Tesla en France : les ventes s’effondrent, quels sont les facteurs de ce déclin ?

Le fabricant américain traverse une période particulièrement compliquée en cette année 2025.

Les défis s’accumulent pour Tesla, qui enchaîne les revers sur le marché automobile. Les dernières statistiques publiées par la Plateforme automobile (PFA) dressent un portrait préoccupant de la situation du constructeur électrique. Examinons en détail cette spirale descendante.

Les choix controversés d’Elon Musk pèsent-ils sur Tesla ?

Les chiffres sont sans appel : en mai dernier, seulement 721 véhicules Tesla ont été enregistrés en France, représentant une dégringolade vertigineuse de 67% comparativement à la même période en 2024. La tendance est encore plus alarmante lorsqu’on analyse les cinq premiers mois de l’année, avec un effondrement de 47,23% des immatriculations et une part de marché qui s’érode considérablement, passant de 2,14% à seulement 1,23%.

Ce phénomène ne se limite pas à l’Hexagone. À l’échelle de l’Union européenne, les ventes du constructeur américain ont été divisées par deux sur une année (-52,6%), selon les données communiquées en avril par l’Association des constructeurs européens (ACEA).

Comment interpréter cette déroute commerciale ? D’après Guillaume Longeon, analyste automobile cité par Le Parisien : « L’offre Tesla, autrefois perçue comme révolutionnaire et avant-gardiste, souffre aujourd’hui d’un vieillissement évident, tandis que le marché européen connaît une explosion de nouveautés attrayantes. »

L’expert souligne également l’impact négatif des controverses liées au comportement d’Elon Musk, ainsi que la montée en puissance de la concurrence chinoise, notamment incarnée par le géant BYD. « Tesla a misé exclusivement sur le tout-électrique. Pendant ce temps, les nouveaux acteurs chinois développent des gammes hybrides diversifiées qui séduisent davantage les consommateurs », fait remarquer le spécialiste.

Le secteur des véhicules électriques connaît un ralentissement

Il est important de noter que le segment des automobiles électriques montre des signes d’essoufflement en France, avec une part de marché qui plafonne autour de 18% depuis janvier. Malgré les succès notables de certains modèles français comme les Citroën ë-C3 et ë-C3 Aircross, ou la Renault R5, cette stagnation n’est pas vraiment surprenante.

Cette situation résulte probablement des décisions gouvernementales récentes, notamment la réduction drastique du bonus écologique et l’abandon de la prime à la conversion. Face à ces changements, les acheteurs semblent désorientés dans leur arbitrage entre motorisations thermiques et électriques, ce qui favorise nettement les solutions hybrides dont les ventes progressent significativement.

Points essentiels à retenir :

– Tesla subit un recul marqué de ses ventes tant en France que dans le reste de l’Europe
– L’offensive des constructeurs concurrents, particulièrement chinois, et l’absence de renouvellement de gamme affaiblissent la position de la marque
– L’attrait croissant pour les technologies hybrides s’accentue, renforcé par la diminution des incitations financières pour les véhicules électriques