Auto
Voiture chinoise : surproduction et guerre des prix

La Chine traverse une phase délicate dans le secteur automobile. Les marques locales, largement soutenues par l’État ces dernières années, ont produit bien plus que ce que le marché peut absorber. Résultat : les usines tournent au ralenti et la concurrence féroce pousse les prix toujours plus bas… au point que le gouvernement demande désormais d’arrêter cette descente.
Une surcapacité qui inquiète
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le taux d’occupation des usines automobiles chinoises plafonne à 71 %, bien loin du seuil de rentabilité. Avec 1,4 milliard d’habitants, on pourrait croire que le marché local est immense. Pourtant, les ventes annuelles tournent autour de 20 millions de voitures neuves, concentrées dans les grandes villes. Une large partie de la population n’a tout simplement pas les moyens d’acheter un véhicule, même une voiture chinoise à prix cassé.
La guerre des prix : un piège
Pour séduire de nouveaux clients, certains constructeurs ont lancé des modèles électriques à moins de 10 000 €. Si cela a dopé les ventes un temps, la stratégie s’est révélée dangereuse. Les marges bénéficiaires se sont effondrées, passant de 6,57 % en 2011 à 5,32 % en 2024. Face à cette spirale, Pékin demande expressément aux marques de cesser de brader leurs voitures, sous peine de fragiliser tout l’écosystème industriel.
Des stocks qui explosent

Au début de l’été, les concessionnaires croulaient sous 3,5 millions de véhicules invendus, l’équivalent de 57 jours de ventes. Pour écouler cette production, certains constructeurs comme Volkswagen exportent vers le Moyen-Orient. Mais le chercheur Wang Mingyuan prévient : avec une capacité de production de 25 millions de véhicules à énergies nouvelles (et bientôt 50 millions), la Chine pourrait déjà couvrir à elle seule la demande mondiale… qui ne dépasse pas 18,3 millions d’unités par an.
Un futur incertain pour la voiture chinoise
Entre barrières douanières en Europe, restrictions aux États-Unis et marché domestique saturé, l’avenir de la voiture chinoise s’annonce complexe. Pékin devra trouver l’équilibre entre soutenir ses constructeurs, éviter l’effondrement des prix et ne pas inonder le marché mondial. La surproduction, si elle n’est pas maîtrisée, pourrait bien devenir le talon d’Achille de l’industrie automobile chinoise.

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