Coût de recharge pour 100 km en voiture électrique en 2025 : analyse

La voiture électrique est-elle vraiment moins chère au kilomètre ? Analysons les coûts réels

En 2025, la mobilité électrique a pris un véritable essor avec un véhicule électrifié présent dans le garage d’un Français sur vingt. Outre leur empreinte environnementale réduite, ces véhicules sont régulièrement présentés comme économiquement avantageux dans l’utilisation quotidienne.

L’argument principal avancé concerne un coût kilométrique significativement plus bas comparé aux motorisations thermiques, complété par des dépenses d’entretien considérablement réduites. Pour démêler le vrai du faux, nous avons confronté les données chiffrées entre ces deux technologies automobiles.

Électricité versus carburant : la bataille des coûts

Examinons d’abord ce que coûte l’énergie nécessaire pour faire avancer ces véhicules. Pour établir une base de comparaison, prenons le prix moyen du gasoil en France métropolitaine (1,53 € le litre) face au tarif d’un kilowattheure sur une borne rapide (variant entre 0,30 € et 0,51 €).

Pour déterminer le coût kilométrique, il faut considérer la consommation respective. Imaginons un véhicule diesel économe consommant 5 L/100 km. Chaque kilomètre nécessite donc 0,05 litre, ce qui représente 0,0765 € par kilomètre parcouru avec notre modèle thermique.

Du côté électrique, considérons une consommation moyenne de 15 kWh/100 km, sachant que certains modèles comme la nouvelle Peugeot e-208 peuvent descendre sous les 12 kWh/100 km. Avec cette donnée, nous obtenons un coût kilométrique oscillant entre 0,0575 € et 0,0765 € selon le tarif de recharge appliqué.

La recharge domestique : l’atout économique majeur

Si cette première analyse montre déjà un léger avantage pour l’électrique, le véritable potentiel d’économie réside dans la recharge à domicile. Le coût moyen du kilowattheure résidentiel se situe autour de 0,20 € en heures creuses et 0,25 € en tarif standard. Dans ces conditions, le coût kilométrique chute drastiquement à environ 0,03 €.

Certains constructeurs proposent également des programmes de fidélité avantageux. Tesla, notamment, offre des crédits de recharge gratuite via son système de parrainage. À chaque nouvelle acquisition réalisée avec votre code parrain, vous bénéficiez de kilomètres offerts sur le réseau Superchargeur.

Par ailleurs, diverses formules d’abonnement aux infrastructures de recharge publiques apparaissent sur le marché, permettant d’optimiser et de prévoir plus précisément les dépenses liées à l’approvisionnement énergétique.

Maintenance et entretien : des différences structurelles

L’usure d’un véhicule n’est pas toujours perceptible au quotidien, mais représente néanmoins un coût significatif. D’après les statistiques fournies par Groupama, l’entretien annuel d’un véhicule thermique coûte en moyenne 1000 € aux automobilistes français.

Les véhicules électriques, de conception plus récente et dotés d’une mécanique simplifiée, nécessitent moins d’interventions. À l’exception du remplacement éventuel de la batterie (poste budgétaire conséquent), la maintenance se limite essentiellement au contrôle du système de freinage et au suivi des pneumatiques. Une révision tous les 15 000 à 30 000 kilomètres suffit généralement pour vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble.

Concernant le pack batterie, son coût varie entre 10 000 et 15 000 euros. Cependant, selon les informations communiquées par EDF, son remplacement n’intervient qu’après 10 à 15 ans d’utilisation pour un véhicule parcourant annuellement 20 000 kilomètres. En répartissant cette dépense sur la durée de vie du composant, on retrouve approximativement le budget d’entretien annuel d’un véhicule thermique, voire légèrement moins avec une gestion optimisée de la batterie.

L’investissement initial : le principal frein

Le dernier facteur déterminant dans la comparaison thermique-électrique reste incontestablement le prix d’acquisition. Cette barrière financière constitue l’obstacle majeur à l’adoption massive des véhicules électrifiés. Actuellement, le modèle neuf le plus accessible est proposé par Dacia, avec sa Spring commercialisée à partir de 19 900 €.

Ce montant permet d’accéder à un large éventail de véhicules thermiques, tant en neuf qu’en occasion. Pour illustrer ce différentiel, la très populaire Renault Clio dernière génération s’affiche à partir de 16 900 € en concession.