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    Tesla : agacé, Elon Musk insulte une journaliste et ment effrontément

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    Tesla : agacé, Elon Musk insulte une journaliste et ment effrontément

    Le PDG cherche à apaiser les craintes, même si cela implique quelques ajustements de la réalité.

    Depuis qu’il a repris les commandes de Tesla, Elon Musk poursuit un objectif primordial : tranquilliser les marchés financiers. Il semble avoir réussi dans cette entreprise. Actuellement, l’action du constructeur automobile électrique s’échange à 344 dollars, après avoir connu un creux inquiétant à 222 dollars au mois de mars. Cependant, pour parvenir à gagner la confiance des investisseurs, le magnat n’hésite pas à présenter une version des faits qui, lorsqu’on l’examine attentivement à la lumière des données disponibles, semble quelque peu embellie. Faisons le point sur ces déclarations.

    Des statistiques défavorables soigneusement minimisées

    Notons d’abord que le patron de Tesla a répondu aux interrogations de Mishal Husain, journaliste britannique, concernant la cryptomonnaie DOGE. Durant cet échange, visiblement mal à l’aise, il a comparé sa conversation avec la reporter à un dialogue avec un « NPC », terme utilisé dans les jeux vidéo pour désigner un personnage non joueur. Une remarque particulièrement désobligeante envers cette professionnelle qui ne faisait qu’exercer son métier.

    Lors de sa participation au Forum économique du Qatar ce mardi 20 mai à Doha, l’industriel s’est montré optimiste en affirmant : « Les ventes de Tesla sont robustes partout sauf en Europe. Le marché européen représente notre point faible. Nous enregistrons de bonnes performances sur tous les autres continents. Nos ventes actuelles sont très satisfaisantes. Nous n’anticipons pas de recul significatif de nos ventes. »

    Toutefois, comme le souligne judicieusement le média spécialisé « Electrek », bien que l’Europe constitue effectivement le maillon fragile de la chaîne commerciale du constructeur, l’affirmation selon laquelle Tesla serait « fort partout ailleurs » ne résiste pas à l’analyse. Nos collègues rapportent les statistiques d’immatriculation provenant des assureurs chinois qui indiquent 42 859 véhicules livrés au premier trimestre et 36 440 au second. Ces chiffres représentent une baisse notable par rapport à la même période l’année précédente, où la marque avait écoulé respectivement 51 574 et 48 805 unités.

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    Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’entreprise déploie des efforts considérables pour stimuler les ventes, notamment avec une offre de financement à taux zéro entièrement prise en charge par Tesla pour ses modèles 3 et Y.

    Musk a également tenté d’expliquer les difficultés rencontrées en Europe en déclarant : « Cette situation concerne tous les constructeurs sans exception. Le marché automobile européen traverse généralement une période difficile. »

    Les autorités réglementaires vont-elles intervenir ?

    Cette affirmation s’avère également inexacte. D’après les données publiées par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), si Tesla a effectivement subi une régression de 37% de ses ventes durant le premier trimestre 2025, d’autres fabricants ont au contraire enregistré des progressions significatives.

    On peut notamment citer le groupe Volkswagen avec une croissance de 5%, ainsi que Renault et BMW qui affichent également des résultats positifs. Plus révélateur encore, le segment des véhicules électriques a connu une expansion globale de 24% au premier trimestre, période durant laquelle Tesla subissait un recul considérable.

    Face à ces contradictions manifestes, le site d’information évoque la possibilité d’une infraction aux règlements de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme américain de surveillance des marchés financiers. En effet, ces déclarations erronées et vérifiables pourraient induire en erreur les actionnaires de Tesla.

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    Nos confrères concluent leur analyse par une interrogation sur l’avenir : « Cela constituera un excellent indicateur du niveau d’indépendance des agences fédérales sous l’administration Trump. […] Quelle est la probabilité que la SEC se saisisse véritablement de cette affaire, plutôt que de fermer les yeux ? »

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