyage physique : c’est une véritable épreuve de patience, de résilience et de relations humaines.
Quand ce motard taïwanais s’est élancé sur sa Yamaha Ténéré 700 depuis Kuala Lumpur avec Londres comme destination finale, il savait parfaitement qu’il ne s’agissait pas de vacances. C’était un authentique défi d’endurance. Parcourir plusieurs continents, cultures et climats, tout seul, nécessite une profonde réserve de force mentale. Mais comment parvient-il à persévérer, jour après jour?
Combattre la fatigue : « Je ne roule pas pour accumuler des kilomètres, je roule pour découvrir »
"Pour moi, la solution a été d’éviter de rouler pendant de longues heures ou de couvrir trop de distance en une journée," explique-t-il. Contrairement à de nombreux motards longue distance qui se fixent des objectifs quotidiens de plus de 500 km, Bing suit un tout autre principe. Il ralentit. Il privilégie les petites routes et les villages tranquilles plutôt que les autoroutes rapides, non seulement pour économiser son énergie, mais aussi pour s’imprégner pleinement de la vie de chaque pays qu’il traverse. "De cette façon, je peux vivre au rythme des habitants et découvrir quelque chose de nouveau chaque jour."
Séjourner dans des auberges de jeunesse est également devenu une partie intégrante de sa stratégie, non seulement pour réduire les coûts mais aussi pour se ressourcer mentalement. "Rencontrer des routards et d’autres voyageurs est bénéfique. On partage des histoires, des difficultés et des repas. Cela vous rappelle que vous n’êtes pas seul, même si vous voyagez en solo."
Ce rythme quotidien d’exploration intentionnelle et d’interaction sociale lui permet de rester frais, curieux et surtout, loin de l’épuisement. "Je n’ai jamais eu envie d’abandonner," affirme-t-il avec assurance. "Chaque journée apporte son lot de nouveautés. C’est ce qui me pousse à continuer."
La réalité de la planification : Des frontières aux bagages
Derrière l’image romantique d’un homme et de sa machine se cache une montagne de préparation. Bing l’a décomposée en quatre domaines principaux :
1. Planification d’itinéraire et passages frontaliers
Le voyage de Bing s’étend sur des dizaines de pays, chacun avec ses propres règles et ambiances à leurs frontières. "Il faut être flexible. Parfois, une frontière est ouverte sur le papier mais fermée dans la pratique. Les informations locales et les forums de voyageurs sont essentiels."
2. Visas et permis de voyage
Les frontières terrestres sont plus strictes que les aéroports, et Bing l’a appris rapidement. "Le visa électronique indien fonctionne par voie aérienne, mais pas par voie terrestre. Il faut faire la demande à l’avance." Il considère les visas comme des points de contrôle critiques dans sa planification de voyage.
3. Immatriculation et documents de la moto
Bing a acheté et immatriculé sa Yamaha T700 en Malaisie, qu’il décrit comme l’un des endroits les plus simples d’Asie du Sud-Est pour un étranger. "Contrairement à la Thaïlande, la Malaisie n’exige pas de preuve de résidence, ce qui a été d’une aide précieuse."
4. Bagage et sélection d’équipement
Il a opté pour des sacoches souples : plus légères, plus sûres en cas de chute, et plus faciles à porter, bien qu’elles offrent moins de sécurité que les valises rigides. Son équipement de conduite comprend des protections de qualité, des bottes, des gants et un casque modulable.
Naviguer entre langues et cultures : Des applications de traduction aux codes de la route locaux
Bing explique : "Je télécharge des packs linguistiques hors ligne et j’installe des claviers locaux pour chaque pays." Il relève les défis linguistiques avec des outils comme Google Translate, mais la courbe d’apprentissage la plus importante concerne les habitudes de conduite culturelles. "Quand je suis entré en Malaisie, c’était la première fois que je roulais du côté gauche de la route."
Des motards sans casque en Thaïlande au chaos organisé en Inde, chaque lieu exige une adaptation rapide. "Je prends la première journée tranquillement. J’observe le trafic avant de m’y immerger." Heureusement, ses deux années et demie passées à Singapour lui ont donné une longueur d’avance en matière de flexibilité culturelle. "Ce n’est pas un choc, c’est une étude. Et cela fait partie de l’aventure."
Du détour dans la jungle à la connexion authentique : Comment un sauvetage thaïlandais est devenu un souvenir indélébile
Chaque aventure comporte son moment déterminant, et pour Bing, cela s’est produit au cœur du parc national Doi Soi Malai en Thaïlande, près de la frontière birmane. Ce qui a commencé comme un détour mal calculé à travers un terrain accidenté s’est transformé en l’une de ses rencontres les plus significatives avec des locaux.
"C’est l’une de mes questions préférées car les moments partagés avec les habitants, particulièrement dans les zones reculées, m’ont laissé les plus grandes impressions."
En tentant d’atteindre la crête montagneuse de Doi Soi Malai, Bing s’est accidentellement engagé sur un sentier trop difficile pour sa lourde Ténéré 700. Après avoir lutté pendant une demi-heure pour dégager sa moto embourbée dans la jungle, il a décidé de marcher environ 20 minutes jusqu’au poste de garde le plus proche alors que la nuit commençait à tomber.
Là-bas, un homme du coin, familier avec le terrain, s’est porté volontaire pour l’aider. Grâce à ses compétences exceptionnelles en conduite et sa connaissance intime de la région, il a aidé Bing à récupérer sa moto en toute sécurité. Étant donné l’emplacement isolé et la réputation du parc pour ses observations de tigres, les gardes forestiers ont insisté pour qu’il passe la nuit sur place pour sa propre sécurité.
"Ils ont partagé leur nourriture, m’ont offert du café le matin, et m’ont même laissé dormir dans leur lit. Je n’avais pas grand-chose à offrir en retour, mais je leur ai donné quelques centaines de bahts thaïlandais en guise de reconnaissance. Ils n’ont rien demandé, c’était de la pure gentillesse."
Ce qui aurait pu être une épreuve dangereuse et solitaire est devenu un rappel de la générosité inattendue qui existe même dans les coins les plus reculés du monde.
Du coucher de soleil au dîner : Un village thaïlandais isolé accueille un motard solitaire avec chaleur et chansons
Un autre moment mémorable pour Bing s’est déroulé au point de vue de Huai Kong Mun à Mae Hong Son, un village montagnard si isolé que seuls les véhicules 4×4 et les motos peuvent y accéder. Ce qui avait commencé comme une mission en solitaire pour assister au coucher du soleil s’est transformé en une nuit inoubliable d’hospitalité locale.
Alors que la nuit tombait et que les températures chutaient, les villageois sont intervenus pour aider Bing à monter sa tente. Ce qui a suivi fut une réunion spontanée : un dîner fait maison, de la bière fraîche, des rires et même des chants autour d’un feu. Pour un voyageur loin de chez lui, c’était le genre de chaleur humaine qu’aucune carte ne pourrait vous indiquer.
Le lendemain, Bing a rencontré un autre groupe de locaux dont le véhicule était tombé en panne sur une colline escarpée et sablonneuse. Venant à leur secours, il les a aidés à trouver un camion 4×4 pour remorquer leur véhicule en toute sécurité. Bien qu’ils se soient séparés par la suite, le destin les a réunis au pied de la montagne, où le groupe reconnaissant l’a invité à un copieux repas.
"Ce sont des moments comme ceux-ci qui me rappellent pourquoi je voyage lentement, afin de ne pas manquer la vraie magie de la route, qui réside dans les rencontres humaines."
La suite du voyage ?
Avec le Moyen-Orient et l’Europe encore devant lui, le voyage ne va devenir que plus exigeant pour Bing, l’amenant à travers des déserts impitoyables, des climats plus froids et des passages frontaliers encore plus délicats. D’après sa dernière mise à jour Instagram, il navigue actuellement sur le terrain d’altitude du Ladakh en Inde. Nous continuerons à maintenir le contact avec lui, non seulement pour lui offrir notre soutien, mais aussi pour continuer à vous partager cette incroyable série de voyage.
Une chose est claire après 10 000 km : Bing ne se contente pas de surmonter les défis, il les accueille à bras ouverts.
Restez à l’écoute pour la Partie 3 !
Vous avez une question pour Bing ou souhaitez lui envoyer des encouragements ? Envoyez-nous un message à media@imotorbike.com, votre note pourrait apparaître dans le prochain chapitre !

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