Chine : conducteur brûlé vif dans une Xiaomi SU7, portes bloquées lors du drame

L’incident tragique qui frappe la Xiaomi SU7 Ultra soulève des questions majeures concernant la sécurité des systèmes d’ouverture des véhicules électriques modernes. Cette affaire met en évidence des préoccupations déjà exprimées pour d’autres constructeurs du secteur.

La marque chinoise, qui connaissait jusqu’alors une ascension fulgurante dans le domaine automobile, se retrouve confrontée à un drame aux conséquences potentiellement désastreuses pour son image et sa crédibilité.

Les circonstances du drame

L’accident s’est produit aux premières heures du 13 octobre à Chengdu, dans la région du Sichuan en Chine. Selon les informations communiquées par les autorités locales, un conducteur de 31 ans nommé Deng, qui présentait un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée, a perdu le contrôle de sa berline électrique Xiaomi. Après avoir heurté un autre véhicule, la voiture a franchi le terre-plein central de la route avant de s’embraser.

Des témoins présents sur les lieux ont tenté désespérément de porter secours au conducteur piégé dans l’habitacle, mais se sont heurtés à l’impossibilité d’ouvrir les portières verrouillées. Les images captées montrent ces personnes s’acharnant en vain sur les poignées bloquées de la voiture en flammes. L’intervention des pompiers, munis d’équipements spécialisés pour découper la carrosserie, n’a malheureusement pas permis de sauver le conducteur, décédé sur place. Le véhicule a été entièrement détruit par l’incendie.

Ce n’est pas la première fois que Xiaomi fait face à un événement dramatique impliquant ses véhicules. En mars dernier, un accident avait déjà coûté la vie à trois personnes à bord d’une SU7, suite à un dysfonctionnement du système d’aide à la conduite. Plus récemment, en septembre, la firme avait dû procéder au rappel de 116 887 exemplaires de son modèle SU7 pour résoudre un problème logiciel affectant la réactivité du véhicule dans certaines situations d’urgence.

La riposte de la concurrence

La problématique des systèmes d’ouverture électroniques représente un enjeu majeur pour l’industrie automobile. Aux États-Unis, Tesla fait actuellement l’objet d’une enquête des autorités fédérales suite à des plaintes concernant l’impossibilité d’ouvrir les portières à poignées rétractables de certaines Model S lors d’accidents. Dans le sillage de cette nouvelle affaire, l’action de Xiaomi a subi une chute brutale de 9 % à la bourse de Hong Kong.

Face à cette situation, Huawei, autre géant technologique chinois présent sur le marché automobile, a saisi l’occasion pour valoriser ses propres solutions de sécurité. Sans mentionner explicitement son concurrent, Richard Yu, directeur de la division automobile de Huawei, a publié un message stratégique affirmant que « La sécurité constitue le luxe suprême. Notre objectif est d’atteindre les normes les plus strictes ».

Pour appuyer son propos, il a diffusé une vidéo présentant le système de déverrouillage d’urgence multi-niveaux équipant le SUV Aito M8, fonctionnant sous HarmonyOS. Contrairement aux solutions purement électroniques adoptées par de nombreux constructeurs modernes, les véhicules Huawei intègrent un dispositif à quatre niveaux de secours permettant d’ouvrir les portières même en cas de coupure électrique complète ou de défaillance du système de détection de collision.

• Un accident mortel survenu à Chengdu impliquant une Xiaomi SU7 Ultra ravive le débat sur la sécurité des véhicules électriques, les secours n’ayant pas pu accéder rapidement à l’habitacle à cause des portières verrouillées.
• Cet incident s’ajoute à un précédent accident fatal en mars et au rappel massif de 116 887 véhicules SU7 pour corriger des défauts logiciels critiques.
• Saisissant l’opportunité créée par cette controverse, le responsable automobile de Huawei a mis en avant publiquement les mécanismes de sécurité supérieurs équipant ses propres véhicules.