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Énergie & Recharge

« Le contrat du siècle » : Paris change de chauffage, factures en baisse

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« Le contrat du siècle » : Paris change de chauffage, factures en baisse

Une révolution énergétique bouleverse Paris. Le Conseil municipal vient d’attribuer un contrat historique de 3,4 milliards d’euros à Dalkia pour la gestion du réseau de chaleur parisien, assurant le confort thermique d’un million de personnes. Cette décision marque un tournant majeur dans le paysage énergétique français et suscite déjà de nombreuses controverses.

Ce marché, déjà surnommé le « contrat du siècle » dans le secteur, concerne la gestion du plus important réseau de chaleur urbain français et l’un des plus vastes à l’échelle internationale. S’étendant sur plus de 500 kilomètres, cette infrastructure alimente l’intégralité du parc hospitalier parisien et l’équivalent de 450 000 foyers, desservant approximativement 1 million d’usagers dans la capitale et 16 communes limitrophes : Asnières, Aubervilliers, Boulogne-Billancourt, Charenton-le-Pont, Choisy-le-Roi, Clichy, Gennevilliers, Gentilly, L’Île-Saint-Denis, Issy-les-Moulineaux, Ivry-sur-Seine, Le Kremlin-Bicêtre, Levallois-Perret, Saint-Denis, Saint-Ouen, et Vitry-sur-Seine.

Ce réseau, exploité par Engie depuis près d’un siècle, changera de mains à l’issue d’une longue procédure d’appel d’offres. La Ville de Paris a finalement privilégié la proposition du consortium mené par Dalkia, filiale d’EDF, associée à Eiffage et RATP Solutions Ville. Le transfert de gestion sera effectif au 1er janvier 2027.

Paris s’impose comme leader européen de la géothermie

La ville annonce une refonte « complète » du système entre 2027 et 2051, avec pour ambition principale de diminuer significativement l’utilisation des combustibles fossiles au profit d’énergies renouvelables produites localement.

L’accord prévoit notamment de porter à 76% la part des énergies renouvelables et de récupération d’ici 2034, contre environ 50% actuellement, grâce notamment à un investissement massif dans la géothermie. « La capacité géothermique sera multipliée par 50 », affirme l’administration parisienne, qui aspire à faire de la capitale « le centre européen » de cette technologie exploitant les ressources thermiques naturelles du sous-sol. Cette transformation devrait permettre à près de 200 000 logements d’abandonner leurs installations de chauffage fonctionnant au gaz ou au fioul.

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« En transformant écologiquement l’un des réseaux de chaleur les plus importants au monde, Paris renforce son indépendance énergétique et franchit une étape décisive dans la lutte contre les dérèglements climatiques« , déclare Dan Lert, adjoint en charge de la transition écologique et de l’énergie.

La municipalité garantit une réduction des coûts

La Ville promet également des économies substantielles pour les usagers : « dès la mise en service en 2027, 69% des abonnés constateront une diminution de leur facture« , indique un communiqué officiel. Ce pourcentage atteindrait même 83% pour le secteur résidentiel. Le tarif moyen de la chaleur fournie serait inférieur de 16,5% à celui du gaz, hors frais de raccordement, protégeant ainsi les consommateurs contre les fluctuations imprévisibles des prix de l’énergie.

Cette attribution suscite néanmoins de vives contestations, non seulement de la part d’Engie, mais également dans les rangs de l’opposition municipale, qui critique ouvertement le timing de cette décision, intervenant seulement trois mois avant les prochaines élections municipales.

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