Victoire de Stellantis face à Toyota : une excellente nouvelle à célébrer

Le leader européen de l’hybride change de nom : Stellantis détrône Toyota

C’est une révolution dans l’univers automobile européen. Après des années de domination incontestée, Toyota vient de céder sa couronne de leader sur le marché des véhicules hybrides en Europe au profit du géant Stellantis.

Les premiers mois de 2025 ont souri au conglomérat franco-italo-américain, qui s’impose désormais comme la première force du segment hybride. Cette information majeure, révélée par les analyses du cabinet Inovev, démontre que Stellantis a réussi à commercialiser pas moins de 194 858 véhicules hybrides depuis le début de l’année.

En comparaison, Toyota n’a pu écouler que 130 000 unités sur la même période. Même en intégrant les ventes de véhicules utilitaires légers, secteur traditionnellement fort pour la marque nippone, Toyota reste distancé par Stellantis. Ce consortium international, formé en 2021 par le rapprochement entre PSA et Fiat-Chrysler, semble en bonne voie pour concrétiser son ambition de devenir le premier acteur automobile mondial.

Une progression fulgurante

Les analystes les plus chevronnés n’avaient pas anticipé une telle montée en puissance. Le groupe Stellantis a connu une croissance spectaculaire de ses ventes hybrides, avec une progression de 55% entre 2023 et 2024. Alors que cette technologie ne constituait que 12% des immatriculations européennes du groupe en 2023, cette proportion a doublé aujourd’hui, faisant de l’hybridation un véritable atout stratégique pour Stellantis.

Parallèlement, le consortium peut se targuer de disposer de modèles particulièrement prisés des consommateurs, à l’image du Peugeot 3008 qui rencontre un succès commercial remarquable. La rentabilité du groupe est également au rendez-vous, avec des marges opérationnelles avoisinant les 14% selon les informations rapportées par le magazine Challenges.

Toyota garde le moral malgré tout

Si ce début d’année 2025 s’avère plus difficile pour le constructeur japonais, historiquement maître incontesté des ventes hybrides en Europe, Toyota peut néanmoins se réconforter en examinant sa santé financière. Loin d’être en difficulté, le groupe nippon continue d’afficher une rentabilité enviable.

La valeur boursière de Toyota évolue d’ailleurs positivement aujourd’hui. Après une baisse notable début avril, consécutive aux déclarations de Donald Trump, l’action a regagné 15 points, témoignant de la confiance persistante des investisseurs.

L’hybride, une solution transitoire

Les excellentes performances de Stellantis et Toyota sur le marché de "l’hybridation légère" soulèvent toutefois des interrogations. Jamel Taganza, expert indépendant responsable de ce rapport trimestriel, questionne la pérennité de cette technologie.

Si elle permet effectivement d’atteindre les objectifs d’émissions carbone pour la période 2025-2027, qu’en sera-t-il dans 3 à 5 ans ? Ces véhicules hybrides risquent d’être considérés comme excessivement polluants et devront être remplacés. En définitive, le triomphe actuel de Stellantis pourrait n’être que temporaire.

Le constructeur affirme être conscient de cette réalité et se dit "préparé aux défis futurs". D’ici la fin de la décennie, ses véhicules devront émettre moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre. Les modèles familiaux comme le 3008 nécessiteront alors d’importantes modifications. Les équipes de Peugeot planchent déjà sur des solutions d’adaptation pour répondre à ces futures exigences.