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    Renault accélère la production de voitures électriques, mais pas en France

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    Renault accélère la production de voitures électriques, mais pas en France

    Renault s’apprête à déplacer sa production de SUV électriques vers l’Espagne, selon des sources bien informées. Le constructeur français entame une nouvelle phase de sa stratégie d’électrification qui pourrait avoir des implications significatives pour ses sites de production européens.

    L’électrification s’accélère chez Renault qui mise fortement sur les véhicules zéro émission pour dynamiser sa croissance en 2025. Ces derniers mois, la marque au losange multiplie les nouveautés électriques. Après avoir ressuscité l’emblématique R5, le constructeur prépare désormais l’arrivée des versions électrifiées du Scénic, de la Twingo et de la légendaire R4, toutes conçues sur une architecture 100% électrique.

    Si ces modèles iconiques servent d’ambassadeurs à la transition énergétique du groupe, Renault ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise a programmé le lancement de sept nouvelles voitures électriques d’ici 2031. Ce calendrier ambitieux vise à anticiper une demande qui, pour le moment, reste encore modérée sur ce segment.

    L’Espagne comme nouveau centre de production

    Pour réaliser ces objectifs de production soutenus, Renault semble vouloir diversifier ses sites de fabrication au-delà de l’Hexagone. Actuellement, les usines françaises, notamment celle de Douai, sont chargées de développer les plateformes qui serviront de base à ces futures voitures électriques.

    Toutefois, la production en série de ces véhicules pourrait connaître un changement géographique majeur. D’après les révélations de "La Tribuna de Automocion", magazine spécialisé dans l’industrie automobile, Renault envisagerait d’installer une importante ligne de production au sud des Pyrénées.

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    Interrogé à ce sujet par le quotidien Les Échos, le groupe Renault tempère en affirmant qu’"aucune décision définitive n’a été prise". Cette communication prudente vise probablement à apaiser les inquiétudes des employés de Douai, qui voient dans ce potentiel transfert d’activité une menace directe pour leur avenir professionnel.

    Une évolution industrielle inévitable ?

    Depuis sa nomination à la direction du groupe, Luca de Meo a fait du "fabriqué en France" un axe stratégique majeur. Le dirigeant italien a positionné les sites de Maubeuge et Douai comme les piliers de la production électrique de Renault.

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    Un déplacement de cette production vers l’étranger risque donc de créer des tensions. Pourtant, Renault devra tôt ou tard adapter l’ensemble de ses usines européennes à la révolution électrique. L’usine de Palencia, qui se retrouve aujourd’hui au centre des discussions, produit déjà 130 000 véhicules annuellement.

    Ce site espagnol se consacre principalement aux SUV comme l’Austral et le Rafale. Avec cette réorientation stratégique, il pourrait intégrer à ses chaînes de montage des modèles électriques, à commencer par la nouvelle génération du Scénic.

    Une demande qui peine à décoller

    La situation est d’autant plus complexe que le pôle "Electricity" de Renault fonctionne actuellement bien en-deçà de ses capacités. Même si les usines de Douai et Maubeuge assurent déjà la production de la Mégane électrique, du Scénic, de la R5 et de l’Alpine 290, les volumes commandés restent insuffisants pour saturer ces sites.

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    Malgré cette capacité disponible, Renault semble déterminé à diversifier ses lieux de production. Le constructeur pourrait compenser le transfert du Scénic par l’attribution de la production de l’Alpine A390 aux usines du nord de la France. Selon les informations relayées par l’Argus, cette réorganisation n’aurait pas d’impact immédiat sur l’emploi au sein du groupe.

    En revanche, certains fournisseurs pourraient en subir les conséquences, notamment l’entreprise Verkor, spécialisée dans les batteries électriques. Cette dernière prévoit d’implanter une production de batteries pour SUV près de Dunkerque. Si l’assemblage final des véhicules est relocalisé en Espagne, l’approvisionnement deviendrait un défi logistique considérable et particulièrement complexe.

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